Ces armes incluent, par exemple, des éliminant des personnes correspondant à certains critères prédéfinis, mais elles ne comprennent pas les missiles de croisière ou les drones pilotés à distance, pour lesquels le choix des cibles revient à un humain. L’intelligence artificielle (IA) a atteint un stade où le déploiement de ces systèmes est réalisable - en pratique sinon juridiquement - dans les années à venir, et non les décennies. Les enjeux sont de taille : les armes autonomes sont décrites comme la troisième révolution de la guerre, après la poudre à canon et l’arme nucléaire. -- A l’inverse, il lui permettrait de partir plus facilement en guerre. La question clé aujourd’hui pour l’humanité est de savoir s’il faut engager une course aux armes dotées d’intelligence artificielle ou s’il faut l’arrêter dès le départ. Si une grande puissance militaire venait à développer de telles armes, cette course mondiale serait inévitable. -- Les armes autonomes sont idéales pour assassiner, déstabiliser un pays, soumettre les populations et éliminer un groupe ethnique. C’est pourquoi nous pensons qu’une course aux armes dotées d’intelligence artificielle ne serait pas bénéfique pour l’humanité. «Il existe de nombreux champs de bataille où l’intelligence artificielle peut œuvrer pacifiquement en faveur des êtres humains, en particulier les civils, sans inventer de nouvelles machines meurtrières. De la même manière que la conception d’armes chimiques et biologiques n’intéresse pas la plupart des chimistes et des biologistes, la plupart des chercheurs en IA n’ont aucun intérêt pour les armes intelligentes - et ils ne souhaitent pas que d’autres ternissent leur domaine de recherche en s’engageant dans cette voie, créant potentiellement un rejet massif du public et compromettant tous les bienfaits futurs pour la société.