
La situation sanitaire liée au Covid-19 s'est dégradée rapidement à Bordeaux.
Hans Lucas via AFP
La Suède a adopté une stratégie bien différente des autres pays européens face à la pandémie. Quand la France, l'Italie, l'Espagne confinaient leur population au printemps, le voisin nordique ne prenait pas de telles mesures s'exposant à une mortalité très forte au pic de l'épidémie. Mais à l'aube de la seconde vague, à la fin de l'été, 15% de la population a déjà été infectée par le virus, selon une étude publiée en août dans la revue scientifique Journal of Royal Society of Medicine, et les nouveaux cas remontent moins spectaculairement qu'ailleurs.
La stratégie peu contraignante adoptée par la Suède a été associée à celle de l'immunité collective, qui consiste à laisser une majorité de la population se contaminer et mettre ainsi fin à la propagation du virus. "On considère que 50 à 70 % de la population in fine finit par être contaminée par le virus, et c'est d'ailleurs cela qui met fin à l'épidémie puisque cela crée une forme d'immunité majoritaire, et donc le virus s'éteint de lui-même", expliquait ainsi en mars dernier Jean-Michel Blanquer. Si les autorités suédoises affirment ne pas volontairement chercher l'immunité collective, elles ont bien insisté sur le fait que le virus devait se combattre comme "un marathon" et non un sprint.