Dix intelligences artificielles qui nous ont hantés
Partager
Tweeter
Intelligences artificielles

Dix intelligences artificielles qui nous ont hantés

En disant craindre les progrès de l'intelligence artificielle, le physicien Stephen Hawking réveille les références des amateurs de science-fiction.

Le Monde | • Mis à jour le

Dans un entretien à la BBC le 2 décembre, l'astrophysicien britannique Stephen Hawking disait craindre que les humains, limités par une lente évolution biologique, ne puissent rivaliser avec l'intelligence artificielle (IA). La peur de la machine devenue plus efficace – plus intelligente, plus rapide, sans émotion – est un thème récurrent de la science-fiction. Petit tour d'horizon de ces IA qui ne nous veulent pas toujours du bien.

Lire : Hawking : « L'intelligence artificielle pourrait mettre fin à l'humanité »

HAL 9000, l'ordinateur de bord omnipotent

2001 l'Odyssée de l'espace (1968), de Stanley Kubrick

A tout seigneur, tout honneur : imaginé par Arthur C. Clarke, HAL, l'ordinateur de bord conscient et intelligent porté à l'écran par Stanley Kubrick dans 2001 l'Odyssée de l'espace marque le premier contact de générations entières avec le concept d'intelligence artificielle. Amical et utile, HAL se révèle cependant être un penseur froid et calculateur, pour qui la vie humaine n'a pas grande importance.

Le Maître contrôle principal

Tron (1982), de Steven Lisberger

Un logiciel de jeu d'échec parvenu au stade de la conscience de soi, et donc de l'intelligence artificielle : le Maître contrôle principal sera l'adversaire de Kevin Flynn, un programmeur spolié par son ancien employeur qui se retrouve prisonnier de l'univers de jeux vidéo... Utilisant des effets spéciaux révolutionnaires grâce aux images de synthèse, Tron donnait vie pour la première fois à un « cyberespace ».

WOPR, le spectre de la guerre nucléaire

War Games (1983), de  John Badham

Est-ce vraiment une bonne idée de confier le contrôle de l'arsenal nucléaire à un ordinateur très intelligent, qui pourrait s'avérer doué d'une forme de conscience ? En pleine guerre froide, War Games met en scène un jeune hacker qui découvre par erreur un accès au système de contrôle des missiles américains, croyant jouer à un jeu vidéo... Fable à la fois sur les limites de la machine et les faiblesses humaines, War Games sort au moment des débuts de l'informatique grand public.

Skynet, le fossoyeur de l'humanité

Terminator (1984), de James Cameron

L'intelligence artificielle surpuissante qui décide d'exterminer l'humanité, vue comme une menace, apparaît dès le premier Terminator, mais sa genèse ne sera dévoilée que bien plus tard, dans le troisième film de la série. Loin d'être antitechnologiques, les films de James Cameron tournent autour d'une autre machine, un robot envoyé dans le passé pour sauver le futur chef de la rébellion humaine.

La couverture de l'édition anniversaire américaine de Neuromancien.

Muetdhiver et Neuromancien

Neuromancien (1984), de William Gibson

Le roman-fondateur du courant de science-fiction cyberpunk met en scène une mystérieuse intelligence artificielle, baptisée Muetdhiver, et sa contrepartie, Neuromancien. Fusionnées, les deux entités formeraient une superintelligence, ce que la loi du futur proche où se situe le roman interdit...

Le hacker Case et son alliée Molly devront dénouer les fils de complots complexes pour tenter de comprendre qui manipule qui.

Le marionettiste

Ghost in the Shell (1989), de Masamune Shirow

Dans un futur proche où les cyborgs mi-humain mi-machine sont partout, un mystérieux pirate fait régner la terreur... Pirate qui s'avèrera être beaucoup plus machine qu'humain. Succès critique et commercial, le manga et l'anime qui en est tiré auront droit à plusieurs suites, dont les deux saisons de la série Stand alone complex.

L'ascenseur tueur et le « Kill Switch »

The X-Files (1998), série créée par Chris Carter

Dès la première saison de la série à succès, les agents Mulder et Scully sont confrontés à une intelligence artificielle capable de contrôler satellites et bâtiments. L'épisode, scénarisé par William Gibson et Tom Maddox, est déconseillé aux phobiques de l'ascenseur.

La Matrice et ses sbires

Matrix (1999), d'Andy et Larry Wachowski

Du point devue de la machine, « le cancer, c'est l'humanité » : dans le monde de Matrix, ce sont les machines qui ont pris le contrôle, et maintiennent les humains dans l'illusion de notre réalité... Se matérialisant sous les traits du cruel agent Smith, l'intelligence artificielle du film est sans pitié. Mais Matrix mêle aussi à la haute technologie une couche de mysticisme, et entretient tout au long de la trilogie l'espoir de la liberté.

GlaDOS, le tortionnaire taquin

Portal (2007), Valve

Original, innovant et prenant, Portal a marqué l'histoire du jeu vidéo. Proposant une série de puzzles en trois dimensions qu'il faut résoudre en dissolvant le continuum espace-temps, le jeu est bercé par la voix de GlaDOS, une intelligence artificielle qui vous promet un gâteau. Comme souvent avec les machines, mieux vaut cependant rester sur ses gardes et ne pas lui faire exagérément confiance...

Her, l'IA qui m'aimait

Her (2014), de Spike Jonze

Peut-on tomber amoureux d'un système d'exploitation ? Oui, répond Spike Jonze dans ce film qui se déroule dans un futur totalement aseptisé. Pas franchement menaçante, dotée de la voix de Scarlett Johannson, Her pose surtout la question de savoir où commence – et où s'arrête – l'humanité.

Lire la critique du Monde