* Population Immunité collective : faut-il encore y croire alors que la circulation du virus gagne en intensité ? -- -- atteint un niveau jamais vu depuis le déconfinement. Devant l’incertitude que suscite cette reprise de l'épidémie, certains ravivent l'espoir d'une immunité de groupe. A tort ou à raison, à la lumière des dernières données ? 2020-09-23T10:07:00.000+02:00 - Audrey LE GUELLEC -- -- virus continue de gagner en intensité. Devant l’incertitude que suscite cette reprise de lʼépidémie, les plus optimistes misent toujours sur lʼexistence dʼune immunité acquise lors de la première vague, qui ferait barrage à la seconde et éviterait une réédition de la catastrophe de mars. -- -- Pour rappel, alors que certains pays comme la Suède ont tenté la stratégie de lʼ"immunité collective" dès le printemps, cela nʼa jamais été dʼactualité dans l’Hexagone. "Nous ce qu’on veut, c’est que le virus circule le moins possible. Parce que derrière il y a des vies, -- -- * Coronavirus : des premiers cas de réinfection dans le monde, l'immunité au centre des débats * Covid-19 : des doutes sur la durée de l'immunité (et l'efficacité d'un futur vaccin) -- d'un futur vaccin) * Coronavirus : ces pays ont tenté la stratégie de l’immunité collective... sans succès -- L'immunité collective, qu'est-ce que c'est déjà ? Cʼest au printemps que lʼon a particulièrement entendu parler -- -- Cʼest au printemps que lʼon a particulièrement entendu parler dʼimmunité collective, ou dʼimmunité grégaire, alors présentée comme un rempart possible à lʼépidémie. Ce concept repose sur un pourcentage théorique et contesté de la population devant être immunisé pour -- -- communauté scientifique estime que, faute de vaccin pour lʼheure, il faudrait quʼenviron 65% de la population soit immunisée pour que lʼépidémie soit contrôlée par la seule immunité. Plus récemment, deux épidémiologistes estimaient quant à eux dans la revue Nature que -- épidémiologistes estimaient quant à eux dans la revue Nature que l’immunité collective pourrait être atteinte lorsque 50% au moins de la population aura été immunisée contre le virus. Ce à condition évidemment, dans un cas comme dans lʼautre, que les anticorps -- -- revue "Nature Review Immunologie". De quoi livrer un aperçu du coût humain de cette stratégie dʼimmunité collective. Que nous apprennent les dernières études ? -- -- Une étude de l’agence de santé sud-coréenne rendue publique il y a quelques jours, a mis en évidence un seuil dʼimmunité extrêmement bas. Dans le détail, selon les résultats, issus dʼune deuxième série de tests sérologiques réalisés entre le 10 juin et le 14 août, une -- -- coronavirus en Corée du Sud. Ces résultats viennent conforter la conclusion dʼune étude chinoise publiée en juin dans la revue Nature, selon laquelle lʼimmunité ne concerne qu’entre 3,2 et 3,8 % de la population. -- -- le Covid-19 ont été mentionnés dans le monde, jusquʼau premier avéré, annoncé par des chercheurs de Hong Kong fin août. "Puisquʼune réinfection peut se produire, il est improbable que lʼimmunité collective acquise par les infections naturelles suffise à éliminer le SARS-CoV-2", avait alors commenté sur Twitter, la Pr Akiko Iwasaki, -- SARS-CoV-2", avait alors commenté sur Twitter, la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de lʼimmunité à lʼuniversité de Yale (Etats-Unis), suggérant que sans vaccin pour accélérer cette immunité de groupe - celle-ci est inatteignable en ce qui concerne le Sars-CoV-2. -- -- Encore de nombreuses inconnues La question de lʼimmunité face au Covid-19 reste entourée de nombreuses inconnues : on ne connaît pas avec précision le degré de protection quʼoffrent les anticorps, le rôle que jouent les lymphocytes T -- -- quʼoffrent les anticorps, le rôle que jouent les lymphocytes T (responsables du deuxième volet de la réponse immunitaire) ni la durée dʼune éventuelle immunité. -- Si elle est fluctuante selon les études, la durée de lʼimmunité humorale, cʼest-à-dire celle acquise par les anticorps et non de -- humorale, cʼest-à-dire celle acquise par les anticorps et non de lʼimmunité cellulaire (les lymphocytes) semble en effet osciller entre deux à quatre mois, parfois au delà chez certains patients, soit sensiblement la même que celle des coronavirus des rhumes. En revanche, -- -- deux à quatre mois, parfois au delà chez certains patients, soit sensiblement la même que celle des coronavirus des rhumes. En revanche, dʼautres études prônent en faveur dʼune immunité cellulaire possiblement à plus long terme. -- -- possiblement à plus long terme. Quid dʼune immunité croisée, à savoir celle conférée par les quatre coronavirus saisonniers vis-à-vis de la Covid-19 ? Grâce à ce mécanisme, 40 à 60 % de la population pourrait être immunisée contre le -- -- Où en est-on en France ? 65%, 50%... peu importe le pourcentage, l’immunité collective semble bien loin d’être acquise en France selon une étude publiée le 16 septembre, ciblant trois régions dont deux fortement touchées et une -- -- la séroprévalance atteint 10% en Île-de-France, 9% dans le Grand Est, et 3,1% en Nouvelle-Aquitaine. "L’étude confirme les résultats obtenus par modélisation. On est très très loin de l’immunité collective", commentait ce dimanche sur Twitter, Mahmoud Zureik Professeur des Universités-Praticien Hospitalier en épidémiologie et en santé -- -- personnes) et seulement 3,3% de la population avaient développé des anticorps neutralisants. De premières estimations qui "montrent que le niveau dʼimmunité collective est trop faible pour permettre de contrôler la circulation virale", avaient commenté Santé Publique France.