L’événement est assez historique pour faire la couverture de Nature. Car si les échecs sont depuis longtemps maîtrisés par les programmes d’intelligence artificielle – le supercalculateur Deep Blue a battu Kasparov en 1997 – le go est d’une complexité toute autre, qui résistait encore bien aux algorithmes. Sur un plateau quadrillé appelé goban, il faut placer des «pierres» (noires pour un joueur, blanches pour l’autre) de façon à encercler l’adversaire, faire prisonniers ses pions et s’approprier des «territoires». «Les règles sont très simples mais il s’agit probablement du jeu le plus complexe inventé par l’homme, car le nombre de combinaisons possibles est supérieur au Demis Hassabis. Ce neuroscientifique anglais en sait quelque chose : l’entreprise d’intelligence artificielle qu’il a fondée en 2011 et vendue à Google l’an dernier, DeepMind, a développé le programme de go qui a battu Fan Hui. L’affrontement entre l’humain et l’algorithme AlphaGo a eu lieu au mois d’octobre, à Londres. -- AlphaGo a étudié 30 millions de mouvements de joueurs professionnels, puis joué contre lui-même pour mettre sa technique à l’épreuve. C’est la combinaison de ces trois méthodes d’intelligence artificielle – Monte-Carlo, le deep learning et l’apprentissage par renforcement, qui est inédite (et apparemment dévastatrice) dans le domaine du go. Camille Gévaudan partager tweeter Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le monde Voir les offres d’abonnement partager tweeter Aucun commentaire Dans le dossier «High-tech» «La créativité devient un objet d’étude en soi» Hackers : «Chacun de nous a des raisons différentes de douter» Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Consultation illimitée sur tous les supports Voir les offres d’abonnement Un mot à ajouter ?