La poussée des thèses transhumanistes, un courant de pensée originaire des Etats-Unis qui vise à reléguer toujours plus loin les frontières de la mort, va grandissant, grâce à «la boulimie de recherches, dont l’accélération, exponentielle, n’a jamais été aussi rapide», affirme Béatrice Jousset-Couturier, auteure du livre le Transhumanisme. C’est ce qu’on appelle, depuis une quinzaine d’années, la «convergence NBIC», un domaine scientifique au carrefour des nanotechnologies (N), des biotechnologies (B), de l’intelligence artificielle (I) et des sciences cognitives ou neurosciences (C). Première étape : la construction d’un humain en kit, réparable et modulable à volonté. -- On envisage aussi de faire appel à des nanorobots pour réparer et entretenir le corps de l’intérieur, à la place des anticorps, ou empêcher le vieillissement des cellules. Quant aux progrès de l’intelligence artificielle et de la connaissance du cerveau, ils laissent présager des évolutions plus folles encore. Ray Kurzweil, pape de l’intelligence artificielle et chercheur star de Google, prophétise que d’ici la moitié du XXI^e siècle, il sera possible de télécharger sa conscience sur un support numérique et de vivre ainsi éternellement, en dehors de toute enveloppe charnelle, dans une réalité mi-virtuelle. Imaginez un peu un homme qui ne serait plus une série de cellules, mais de 0 et de 1… Mardi : les bulles (et quand elles éclatent) Emmanuel Guillemain d'Echon partager tweeter Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le monde Voir les offres d’abonnement partager tweeter Aucun commentaire Dans le dossier «Un été 2016» Drames de pic sur le K2 Le Mont-Saint-Michel à travers baie Proche-Orient : une «Terre promise» à tant de peuples années 70.