? Menu Libération Connexion Abonnement Intelligence artificielle : on se calme ! «Aquarius», Iran, hackers. -- la playlist du cahier musique de «Libé» 5 janvier 2018 à 15:02 Abonnement 100% numérique A partir de 1€ le premier mois Formule Intégrale Libération en version papier et numérique Èvénements Le Grand Paris bouge-t-il ? Mardi 6 février Voyage au cœur de l'IA Mercredi 24 janvier Travail : la réforme expliquée par les experts Vendredi 19 janvier La Boutique Unes en affiches Les unes cultes en tirage photo Relire Libé Commander des anciens numéros info / Skynet Intelligence artificielle : on se calme ! Par Erwan Cario — 1 août 2017 à 18:34 L’auteure utilise l’intelligence comme une «loupe» qui permet de voir ou prévoir ce qu’il en sera de nos sociétés et de nos politiques. -- Photo Imaginima. Getty Image A la suite de la publication par Facebook d'un papier sur une de leur recherche en intelligence artificielle, beaucoup de médias se sont emballés. C'est devenu une habitude. -- Inutile de chercher le numéro de Sarah Connor. C’est vrai qu’à lire certains articles publiés ces dernières heures sur les recherches de Facebook en intelligence artificielle, on pourrait être en droit de paniquer un poil. Mais avec un peu de recul, on se rend compte que depuis quelques années, et plus encore depuis la très médiatique victoire d’Alphago sur Lee Sedol en mars 2016, nous sommes régulièrement confrontés à une vague d’article plus flippants les uns que les autres sur un futur angoissant dominé par des intelligences artificielles incontrôlables. Et, systématiquement, la «loi Hawking» s’applique. Cette loi, dérivée d’une autre bien connue, stipule : «Plus un sujet sur l’intelligence artificielle est repris par les médias, plus la probabilité d’y trouver un article illustré par la photo de Stephen Hawking s’approche de 1. » Protocole d'échange Cette fois-ci, c’est Forbes qui s’y est collé, avec un titre à l’avenant : «Une IA de Facebook crée son propre langage, une vision flippante de notre futur potentiel». -- Pourtant, malgré la popularité et le statut de ceux qui croient dans un futur singulariste, ça ne reste aujourd’hui qu’une croyance. Comme nous l’expliquait en mars dernier Jean-Gabriel Ganascia, chercheur en intelligence artificielle au laboratoire informatique de Paris-VI, et auteur du Mythe de la singularité : «Le problème, c’est que les gens comme Ray Kurzweil disent que la loi de Moore [qui établit que la puissance des processeurs suit une évolution exponentielle à travers le temps, ndlr] ne s’arrêtera jamais car, pour eux, c’est l’ensemble de l’évolution qui obéit à une loi exponentielle. C’est-à-dire qu’ils généralisent la loi de Moore. -- Mais on ne sait pas combien de temps ça va prendre, et on ne connaît pas encore les obstacles qui se dresseront sur notre chemin. L’histoire de l’intelligence artificielle est une succession de promesses qui n’ont pas été tenues. On est donc devenus plus prudents.