? Menu Libération Connexion Abonnement Pour Baidu, l'intelligence artificielle est un combat bien réel «Aquarius», Iran, hackers. . -- la playlist du cahier musique de «Libé» 5 janvier 2018 à 15:02 Abonnement 100% numérique A partir de 1€ le premier mois Formule Intégrale Libération en version papier et numérique Èvénements Le Grand Paris bouge-t-il ? Mardi 6 février Voyage au cœur de l'IA Mercredi 24 janvier Travail : la réforme expliquée par les experts Vendredi 19 janvier La Boutique Unes en affiches Les unes cultes en tirage photo Relire Libé Commander des anciens numéros info / Technologies Pour Baidu, l'intelligence artificielle est un combat bien réel Par Raphaël Balenieri, correspondant à Pékin — 6 avril 2017 à 15:35 Robin Li, le PDG de Baidu, le 6 mars à Pékin. Robin Li, le PDG de Baidu, le 6 mars à Pékin. -- AFP Après le départ de la star des chercheurs, qu'il avait recrutée en fanfare, le «Google chinois» tente de conforter sa réputation sur ce secteur d'avenir et dans la compétition avec les Etats-Unis. Baidu, le «Google chinois» fondé en 2000 par Robin Li, actuelle 7^e fortune de Chine selon Forbes, prévoyait encore récemment de devenir l’un des héros du virage de la Chine vers l’intelligence artificielle (IA). Mais depuis quelque temps, la firme dégringole plutôt aux enfers. -- Un mauvais signal qui s’ajoute à d’autres. Le bénéfice de Baidu a plongé de 14 % l’année dernière, ses recettes publicitaires fondent comme neige au soleil et la firme paie le rachat controversé, en février, de Raven Tech, une start-up chinoise de l’intelligence artificielle «extrêmement dysfonctionnelle, avec des employés surpayés qui ne faisaient strictement rien», comme le résume une source bien informée à Pékin… Plus rien ne semble arrêter la déferlante des mauvaises nouvelles. Le magazine Caixin affirme ainsi que deux autres piliers de Baidu ont également fait défection. -- Baidu n’est pas le seul chinois de la Valley. Début mars, Didi Chuxing, le «Uber chinois», l’intelligence artificielle, et à Mountain View par-dessus le marché, là où se trouve le siège de Google. Car «Baidu a décidé de se transformer pour devenir une entreprise d’intelligence artificielle», croient savoir Chi Tsang et Qin Wang, analystes à Hongkong chez HSBC et auteurs d’un récent rapport sur le groupe chinois. Pour cela, début 2017, Robin Li avait même donné la présidence de la firme à un Shanghaïen de 55 ans formé aux Etats-Unis, Lu Qi. Une «figure faisant autorité dans le domaine de l’intelligence artificielle», avait alors dit le milliardaire en parlant de sa nouvelle recrue et des 40 brevets attachés à son nom. Rivaliser avec les géants américains Et d’une manière générale, en Chine, les géants du Web montent tous en puissance sur l’intelligence artificielle, avec plus ou moins de succès, notamment, comme on le voit, pour retenir les cerveaux. Rien d’étonnant : «L’intelligence artificielle va être le facteur de compétitivité numéro 1 dans le monde industriel, quelle que soit la thématique. Pas un domaine ne lui échappe», explique Antoine Petit, mathématicien et actuel PDG d’Inria, l’Institut de recherche français sur les sciences du numérique. -- Enfin, la NDRC, la puissante agence chinoise de planification économique, a dévoilé un programme sur trois ans visant à créer un marché local de l’IA pesant plus de 15 milliards de dollars (plus de 14 milliards d’euros) d’ici à 2018. Cette année-là, la Chine devra «être alignée avec la technologie mondiale de l’intelligence artificielle». Cette ambitieuse feuille de route a provoqué une pluie d’investissements dans ce secteur.