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Accueil 2. Société Covid-19 : pourquoi l'immunité collective ne résoudra pas le problème en France 18h00 , le 14 octobre 2020 * Par * Michaël Bloch ABONNÉS La part de la population en France ayant contracté le virus ne dépasserait pas aujourd'hui plus de 7%, un niveau largement insuffisant pour atteindre une immunité collective qui permettrait de se protéger du Covid-19. Une personne se fait tester au Covid-19 à Paris. Une personne se fait tester au Covid-19 à Paris. (Reuters) Partager sur : * * C'était l'espoir du printemps : celui d'éviter une deuxième vague grâce à l'acquisition d'une immunité collective en France. Mais cette hypothèse semble battue en brèche. Le seuil permettant d'atteindre cette immunité collective n'est toujours pas précisément connu. Certains spécialistes évoquent le chiffre de 60-70% de la population infectée, d'autres un seuil plus bas. Une étude parue le 22 septembre sur le site medrxiv (non relue par des pairs) évoque pourtant un territoire qui aurait pu atteindre ce seuil fatidique. Il s'agit de Manaus en Amazonie brésilienne. Selon cette étude, deux tiers de la ville a été infectée dans ce territoire où 2.462 décès imputables au Covid-19 ont été enregistrés. Si c'était un pays, Manaus aurait le deuxième taux de mortalité le plus élevé au monde, avec 100,7 décès pour 100.000 habitants. Mais même sur ce territoire, les contaminations reprennent ces dernières semaines. "À Manaus, censée être la ville la plus contaminée au monde et donc à l'abri grâce à l’immunité collective, l'épidémie reprend. Malheureusement les hospitalisations suivront. L'immunité collective sans vaccin est un mirage", commente le médecin Gilbert Deray sur Twitter. À Manaus censée être la ville la plus contaminée au monde et donc à l’abri grâce à l’immunité collective l’épidémie reprend. Malheureusement les hospitalisations suivront. L’immunité collective sans vaccin est un mirage. pic.twitter.com/4ME3K7IqS3 — deray gilbert (@GilbertDeray) October 13, 2020 Pour rappel, "l'immunité collective correspond au pourcentage d'une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d'une personne en moyenne, amenant de fait l'épidémie à l'extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l'infection naturelle ou par la vaccination", expliquent les scientifiques de l'Institut Pasteur. La France très loin de l'immunité collective La France est, elle, très loin du seuil des 60% de contaminations. Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de la DREES, en collaboration avec Santé publique France et l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), seuls 4,5% de la population vivant en France métropolitaine avaient développé des anticorps contre le Covid-19 en mai 2020. Pire, même dans les territoires les plus touchés, le pourcentage de personnes ayant des anticorps est très bas. Il est de 9% à Paris, 9,5% dans les trois départements de la petite couronne, 10,8% dans le Haut-Rhin et 7,6% dans le Bas-Rhin. Pour Fabrice Carrat, professeur de santé publique à Sorbonne université et coordinateur d'une enquête sur le sujet, "la part de la population ayant été en contact avec le virus est [désormais] aujourd'hui autour de 7 ou 7,5%", explique-t-il dans Le Parisien. Malgré la deuxième vague observée ces dernières semaines dans les grandes métropoles française, on est donc encore très loin du seuil des 60% de contaminations dans tout le pays. Lire aussi - Covid-19 : la France est l'un des pays d'Europe les plus touchés par le rebond de l'épidémie Ce rebond épidémique, commun à toute l'Europe, touche souvent des zones qui avaient déjà été très impactées en mars-avril, preuve que l'immunité collective est loin d'être acquise. C'est le cas de l'Ile-de-France, de la région de Madrid, du nord-est anglais. La Lombardie et le Grand Est sont elles pour le moment globalement épargnés. La ville de Stockholm, très touchée pendant la première vague, a vu aussi ces dernières semaines une résurgence de cas. Ce qui a surpris l'épidémiologiste en chef suédois Anders Tegnell. "Si le Covid-19 avait été prévisible et se comportait comme d'autres maladies, cette augmentation rapide devrait désormais plutôt avoir lieu à Göteborg [et non à Stockholm, NDLR], qui a été relativement épargné au printemps et en été", a-t-il noté auprès du Göteborgs-Posten. Il faut également noter que 32.000 personnes sont déjà décédées du Covid-19 alors que moins de la 10% de la population a été contaminée en France. Pour arriver à une hypothétique immunité collective, ce serait donc sans doute au prix de dizaines de milliers de morts supplémentaires. "Avec un seuil d'immunité collective de 50%, le bilan serait de 100.000 à 450.000 décès en France", estiment les chercheurs à l'Institut Pasteur, Simon Cauchemez et Arnaud Fontanet, dans une note parue le 9 septembre dans la revue Nature. "Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique", a estimé la semaine dernière le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "L'immunité collective par infection naturelle n'est pas une stratégie, c'est le signe qu'un gouvernement n'a pas réussi à contrôler une épidémie et qu'il en paie le prix en vies perdues", abonde sur Twitter Florian Krammer, professeur de microbiologie à l'école de médecine Icahn de l'hôpital Mount Sinai à New York. On ne sait pas combien de temps dure l'immunité L'autre problème qui ne permet pas de miser sur le concept d'immunité collective, c'est qu'on ne sait pas combien de temps dure l'immunité. "La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable, ni si elle diffère d'une personne à l'autre", note Tedros Adhanom Ghebreyesus. Des cas sporadiques de réinfections ont été documentés par des publications scientifiques qui montrent que des personnes ont été infectées par des souches différentes du virus. Actuellement, moins d'une dizaine de cas ont été répertoriés dans le monde. Mais le nombre pourrait être bien plus important. En Israël, où un large enquête a été lancée, les autorités investiguent 81 cas possibles de réinfection. Cela reste toutefois minime par rapport à l'ensemble des contaminations, puisque 300.000 personnes ont été testées positives dans le pays. "C'est un fait, c'est indéniable, nous voyons de l'immunité", tempère l'immunologiste israélien Cyrille Cohen, interrogé par The Times of Israel. "Si ce n'était pas le cas, et qu'il n'y avait pas généralement une immunité après l'infection, nous aurions vu beaucoup de personnes ayant eu une première fois le coronavirus, avant de l'attraper à nouveau." Lire aussi - Coronavirus : où en est la recherche d'un vaccin? La meilleure manière d'arriver à l'immunité collective est toutefois le vaccin. "Le vaccin peut artificiellement donner de la protection aux personnes qui n'ont jamais été contaminées et casser le rythme naturel de transmission. Il est important de comprendre que les vaccins donnent une protection différente de celle d'une infection naturelle. Donc même pour les maladies où l'infection naturelle n'est pas complétement protectrice, un vaccin peut l'être", note Gordon Dougan, professeur à l'université de Cambridge sur The Conversation. Mais si plusieurs projets de vaccin sont à l'étude, il faudra attendre encore plusieurs mois pour espérer en voir un mis sur le marché. La suite est réservée aux abonnés Accédez à tous les contenus du JDD en illimité Recevez chaque soir dès 18h30 notre édition quotidienne, Le Journal de Demain Recevez chaque mercredi et chaque vendredi nos nouvelles lettres, Bon dimanche et Bon dimanche à Paris, pour préparer votre week-end Consultez le Journal du Dimanche dès le samedi soir à 23h45 Abonnez-vous à partir de 0€ Les plus lus * Le Téléthon 2020 à l'épreuve du Covid-19 Le Téléthon 2020 à l'épreuve du Covid-19 * Les dessous de la métamorphose de l'équipe de France de rugby Les dessous de la métamorphose de l'équipe de France de rugby * Voici les noms de personnalités issues de la diversité que le gouvernement propose pour renommer les rues Voici les noms de personnalités issues de la diversité que le gouvernement propose pour renommer les rues * Elle avait perturbé l'hommage à Samuel Paty Elle avait perturbé l'hommage à Samuel Paty * Raphael Warnock, le pasteur noir qui fait peur à Trump en Géorgie Raphael Warnock, le pasteur noir qui fait peur à Trump en Géorgie * Les monarchies du Golfe ont-elles un dernier cadeau pour Donald Trump? 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