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Google achète une start-up qui développe une intelligence artificielle

Google achète une start-up qui développe une intelligence artificielle
Josh Edelson/AFP

Le moteur de recherche achète DeepMind, pour plus de 400 millions de dollars. Cette start-up est spécialiste de l'intelligence artificielle.

Google prépare-t-il un robot intelligent? Le groupe Internet a confirmé dimanche avoir acheté l'entreprise DeepMind, une société londonienne qui travaille sur l'intelligence artificielle. L'acquisition a été menée par Larry Page, le cofondateur de Google, et aurait coûté 400 millions de dollars selon Re/code ou plus de 500 millions de dollars selon The Information. Google n'a pas souhaité préciser le prix. Facebook avait tenté de racheter DeepMind l'année dernière mais les négociations avaient échoué, selon The Information.

DeepMind est une entreprise très discrète. Sa page internet n'en dit pas beaucoup sur ses activités. DeepMind se présente comme une entreprise de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle, avec des applications commerciales dans la simulation, le commerce en ligne et les jeux, selon Re/code. L'intelligence artificielle est par exemple utilisée pour les systèmes de recommandation des sites de e-commerce.

«La start-up est en train de construire un système qui pense vraiment»

Professeur Larry Wasserman de l'université Carnegie Mellon

DeepMind a été fondée en 2011 par Demis Hassabis, joueur prodige d'échec et neuroscientifique, Shane Legg et Mustafa Suleyman. L'entreprise comprendrait entre 50 et 75 employés. Elle aurait déjà obtenu 50 millions de dollars de financement de la part de deux sociétés d'investissement, Founders Fund et Horizons Ventures, selon Re/Code. Après une rencontre avec un des trois fondateurs en 2012, le professeur Larry Wasserman de l'université Carnegie Mellon avait écrit que «la start-up [était] en train de construire un système qui pense vraiment. C'était le rêve originel de l'intelligence artificielle», rapporte Techcrunch. Google devra tout de même préciser ce que fait exactement DeepMind, souligne Techcrunch, mais le géant américain a déjà établi un comité d'éthique pour s'assurer que personne n'abuse de la technologie de DeepMind, selon The Information.

Google poursuit ses investissements dans la robotique

Google s'est déjà intéressé à la question de l'intelligence artificielle dans le passé. L'an dernier, l'entreprise s'était associée à la Nasa et à des universités pour lancer un projet de recherche nommé Quantum Artificial Intelligence Lab. Grâce à cela, l'entreprise a eu accès à de supers ordinateurs quantiques pour faire progresser l'intelligence artificielle. Google a également déjà recruté des experts en intelligence artificielle dont le professeur de l'université de Toronto, Geoffrey Hinton. Il a travaillé sur la capacité des ordinateurs à apprendre comme le fait le cerveau humain.

Google, avec ses 56 milliards de dollars, peut investir partout. Dernièrement, le géant de l'internet a acheté Nest Labs, un fabricant américain d'alarmes et de thermostats intelligents pour la maison. En décembre, l'entreprise américaine avait racheté le fabricant de robots Boston Dynamics qui travaille étroitement avec l'armée américaine. La liste d'acquisitions robotiques s'allonge depuis octobre 2013. Google a racheté en tout sept entreprises de robotique. Ray Kurzweil, un célèbre ingénieur informatique chez Google, avait déclaré en 2013 qu'il voulait créer un moteur de recherche si avancé qu'il pourrait être considéré comme un «cyber-ami», selon Techcrunch.

 
 
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4 commentaires
  • Gérard Klein

    Grotesque.
    "Grâce à cela, l'entreprise a eu accès à de supers ordinateurs quantiques pour faire progresser l'intelligence artificielle."

    Sauf que de tels ordinateurs quantiques n'existent pas, ou sont tout au plus capables de multiplier 2 par 2.
    Vous lisez trop de science-fiction (ce qui est excellent) et pas assez de revues scientifiques (ce qui ne l'est pas moins).

  • Gérard Menlussa

    Google achète des start-up comme d'autres lancent un plan de recrutement sans succès. En ce plaignant ensuite de ne pas trouver les profils rares alors qu'il y a des millions de chômeurs....
    Il suffit pourtant d'y mettre le prix !

  • Stav DURAN

    Encore une fois, la preuve est apportee. L'EUROPE (ici le UK) est tout a fait capable d'innover, et ce au niveau le plus en pointe et dans une gamme tres large de domaines (softwares, AI, biologies, medecine, transport, energie, etc).
    .
    MAIS l'Europe est incapable de financer la croissance de ses start ups, car les investisseurs sont vieux et anti-risques et peu verses dans les technologies, PLUS les marches sont nationaux et fragmentes, et les acheteurs sont catastrophiquement lents dans leurs prises de decision et attendant toujours de voir si les americains s'y lancent d'abord ET n'achetent pas ou si peu aux PMEs et start ups, PLUS le tissu economique est mine par l'omnipresence des Etats (surtout dans les pays latins comme la FRANCE centralisatrice et etatiste a outrance).
    .
    Nous avons des IDEES, mais les EMPLOIS seront americains.
    .
    Et dire que vers 2000 l'Union Europeenne faisait tout un foin de son fameux "Agenda de Lisbonne" pour "devenir l'economie la plus digitalisee du monde", FLOP TOTAL.

  • janmy0067

    Il faut que la France achète un robot intelligent , ça peut servir en 2018