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    Edito

    Robots tueurs: Urgence

    Par Alexandra Schwartzbrod
    Un faux «robot tueur», à Londres, le 23 avril 2013.
    Un faux «robot tueur», à Londres, le 23 avril 2013. Photo Carl Court. AFP

    Édito

    La volonté d’épargner les hommes va-t-elle nous conduire à donner le pouvoir aux machines ? La question, aujourd’hui, ne relève plus de la science-fiction. Conscients de la nécessité de préserver au maximum la vie des combattants et forts des progrès phénoménaux de l’intelligence artificielle, les grandes puissances militaires sont en train de nous préparer un avenir dans lequel une machine pourra, seule, prendre l’initiative de tuer. Quand on sait les ravages - collatéraux notamment - que font déjà les drones actionnés à distance par des humains, on imagine sans mal les dégâts provoqués par ces robots tueurs autonomes. Et surtout le monde que ce «progrès» nous promet, avec toutes les questions d’éthique que cela pose. Cet avenir est considéré comme assez proche et inquiétant pour que des patrons d’entreprises spécialisées dans l’intelligence artificielle et la robotique - ils savent donc de quoi ils parlent - tirent la sonnette d’alarme, dans une lettre ouverte envoyée en début de semaine à l’ONU.

    Le plus flippant, c’est qu’ils avaient déjà alerté la communauté internationale sur le même sujet en 2015 et que cela n’avait été suivi d’aucun effet. Or, vu la remilitarisation en cours des grandes et des petites puissances et le nombre de fous furieux qui accèdent au pouvoir, il y a urgence à se saisir du dossier. Que des robots tueurs amis et ennemis s’entre-tuent sous les regards attendris des plus hauts gradés de la planète, pourquoi pas ? Cela fait juste un peu cher le jeu vidéo grandeur nature. Mais que se passera-t-il le jour où ces chères machines tomberont entre les mains de terroristes ou de dictateurs à la Kim Jong-un ? Que se passera-t-il le jour où elles se feront hacker ? Que se passera-t-il enfin le jour où le robot tueur désobéira à l’homme ? La guerre est clairement un sujet trop grave pour être confié à des machines.

    Alexandra Schwartzbrod
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