Lorsque le coronavirus est arrivé en Europe, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède ont commencé par miser sur l’immunité collective plutôt que d’imposer des confinements stricts. Ils ont rapidement changé d’avis. En fait, la question n’est pas simple.

Un sordide calcul

Un vaccin, s’il est efficace et très largement adopté, crée l’immunité collective. Sans vaccin, le même résultat peut être atteint si la grande majorité de la population est immune, parce qu’elle a été infectée. Accepter délibérément la contagion pour atteindre l’immunité collective revient à accepter la mort de nombreuses personnes. Ralentir la contagion par les mesures de distanciation permet de réduire le nombre de décès en évitant l’engorgement des hôpitaux, mais cela coûte très cher.