Viser l’immunité collective plutôt que le confinement ? Prudence 9 octobre 2020 Les articles du Détecteur de rumeurs sont rédigés par des journalistes scientifiques de l’ . Parmi les conséquences, ils citent « une baisse de la vaccination infantile, une aggravation des cas de maladies cardiovasculaires, moins de dépistages du cancer et une détérioration de la santé mentale ». Les auteurs préconisent une approche de type « immunité collective ». Seules les personnes « vulnérables » devraient être protégées du virus. Par contre, la déclaration omet certaines informations scientifiques qui aide-raient à mieux informer les décideurs politiques. L’immunité collective est-elle possible ? L’expression « immunité collective » réfère à un moment où une partie suffisante de la population aurait développé une immunité durable contre une réinfection au coronavirus, rendant sa dissémination beaucoup plus difficile. Ce-pendant, il quant à savoir si tous ceux qui contractent la COVID-19 développent une telle immunité, et si oui, combien de temps elle dure. Mais surtout, la majorité des épidémiologistes constate qu’on est encore très loin d’une telle immunité collective. Il est « impossible » d’identifier tous les individus vulnérables et de les isoler complètement, le Dr Rupert Beale, de l’Institut Francis Crick de Londres, en réaction à la déclaration. Les trois épidémiologistes auteurs de la lettre se font d’ailleurs reprocher d’être vagues sur la façon dont pourrait se réaliser cette « protection ciblée » des plus vulnérables et cet objectif d’immunité collective. Selon de nombreux experts de la santé, la raison pour laquelle on ne vise pas l’immunité de masse est que cela entraînerait un très grand nombre de nouveaux malades et en tuerait beaucoup d’autres.