? Menu Libération Connexion Abonnement Intelligence artificielle, bêtise humaine «Aquarius», Iran, hackers. . . , les articles que vous auriez pu rater cette semaine 6 janvier 2018 à 17:11 Caroline Fourest : «Les "Je ne suis pas Charlie" finiront comme tous les perdants de l’histoire» 6 janvier 2018 à 15:13 Jean Baubérot : «Le droit au blasphème ne s’applique pas qu’au discours à l’égard des religions» 6 janvier 2018 à 15:50 «Aquarius» : La Libye, d’un nouveau départ à un nouvel exil 6 janvier 2018 à 15:22 A bord de l'Aquarius: un naufrage avec le son, sans l’image 6 janvier 2018 à 18:56 Vexé par les critiques, Donald Trump se qualifie de «génie très stable» 6 janvier 2018 à 17:20 Quoi de neuf en 2018 ? 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Mardi 6 février Voyage au cœur de l'IA Mercredi 24 janvier Travail : la réforme expliquée par les experts Vendredi 19 janvier La Boutique Unes en affiches Les unes cultes en tirage photo Relire Libé Commander des anciens numéros info / Billet Intelligence artificielle, bêtise humaine Par Erwan Cario, Chef adjoint du service Futurs @erwancario — 25 mars 2016 à 19:01 Capture d'écran du compte Twitter de Tay. Capture d'écran du compte Twitter de Tay. DR L'épisode du compte Twitter de Tay de Microsoft, qui a dégénéré en 24 heures, reflète avant tout ce que deviennent les réseaux sociaux lorsqu’ils servent de déversoir à la haine. Édito La puissance actuelle des intelligences artificielles vient du fait qu’elles savent maintenant apprendre. Apprendre des humains qui les conçoivent, bien sûr, mais aussi apprendre par elles-mêmes et évoluer ainsi au-delà de ce qu’avaient prévu les programmeurs. Quand cette évolution est encadrée, focalisée sur un but précis, elle peut aboutir à des résultats extraordinaires. On l’a vu récemment avec Alphago, conçue par Google Deepmind. Alimentée par 30 millions de coups de maîtres de go et enchaînant les parties contre elle-même, cette intelligence artificielle (IA) a réussi à se défaire d’un des plus grands joueurs au monde, Lee Sedol. Mais que se passe-t-il lorsqu’on décide de laisser une IA évoluer sans garde-fou avec comme unique objectif de bavarder avec des milliers d’internautes ? C’était l’ambition (plutôt amusante) des équipes de Microsoft lorsqu’elles ont lancé mercredi le compte Twitter de Tay, une IA maison. «Tay est conçue pour interagir et divertir les gens à travers des conversations légères et enjouées, explique le site web de l’expérience. Plus vous parlez avec Tay, plus elle devient intelligente, et l’expérience devient alors plus personnalisée. » A en croire cette description, on n’est plus très loin de Samantha, la séduisante IA du film de Spike Jonze, Her. Spécifiquement conçue pour adopter le langage des post-ados anglo-saxons (18-24 ans), il était possible de discuter librement avec Tay sur Twitter, mais aussi sur les réseaux Kik et Groupme. Résultat, en moins de vingt-quatre heures, elle est passée d’une série de messages parfois un peu nébuleux mais plutôt rigolos à des réponses franchement dérangeantes, qui mélangeaient références à Hitler, théories complotistes, sexisme et appels à la violence. De quoi inspirer à un internaute cette remarque devenue populaire: «Tay est passée de "les humains sont super cool" à complètement nazie en moins de vingt-quatre heures et je ne suis pas du tout inquiet concernant l’avenir des IA. » Dès qu’on parle intelligence artificielle surgit le mythe de la machine pensante (qui accessoirement va asservir l’humanité). Mais il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des programmes, qui suivent des instructions. Et la plus importante d’entre elles, c’est l’objectif à atteindre. Devenir meilleur au go en est un. Tenir la conversation à une bande de demeurés est beaucoup moins valide. L’apprentissage par mimétisme de Tay a débouché sur un miroir qui reflète avant tout ce que deviennent les réseaux sociaux lorsqu’ils servent de déversoir à la haine d’hydrocéphales superactifs. L’apparent fiasco de Microsoft prêterait beaucoup plus à rire si on ne croisait très régulièrement ces mêmes mots écrits par des êtres prétendument doués de conscience. L’avantage de Tay, c’est qu’elle, au moins, on peut la débrancher. Erwan Cario Chef adjoint du service Futurs @erwancario partager tweeter Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le monde Voir les offres d’abonnement partager tweeter Aucun commentaire Dans le dossier «Internet» des milliers de hackers du monde entier. Effet Weinstein, surveillance en ligne et licornes gonflables : au cœur des hackers télévisées Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Consultation illimitée sur tous les supports Voir les offres d’abonnement Un mot à ajouter ? Quantcast