L'adolescent
L’adolescence est une phase du développement humain physique et mental qui se produit pendant la période de la puberté jusqu'à l'âge adulte.
La puberté est un processus physique, psychique et physiologique naturellement engagé par le corps, dans une fourchette qui varie en moyenne de 11 à 15 ans chez les femmes et 17 ans chez les hommes. Mais avec des cas de plus en plus nombreux de puberté précoce, à partir de 8 ans chez les filles et 10 ans chez les garçons. L'âge varie selon le climat, le génome et la densité de population.
Elle démarre plus tôt dans les régions tropicales et méditerranéennes (9-11 ans), et plus tard dans les régions nordiques (14-17 ans) tandis que les régions tempérées la connaissent de 11 à 13 ans. Le processus pubertaire varie également selon le sexe, d'environ deux ans plus tôt chez la fille que chez le garçon. En France par exemple, la puberté démarre vers 11 ans chez les filles, 14 chez les garçons.
Enfin, la puberté démarre plus tôt en ville qu'à la campagne, probablement suite aux stimulations plus nombreuses : bruit, stress…
Les phénomènes liés à la maturité sexuelle sont de trois ordres :
La transpiration de la future femme est équitablement répartie sur tout son corps, avec, comme pour l'homme, une concentration des glandes sudoripares actives sous les aisselles.
Chez la fille, l'hormone œstrogène provoque la première menstruation, appelée ménarches. Elle signale la maturité sexuelle de la fille, puisque ses ovaires produisent désormais les ovules nécessaires à sa fécondité dans un cycle de vingt-huit jours en moyenne. Ainsi, chaque femme apprendra à connaître son cycle, qui se stabilisera en général environ deux ans après le début de la puberté, jusqu'à la ménopause, vers 45-55 ans.
Cependant, dans les suites d'un accouchement, le retour de couche met un certain temps à survenir (cette durée est allongée par l'allaitement maternel).
Sa musculature se développe, ses bras s'allongent. La verge et les testicules prennent du volume et le garçon connaît des émissions de sperme parfois gênantes.
La transpiration du futur homme est localisée sur le front, le bas du dos et les pieds.
Chez le garçon, l'hormone testostérone provoque la sécrétion de spermatozoïdes dans les testicules, à l'origine de pertes nocturnes.
La mue de la voix est un phénomène qui touche les deux sexes, mais elle plus marquée chez le garçon, dont la voix est alternativement grave et aiguë malgré lui, entre 12 et 15 ans en moyenne.
Pour la fille comme pour le garçon, la puberté se caractérise par l'apparition de la pilosité sur les jambes, le pubis et sous les aisselles.
Vers 12 ans, le jeune adolescent raisonne de façon déductive, posant des hypothèses et répondant dans l'abstrait grâce à la pensée formelle, ou "hypotético-déductive". Ayant acquis cette pensée formelle, il en usera à l'excès. Il n'a pas besoin de l'expérience. C'est la période où on refait le monde, époque très créative mais sans support dans la réalité.
Ce processus se fait en plusieurs étapes. Tout commence avec le retour de ce qui a été refoulé dans l'inconscient durant la latence, c'est à dire les pulsions infantiles. Ce retour est massif et incontrôlable, faisant échouer le Moi dans ses tentatives d'équilibre. Il est anxieux, déprimé, dépressif, inhibé. Le côté oral se traduit par la boulimie, l'anorexie, et l'avidité sur tous les plans. Les pulsions anales reviennent à travers l'agressivité, le "non!", modifiant ses rapports avec l'ordre, le pouvoir. Il y a aussi un retour des pulsions phalliques et oedipiennes, se traduisant par une crise d'originalité physique/mentale. La réactivation des pulsions oedipiennes crée des sentiments de "honte des parents", pour éviter la pulsion par une attitude inverse (critique des parents). Plus l'adolescent se sent dépendant de ses parents, plus il sera agressif vis-à-vis d'eux. Les parents ne peuvent rien pour l'aider car c'est leur présence qui crée le conflit.
L'adolescent élabore un roman familial : il existe 2 couples de parents
Source image : https://www.lescuristes.fr/actualites/wp-content/uploads/2013/05/adolescents-img-md646faea2d59828c51efb59f8d1453c3.jpg |
La puberté est un processus physique, psychique et physiologique naturellement engagé par le corps, dans une fourchette qui varie en moyenne de 11 à 15 ans chez les femmes et 17 ans chez les hommes. Mais avec des cas de plus en plus nombreux de puberté précoce, à partir de 8 ans chez les filles et 10 ans chez les garçons. L'âge varie selon le climat, le génome et la densité de population.
Elle démarre plus tôt dans les régions tropicales et méditerranéennes (9-11 ans), et plus tard dans les régions nordiques (14-17 ans) tandis que les régions tempérées la connaissent de 11 à 13 ans. Le processus pubertaire varie également selon le sexe, d'environ deux ans plus tôt chez la fille que chez le garçon. En France par exemple, la puberté démarre vers 11 ans chez les filles, 14 chez les garçons.
Enfin, la puberté démarre plus tôt en ville qu'à la campagne, probablement suite aux stimulations plus nombreuses : bruit, stress…
Les phénomènes liés à la maturité sexuelle sont de trois ordres :
- physiques (visibles)
- psychiques (mentaux, comportementaux)
- physiologiques (organes internes)
Caractéristiques physiques et physiologiques
La fille
Elle voit ses seins se développer. Ses hanches se développent, afin de pouvoir accueillir le fœtus, avec quelquefois apparition de cellulite. La vulve glisse du devant du corps vers l'entre-jambe.La transpiration de la future femme est équitablement répartie sur tout son corps, avec, comme pour l'homme, une concentration des glandes sudoripares actives sous les aisselles.
Chez la fille, l'hormone œstrogène provoque la première menstruation, appelée ménarches. Elle signale la maturité sexuelle de la fille, puisque ses ovaires produisent désormais les ovules nécessaires à sa fécondité dans un cycle de vingt-huit jours en moyenne. Ainsi, chaque femme apprendra à connaître son cycle, qui se stabilisera en général environ deux ans après le début de la puberté, jusqu'à la ménopause, vers 45-55 ans.
Cependant, dans les suites d'un accouchement, le retour de couche met un certain temps à survenir (cette durée est allongée par l'allaitement maternel).
Le garçon
Le garçon voit des poils apparaître sur son visage (duvet vers 12 ans, barbe vers 18 ans) ainsi que tout son corps. La répartition de la pilosité varie selon le génome.Sa musculature se développe, ses bras s'allongent. La verge et les testicules prennent du volume et le garçon connaît des émissions de sperme parfois gênantes.
La transpiration du futur homme est localisée sur le front, le bas du dos et les pieds.
Chez le garçon, l'hormone testostérone provoque la sécrétion de spermatozoïdes dans les testicules, à l'origine de pertes nocturnes.
Les deux sexes
Le garçon et la fille peuvent connaître l'acné, sécrétion de sébum par le corps, suite aux processus hormonaux. Elle varie d'une personne à l'autre et peut nécessiter un traitement voire une intervention médicale selon son ampleur.La mue de la voix est un phénomène qui touche les deux sexes, mais elle plus marquée chez le garçon, dont la voix est alternativement grave et aiguë malgré lui, entre 12 et 15 ans en moyenne.
Pour la fille comme pour le garçon, la puberté se caractérise par l'apparition de la pilosité sur les jambes, le pubis et sous les aisselles.
Caractéristiques psychologiques et sociales
Évolution intellectuelle
Durant les premières années de vie, la pensée du petit enfant était magique. A la période de latence il a acquis une logique concrète.Vers 12 ans, le jeune adolescent raisonne de façon déductive, posant des hypothèses et répondant dans l'abstrait grâce à la pensée formelle, ou "hypotético-déductive". Ayant acquis cette pensée formelle, il en usera à l'excès. Il n'a pas besoin de l'expérience. C'est la période où on refait le monde, époque très créative mais sans support dans la réalité.
Comportement social
On distinguera 3 phases :- Phase d'opposition : chez la fille à 12-13 ans et chez le garçon à 12-15 ans. Elle commence par un effondrement total de tout l'acquis moral et social de la période de latence. C'est un mouvement régressif au cours duquel l'adolescent est imprévisible, avec refus de tout ordre établi (vols, provocations...). Il y a l'incapacité à domestiquer les désirs et la recherche du plaisir dans la transgression de l'interdit. On note aussi un mépris de tout ce qui représente l'ordre. Ceci a pour but une certaine prise de conscience de soi. C'est la période du "Je n'veux pas!".
- Phase d'affirmation du Moi : chez la fille à 13-16 ans, chez le garçon à 15-17 ans. C'est une période de revendication, de "Je veux!", avec demande d'indépendance, de liberté. C'est l'époque du conflit des générations. Il y a élaboration de systèmes nouveaux et meilleurs pour la société. C'est une période où on discute beaucoup. L'adolescent est alors mégalomane et idéaliste, il peut faire preuve cycliquement d'une profonde générosité puis d'un énorme égoïsme.
- Phase d'insertion : chez la fille à 16-18 ans, chez le garçon à 18-20 ans. L'adolescent s'identifie à l'adulte de façon stable, avec moins d'idéalisation. Il réalise son indépendance affective et construit son indépendance économique. Il accepte réellement et sans ambivalence de se passer de ses parents. Cette phase d'insertion est facilitée avec l'accès au travail et les relations de couple. Elle est freinée quand la précarité ou le chômage s'installent. Il faut savoir que de plus en plus d'adolescents se retrouvent désormais à la rue, sans domicile fixe et sans travail régulier: c'est un phénomène nouveau et qui prend de l'ampleur depuis le début du XXIème siècle.
Remaniement de la personnalité affective
L’adolescent effectue le "deuil" de ses images parentales.Ce processus se fait en plusieurs étapes. Tout commence avec le retour de ce qui a été refoulé dans l'inconscient durant la latence, c'est à dire les pulsions infantiles. Ce retour est massif et incontrôlable, faisant échouer le Moi dans ses tentatives d'équilibre. Il est anxieux, déprimé, dépressif, inhibé. Le côté oral se traduit par la boulimie, l'anorexie, et l'avidité sur tous les plans. Les pulsions anales reviennent à travers l'agressivité, le "non!", modifiant ses rapports avec l'ordre, le pouvoir. Il y a aussi un retour des pulsions phalliques et oedipiennes, se traduisant par une crise d'originalité physique/mentale. La réactivation des pulsions oedipiennes crée des sentiments de "honte des parents", pour éviter la pulsion par une attitude inverse (critique des parents). Plus l'adolescent se sent dépendant de ses parents, plus il sera agressif vis-à-vis d'eux. Les parents ne peuvent rien pour l'aider car c'est leur présence qui crée le conflit.
L'adolescent élabore un roman familial : il existe 2 couples de parents
- L'un riche, noble, puissant et protecteur, assimilé à des divinités : ce sont les parents du passé, idéalisés par l'enfant.
- L'autre couple est humble, commun, soumis aux limites quotidiennes : ce sont les parents découverts par l'adolescent.
On relève également un fantasme de changement de rôle : l'adolescent veut prendre la place d'un de ses parents en usurpant les droits de l'adulte. Il est adulte à la place du parent. Il juge ses parents, les conseille, les infantilise. Ceci est une condition pour devenir adulte. L'adolescent s'identifie ainsi à des images de parents murs.
L'adolescence est la dernière "chance" d'aborder les conflits de l'enfance et de les résoudre de manière spontanée. Si ces conflits survenaient par la suite, ce serait du domaine du pathologique. D'ailleurs, la plupart des pathologies adultes éclosent à l'adolescence.
La structure de la personnalité se fait durant les 5 premières années de la vie, mais on peut la remanier à l'adolescence le plus souvent tout seul, c'est à dire avec l'environnement immédiat. Sinon ça s'écroule à l'adolescence (on parle alors de "destructuration de la personnalité") et le futur adulte aura besoin de l'aide de la santé publique, voire temporairement d'un environnement adapté.
Malgré le passage de la puissance paternelle à l'autorité parentale (1970) et la majorité à 18 ans (1974) ces dispositions n'ont jamais vraiment été nettoyées du code civil français.
"Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de maturité", ce qui ne donne aucun véritable recours solide en cas, par exemple, d'orientation scolaire forcée par la famille.
Selon une opinion répandue, au moment de l'adolescence de nombreux jeunes ont un comportement déviant, de prise de risques.
Cette période de l'existence est riche en expérimentations, car l'absence partielle de responsabilités sociales offre au jeune la possibilité de définir sa démarche d'adulte.
Le phénomène de l'adolescence posait déjà question dans le passé. Par exemple, au Moyen Âge, cette période de la vie était liée à la curiosité sexuelle et à la contestation de l'autorité.
Les sociétés traditionnelles formalisent le passage de l'enfance à l'âge adulte au moment de la puberté, à travers un rite, une épreuve et/ou une cérémonie, qui engagent directement le jeune dans ses responsabilités sociales.
Les étapes de la génitalisation (l'accession à la sexualité adulte)
La relation Objectale va se focaliser sur des Objets successifs qui vont permettre à l'adolescent d'accéder à la sexualité adulte.- Phase d'homosexualité de groupe : la bande, généralement unisexuée est constituée d'individus semblables. Les bandes sociales sont très structurées, et on y entre difficilement. Les membres ont les mêmes idoles, les mêmes costumes. Le but est d'éviter la solitude, de s'identifier par rapport à un modèle, une norme, et de prendre en charge les désirs de l'individu. Chaque membre du groupe y trouve sécurité et revalorisation. Elle permet à l'adolescent d'éviter la confrontation à l'autre sexe.
- Phase d'homosexualité individuelle : la bande ne suffit plus. L’adolescent cherche un ami, un confident. Le choix est très narcissique, fait d'idéalisation et d'admiration. On se raconte tout. Ce sont des amitiés passionnées, brusques, pouvant s'arrêter aussi brusquement. Dans cette phase il peut y avoir expérience homosexuelle véritable et transitoire, comme phénomène d'adaptation faisant le lien entre les parents œdipiens et le choix hétérosexuel.
- Phase transitoire dépressive : la bande ne suffit pas et même l'ami intime ne peut pas comprendre. L'adolescent est en proie à la mélancolie. La vie est un supplice, tout est injustice. L'adolescent peut alors créer un journal intime dans lequel il transmet son abandon. C'est un mélange d'égocentrisme aigu et de constant dévouement pour l'humanité. Ce qui va permettre d'en sortir seront les premières manifestations d’hétérosexualité.
- Phase hétérosexuelle : on se met à avoir une certaine curiosité vis-à-vis de l'autre sexe. On s'épie, on s'auto-observe. L'autre sexe est à la fois dénigré et idéalisé. Cette hétérosexualité est d'abord polygame, avec nombreux flirts. C'est le moment où les bandes se mixent, et c'est le temps des grandes passions et des désillusions. On note un processus de cour : l'adolescent devient coquet, spirituel. Les flirts se succèdent, avec de grandes périodes de jalousie et d'admiration. Petit à petit, l'hétérosexualité devient monogame, les Objets affectifs deviennent stables jusqu'à la formation du couple. Dès lors l'adolescent peut faire des projets. Il devient capable de faire coïncider l'amour romantique et l'amour sexuel.
L'adolescence est la dernière "chance" d'aborder les conflits de l'enfance et de les résoudre de manière spontanée. Si ces conflits survenaient par la suite, ce serait du domaine du pathologique. D'ailleurs, la plupart des pathologies adultes éclosent à l'adolescence.
La structure de la personnalité se fait durant les 5 premières années de la vie, mais on peut la remanier à l'adolescence le plus souvent tout seul, c'est à dire avec l'environnement immédiat. Sinon ça s'écroule à l'adolescence (on parle alors de "destructuration de la personnalité") et le futur adulte aura besoin de l'aide de la santé publique, voire temporairement d'un environnement adapté.
Droit
Pendant longtemps, l'adolescence n'a été envisagée que comme "minorité", doublée d'un volet répressif, notamment contre les pulsions sexuelles, avec des réponses comme l'enfermement, les règlements scolaires, un droit totalement soumis à la puissance paternelle, maintenue le plus tardivement possible. Cette sinistre tutelle et ce statut juridique durait jusqu'à 21 ans.Malgré le passage de la puissance paternelle à l'autorité parentale (1970) et la majorité à 18 ans (1974) ces dispositions n'ont jamais vraiment été nettoyées du code civil français.
"Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de maturité", ce qui ne donne aucun véritable recours solide en cas, par exemple, d'orientation scolaire forcée par la famille.
Anthropologie
Chaque société définit comment on passe d’un âge à l’autre, ce qui permet de dire quelle personne est encore un enfant, un adolescent, un adulte, un vieillard. Les moments de passage sont des moments où l’on définit son identification au genre. On le retrouve dans le passage de l’enfance à l’adolescence, le passage dans la vie physionomique féminine à la ménopause.Selon une opinion répandue, au moment de l'adolescence de nombreux jeunes ont un comportement déviant, de prise de risques.
Cette période de l'existence est riche en expérimentations, car l'absence partielle de responsabilités sociales offre au jeune la possibilité de définir sa démarche d'adulte.
Le phénomène de l'adolescence posait déjà question dans le passé. Par exemple, au Moyen Âge, cette période de la vie était liée à la curiosité sexuelle et à la contestation de l'autorité.
Les sociétés traditionnelles formalisent le passage de l'enfance à l'âge adulte au moment de la puberté, à travers un rite, une épreuve et/ou une cérémonie, qui engagent directement le jeune dans ses responsabilités sociales.
NB concours : tout comme la fiche sur l'enfant, la question n'est pas ici d'apprendre tout par cœur mais encore une fois d'avoir des notions sur les changements ayant lieu à l'adolescence (qui font partie du programme du concours).
Elle est assez courte car nous connaissons tous pas mal de choses sur l'adolescence et que je ne pense pas qu'il faille énormément développer ces points. Cependant, si vous avez des questions n'hésitez pas !
Cette fiche peut également vous servir pour l'épreuve orale.
Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !
La
plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes
connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac.
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous
Commentaires
Enregistrer un commentaire