Menu L'immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques 150 ans Ladepeche lundi 07 décembre 2020, Saint Ambroise -- -- * Santé L'immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques -- -- scientifiques * Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient "à un calcul vraiment dangereux". Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient "à un calcul vraiment dangereux". Angela Weiss / AFP -- -- (AFP) - Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. -- -- victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, "on est très très loin du compte", note auprès de l'AFP Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans -- -- L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi: "jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique", a déclaré son directeur général, Tedros -- -- saisonnière. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient "à un calcul vraiment dangereux". Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald -- -- élevées au monde, selon les données de l'Université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l'immunité contre le Covid et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. "Il est possible que les anticorps s'affaiblissent avec le -- -- "Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe", a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université de Yale (Etats-Unis). -- Certains tenants de l'immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil -estimé habituellement à quelque 60 à 70%- serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n'est pas pareillement -- -- Plutôt que des anticorps (ceux que l'on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite "cellulaire", grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu'ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l'identifient -- -- comme un danger et s'y attaquent, dit-il. "Ce qui veut dire que les chiffres qu'on annonce - 5 à 10% d'immunité possible -, c'est vraisemblablement un peu sous-estimé mais on ne sait pas dans quelle mesure", relève Frédéric Altare. -- -- Mais même "en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s'infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s'infecter parce qu'elles se protègent plus", on arrive "à faire descendre les -- -- qu'atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L'immunité collective doit donc passer par "des vaccins sûrs et efficaces", tranche la Pr Iwazaki. Relaxnews