Qu'est-ce que l'immunité collective ? Qu'est-ce que l'immunité collective ? L'immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination (s'il existe un vaccin bien entendu). Le niveau nécessaire pour passer ou rester sous le seuil d'immunité collective dépend du nombre de reproduction de base de la maladie (R0), c’est à dire du nombre moyen d’individus immunologiquement naïfs qu’un sujet va infecter après contact. Plus ce taux de reproduction de base est élevé, plus le pourcentage de sujets immunisés doit être élevé. Par exemple, le R0 de la grippe saisonnière = 2 ; de Covid-19 = 3,3 ; de la rougeole = 12-20. Le pourcentage de sujets immunisés nécessaire pour obtenir l’immunité collective est calculé comme suit : Immunité collective = 1 - 1/R0 Par conséquent, le calcul pour obtenir ce pourcentage permet d'obtenir les résultats suivants : 50 % pour la grippe, 70% pour Covid-19, 90 à 95 % pour la rougeole. Tout cela ne vaudra pour Covid-19, bien entendu, que si l’infection naturelle protège, ce qui n’est pour l'instant pas démontré, en particulier pour les sujets qui n’ont été que porteurs asymptomatiques. Enfin, le niveau d’immunité collective nécessaire pour stopper l’épidémie pourrait cependant être légèrement plus bas pour plusieurs raisons, notamment : AURÉLIE PERTHUISON Responsable des relations presse MYRIAM REBEYROTTE Attachée de presse NATHALIE FEUILLET Chargée des relations presse Inscrivez-vous à la newsletter de l'Institut Pasteur Courriel * En cliquant sur OK, vous acceptez de recevoir chaque mois la newsletter de l'Institut Pasteur. Vous pourrez facilement vous désinscrire à tout moment via les liens de désinscription présents dans chacun de nos emails. Covid-19 : l'immunité collective, un « calcul dangereux », selon les scientifiques - Le Point Boutique le Point Evenements Jeux concours Partenaires Santé Covid-19 : l'immunité collective, un « calcul dangereux », selon les scientifiques « Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie », a alerté l'OMS. Des élèves revêtent un masque de protection contre le Covid-19 (illustration). L'idée, c'est qu'une fois qu'une certaine proportion de la population aurait été touchée, l'épidémie s'arrêterait d'elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, « on est très très loin du compte », note auprès de l' Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm. L' (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi : « Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient « à un calcul vraiment dangereux ». Régulièrement, et encore très récemment, le président américain a pourtant défendu cette idée. Rapportée à sa population, la mortalité du Covid-19 est parmi les 15 plus élevées au monde, selon les données de l'université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l'immunité contre le Covid-19 et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. « Il est possible que les anticorps s'affaiblissent avec le temps », rappelait la semaine dernière une responsable de l'OMS, Maria Van Kerkhove. « Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe », a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université Yale (États-Unis). Certains tenants de l'immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil estimé habituellement à quelque 60 à 70 % serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n'est pas pareillement susceptible d'attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple ou jeunes et vieux). Ce que l'on a découvert également au fil du temps, c'est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu'ils ne l'ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l'on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite « cellulaire », grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu'ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l'identifient comme un danger et s'y attaquent, dit-il. « Ce qui veut dire que les chiffres qu'on annonce 5 à 10 % d'immunité possible, c'est vraisemblablement un peu sous-estimé, mais on ne sait pas dans quelle mesure », relève Frédéric Altare. Mais même « en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s'infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s'infecter parce qu'elles se protègent plus », on arrive « à faire descendre les pourcentages jusqu'à 50 %, pas en dessous », dit-il. Tout en notant qu'atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L'immunité collective doit donc passer par « des vaccins sûrs et efficaces », tranche la Pr Iwazaki. Consultez notre dossier : La rédaction vous conseille Vous lisez actuellement : Covid-19 : l'immunité collective, un « calcul dangereux », selon les scientifiques Cet article a été ajouté dans vos favoris. Plus de 10 ans de recherche et des avancées ; mais pas de vaccin ... Ami espoir bonsoir ! Signaler un contenu abusif Par fviolon le 17/10/2020 à 09:10 Quelques arguments en défaveur de la stratégie de l'immunité collective - l'efficacité de l'immunité collective n'est pas certaine : un peu plus de 90% des personnes infectées produisent des anticorps spécifiques (Gudbjartson & al. , The New England Journal of Medecine, 1/9/20) cependant, ces anticorps ne sont pas tous neutralisants. Plusieurs données préliminaires suggèrent que moins la maladie est sévère, moins il y a d'anticorps neutralisants (MedRxiv : Brochot & al. Ces données sont encore récentes et doivent être confirmées par d'autres études, mais, à ce jour, il n'est pas possible de confirmer que l'immunité collective peut être atteinte. Et, même dans cette hypothèse, nous ne savons pas combien de temps elle pourrait durer. Immunité collective et Covid : pas en 2021, définition, France... Fiches Immunité collective et Covid : pas en 2021, définition, France... Article mis à jour le 12/01/21 10:14 Partager sur Malgré le développement des vaccins, l'immunité collective (ou "grégaire") ne sera pas atteinte en 2021 pour arrêter l'épidémie de Covid-19, a prévenu l'OMS. Quels sont les dangers de l'immunité collective ? © Olga Yastremska -123RF Sommaire [Mise à jour le mardi 12 janvier à 10h14] Parmi les pistes pour contrer une épidémie comme celle du Covid-19 figure le principe de l' immunité collective , aussi appelée immunité "de groupe" ou immunité grégaire . L'immunité collective casse la chaîne de transmission d'un virus et permet d' éteindre une épidémie , soit en laissant les gens s'exposer , soit en les vaccinant . Pour l'OMS, l'arrivée des vaccins contre la Covid ne suffira pas à atteindre l'immunité collective en 2021 . "Même si les vaccins commencent à protéger les plus vulnérables, nous n'atteindrons aucun niveau d'immunité de la population ou d'immunité collective en 2021 " a déclaré le Dr Soumya Swaminathan lors d'une conférence de presse le 11 janvier. Et "même si cela se produit dans quelques pays, cela ne protégera pas les gens à travers le monde." Les scientifiques estiment généralement qu'un taux de vaccination d'environ 70% est nécessaire pour l'immunité collective d'une population contre une maladie. Mais certains experts craignent que la nature extrêmement infectieuse de la Covid-19 ne nécessite un seuil nettement plus élevé. Quelle est la définition de l'immunité collective ? Quelle efficacité contre un virus ? L'immunité collective correspond au niveau de la protection immunitaire d'une population vis-à-vis d'un agent infectieux. Une fois ce niveau atteint, l'épidémie s'arrête. Avec le temps, cette immunisation collective casse la chaîne de transmission du virus et la maladie s'éteint. → Dans le second cas, l'immunité collective est obtenue en protégeant les individus contre le virus. Les vaccins entraînent notre système immunitaire à produire des protéines qui combattent la maladie (les anticorps), comme lorsque nous sommes exposés à une maladie. Les personnes vaccinées sont protégées contre la maladie en question et ne peuvent pas la transmettre, ce qui brise les chaînes de transmission. "Le pourcentage de personnes qui doivent posséder des anticorps pour parvenir à l'immunité collective contre une maladie donnée dépend de chaque maladie", rappelle l' le 15 octobre. Par exemple, l'immunité collective contre la rougeole est obtenue quand environ 95 % d'une ‎population est vaccinée. Dans le cadre de l'épidémie Covid-19, les experts ont indiqué qu'il faudrait atteindre des seuils de 50 à 60% de la population infectée. L'acquisition d'une immunité collective a un double objectif : stopper la propagation de maladies contagieuses et mortelles et protéger les plus fragiles qui ne peuvent être vaccinés contre celles-ci : A la fin du mois de juin 2020, l'immunité face au coronavirus est estimée en France, entre 5 et 15% en fonction des territoires, indiquait le Conseil Scientifique du Covid-19 dans un . Ce que confirment les résultats d'analyse de l'enquête EpiCoV (menée sur 135 000 personnes) relayés par l' le 9 octobre. Carte montrant le taux de proportion de sujets avec un test sanguin positif au virus Sars-CoV-2, qui reflète un contact passé avec le virus. © Inserm Pour l'instant, l'immunité collective n'a pas fait preuve de son efficacité contre l'épidémie de coronavirus. Pour l'instant, l'immunité collective n'a pas fait preuve de son efficacité contre l'épidémie de coronavirus et les autorités restent sceptiques. Une étude chinoise relayée par le le 16 avril et menée à Wuhan, point de départ de la pandémie mondiale, montre par ailleurs que malgré de nombreuses personnes testées positives au virus, trop peu développent des anticorps pour être immunisés contre une nouvelle contamination. Certains pays touchés par l'épidémie de ont soutenu le principe de l'immunité collective au début de l'année 2020 puis se sont rétractés et ont finalement décidé de mettre en place des mesures pour limiter la circulation du virus. A l'image du Royaume-Uni qui a annoncé la fermeture de ses écoles à partir du 20 mars avant de mettre en place un confinement généralisé. D'autres ont revendiqué cette stratégie comme les Pays-Bas tout en décidant de fermer les écoles, cafés, restaurants, musées et salles de sport lors du pic de l'épidémie. La Suède est le pays qui a le plus longtemps résisté au confinement, défendant le principe de l'immunité collective. La population n'a pas été confinée mais les universités et les lycées ont été fermés et les rassemblements limités. Selon les chiffres de l'Université Johns Hopkins, la Suède enregistre en décembre un taux de mortalité de 0.08%, la France est à 0.09%. Si l'immunité collective présente des intérêts sanitaires et économiques pour les pays, elle comporte aussi des risques. Principalement en terme de mortalité car en laissant les gens être infectés par un virus pour s'immuniser au fur et à mesure, le taux de létalité peut être très élevé. "Essayer de parvenir à l'" immunité collective " en laissant se propager librement un virus dangereux serait problématique du point de vue scientifique et contraire à l'éthique , a déclaré l'OMS le 15 octobre. Laisser le virus circuler au sein de populations, quel que soit leur âge ou leur état de santé, revient à laisser libre champ à des infections, des ‎souffrances et des décès inutiles." Covid-19 : l'immunité collective est-elle un leurre ? - L'Express Rechercher Rubriques À la une À découvrir À la une À découvrir Rubriques À la une À découvrir Économie Rubriques À la une À découvrir À la Une À découvrir Rubriques À la une À découvrir À la Une À découvrir Voir plus Rubriques Services À découvrir santé Covid-19 : l'immunité collective est-elle un leurre ? Enterrée pendant quelques mois, l'idée d'immunité collective refait surface ces derniers temps. Mais les scientifiques doutent d'une réelle efficacité. Mais à l'aube de la seconde vague, à la fin de l'été, 15% de la population a déjà été infectée par le virus, selon publiée en août dans la revue scientifique Journal of Royal Society of Medicine, et les nouveaux cas remontent moins spectaculairement qu'ailleurs. La stratégie peu contraignante adoptée par la Suède a été associée à celle de l'immunité collective, qui consiste à laisser une majorité de la population se contaminer et mettre ainsi fin à la propagation du virus. "On considère que 50 à 70 % de la population in fine finit par être contaminée par le virus, et c'est d'ailleurs cela qui met fin à l'épidémie puisque cela crée une forme d'immunité majoritaire, et donc le virus s'éteint de lui-même", . Si les autorités suédoises affirment ne pas volontairement chercher l'immunité collective, elles ont bien insisté sur le fait que le virus devait se combattre comme "un marathon" et non un sprint. Découvrez gratuitement la suite de cet article Saisissez simplement votre adresse email et définissez un mot de passe Email Mot de passe Je souhaite m’inscrire à la newsletter Le Débrief Lire l'article En validant le formulaire, j’accepte de recevoir les informations de L’Express, je reconnais avoir pris connaissance des et de la , et les accepter Déjà abonné(e) ? Une erreur est survenue Une erreur est survenue. Les plus lus 1 2 3 4 5 Opinions é conomie Par Robin Rivaton C hronique François Bazin E tat d'urgence vaccinal Nicolas Bouzou L ivres Pierre Assouline Sur le même thème Avantage abonné Offrez la lecture de cet article à un proche : « Covid-19 : l'immunité collective est-elle un leurre ? » L’article sera disponible à la lecture pour votre bénéficiaire durant les 72h suivant l’envoi de ce formulaire, en cliquant sur le lien reçu par e-mail. Pour toute information complémentaire, consulter notre Politique de protection des données . Vous venez d’offrir à mail@mail.com l’article suivant : « Covid-19 : l'immunité collective est-elle un leurre ? » Une erreur est survenue Une erreur est survenue. Coronavirus : non, l’immunité collective n’est pas encore la solution Coronavirus : non, l’immunité collective n’est pas encore la solution 13 octobre 2020 - Imaginer que la crise sanitaire puisse être réglée en ne faisant plus rien, c'est mal comprendre l'immunité collective et la situation actuelle. Alors que l’épidémie liée au coronavirus connaît une deuxième vague indéniable cet automne 2020, le débat est à la fois politique et scientifique sur les . En parallèle, certains n’hésitent pas à évoquer l’hypothèse de tout simplement… , en laissant le virus circuler librement afin d’obtenir plus rapidement l’immunité collective. L’OMS vient de rejeter cette idée. « Jamais, dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique », a le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Estimer qu’une circulation libre du virus puisse être bénéfique à l’heure actuelle transcrit effectivement plusieurs incompréhensions de fond sur ce qu’est l’immunité collective, et encore plus concernant le coronavirus. D’une, il est trop tôt pour que cette notion soit pertinente ; de deux, l’immunité après l’infection au SARS-CoV-2 n’est pas si évidente ; et enfin, il s’agirait d’une voie socialement inégale et à l’éthique douteuse. Développons ces problématiques. Des chiffres qui ne valident pas cette hypothèse L’immunité collective, aussi appelée immunité de groupe ou immunité grégaire, est une configuration où, dans une population donnée, une maladie ne peut plus vraiment circuler puisqu’une majorité de personnes sont immunisées. À terme, le pathogène disparaît de lui-même. Cette immunité peut provenir principalement de la guérison de la maladie, et donc du développement d’anticorps contre elle, ou bien de la vaccination qui génère aussi des anticorps. Ce phénomène peut apparaître dès lors que l’immunité est bien installée dans le groupe : le chiffre avancé est souvent de 60 % minimum (et insistons sur minimum ). L’immunité collective est définie par la séroprévalence : les personnes dont l’on détecte des anticorps dans le sang. À gauche, séroprévalence insuffisante. À droite, la séroprévalence commence à supposer la possibilité d’une immunité collective. // Source : Numerama & Personnages Freepik Une de l’Inserm montre que la séroprévalence était, en France, début juin 2020, de 4,5 %. Le directeur de l’OMS a relevé qu’à l’heure actuelle, les enquêtes montrent que la séroprévalence ne dépasse pas 10 % à l’échelle mondiale. La route est encore longue avant que nous puissions nous reposer sur l’immunité de groupe, puisqu’on ne peut pas compter sur ce phénomène tant qu’il n’est pas présent : on ne peut pas générer de l’immunité collective, à moins d’un vaccin. Et vouloir la générer par la libre circulation du virus est humainement dangereux — éthiquement impensable. Les plus démunis livrés à eux-mêmes Comme le rappelle le directeur de l’OMS, « l’immunité collective est obtenue en protégeant les personnes contre un virus, et non en les exposant à celui-ci ». La circulation non contrôlée du coronavirus, dans une période où l’immunité collective est encore inexistante et impossible, se contente d’exposer les gens à la maladie, et notamment les plus faibles. Si l’idée de laisser le virus circuler librement vient aussi d’une volonté d’alléger la pression humaine — les mesures restrictives ayant un impact économique et mental important –, ce choix pourrait avoir pour conséquence non pas de libérer de ce poids, mais de centraliser les dégâts humains faits par le virus de manière plus insidieuse sur des populations données. Quelques inconnues sur l’immunité Miser sur l’immunité collective n’est par ailleurs pas encore scientifiquement valide pour le cas du coronavirus, puisque reste à savoir comment fonctionne… l’immunité. Le doute sur ce sujet provient du référencement de quelques cas de réinfections. Mais ils rappellent que les scientifiques au coronavirus SARS-CoV-2, ni combien de temps elle peut durer ni à quelle degré, puisque le recul vient à manquer. Ces quelques inconnues sur l’immunité vient s’ajouter à toute une palette d’éléments montrant que tout relâcher en espérant que l’immunité collective face d’elle-même le travail ne correspond pas à une réalité factuelle. Pour tout comprendre à l'épidémie du Crédit photo de la une : Claire Braikeh / Numerama Partager sur les réseaux sociaux La suite en vidéo Vous aimerez peut-être 11 janvier 2021 11 janvier 2021 07 janvier 2021 05 janvier 2021 Sciences : les dernières actualités il y a 8 minutes il y a 4 heures il y a 5 heures il y a 7 heures il y a 22 heures il y a 23 heures Commentaires Coronavirus : non, l’immunité collective n’est pas encore la solution 6 Commentaires Inline Feedbacks View all comments Christian_Chambe 13 octobre 2020 14 h 29 min Pour moi l’état et le comité scientifique et entièrement responsable de la situation, ont nous à bombarder, que les jeune, ne risquais rien, ont à instaurez des geste barrières, ont à laisser tous l’été les jeunes faire la fêtes, à la rentrée ont nous à dis, que tous allez pour le mieux, que ont allais allégé les dispositif, dans certaine écoles, maintenant les jeunes sont maintenant dangereux il peuvent contaminé leur ainée, donc ont peut encore être plus inquiet, car dans les lycées, allez empêché les regroupements, c’est impossible, d’autant plus quand il sont tous en train de fumé leur clope, ils enlèves leurs masque normal, sauf qu’il sont tous en groupe, les cas de covid se multiplie dans les lycée, sa deviens inquiétant, mais ont fait comme si de rien n’était, alors l’irresponsabilité, elle n’est surement pas seulement du coté des jeunes, mes plutôt d’un gouvernement qui navigue à la l’aveugle, depuis le début de cette pandémie, et qui et maintenant complètement dépassé par les événement. 0 SuperJohnson 13 octobre 2020 14 h 33 min Je trouve l’article un peu de mauvaise foi quand même sur un point. Aucun défenseur de la stratégie de l’immunité de troupeau ne prône une libre circulation du virus… L’idée est d’essayer d’établir un équilibre entre les capacités des services de santé et la vitesse de propagation du virus, qu’il faudrait maîtriser et contenir dans une certaine mesure… Après effectivement c’est très compliqué : Encore faut-il avoir un système de santé qui tient la route pour absorber un flux conséquent, suivez mon regard C’est extrêmement casse-gueule, une petite erreur de prévision et hop on est débordés, c’est prendre un risque considérable Ca demande des tests tout le temps pour suivre le taux de contaminations, donc une organisation sans faille, en plus d’une population très responsable et “sage” Ca implique quoiqu’il arrive plus de morts sur le moment puisque plus de cas. Après, seul le temps dira si le nombre de morts sur 3 ans par exemple est meilleur ou pire (voir la Suède) C’est effectivement très dur éthiquement à assumer puisque comme le dit bien l’article, les pauvres et les minorités sont plus touchés. 0 grrrz 13 octobre 2020 14 h 56 min On sait maintenant qu’on peut attraper le virus plusieurs fois à des mois d’écarts (avec souvent une forme moins grave la 2e fois); et on sait aussi que les anticorps disparaissent après environ quatre mois. ça ne veut pas dire qu’il n’y a aucune immunité (notamment immunité cellulaire / lymphocytes T); mais tomber malade une fois ne vous empêche pas de le rattraper. Donc stratégie de toute façon vouée à l’échec à long terme. Les réinfections ne sont pas extrêmement rares; il y a pleins de gens qui en rapportent (testés les deux fois je précise); et il y en aurait encore plus si on avait testé massivement en mars. A noter que ça ne présage pas du fonctionnement d’un vaccin; les vaccins fonctionnent différemment de l’immunité naturelle. Et sinon la commune de Manaus au Brésil a atteint l’immunité collective avec environ 66% d’infections; au prix d’une mortalité de 0,1% de la population (dans une population particulièrement jeune par ailleurs; ça pourrait être encore bien pire ailleurs). 0 grrrz 13 octobre 2020 15 h 01 min Réponse à et précisons aussi que le pourcentage de la population qui doit être infectée pour atteindre l’immunité collective dépend entièrement du taux de reproduction; donc faire baisser ce taux de reproduction au maximum avec les gestes barrières permettrait d’abaisser au maximum ce pourcentage et de parvenir globalement à l’extinction. 0 tinabruno 14 octobre 2020 10 h 46 min “on ne peut pas générer de l’immunité collective, à moins d’un vaccin. Et vouloir la générer par la libre circulation du virus est humainement dangereux — éthiquement impensable” merci 0 En cours ( 6 min) : Coronavirus : non, l’immunité collective n’est pas encore la solution Nous suivre sur les réseaux Souvent les gens prennent leurs propres lacunes pour celles de la société qui les entoure, et cherchent à réformer ladite société parce qu'ils sont incapables de se réformer eux-mêmes. Isaac Asimov Insert Vous allez envoyer un mail à Envoyer Déplacer commentaire Déplacer (autre article) Covid-19 : l'immunité collective est-elle la solution ? Services Mais aussi Comparatifs Suivez-nous : Moteur de recherche Santé Covid-19 : l'immunité collective est-elle la solution ? Actualité Classé sous : , Immunité collective , propagation des épidémies Publié le 22/10/2020 Publié le 22/10/2020 [EN VIDÉO] L'immunité collective est-elle la solution contre la Covid ? Un groupe de scientifiques publie une tribune dans The Lancet, soulignant la dangerosité de la stratégie d’immunité collective, qui consiste à laisser s’infecter naturellement une part de la population moins vulnérable. Un groupe de scientifiques publie une tribune dans The Lancet , soulignant la dangerosité de la stratégie d'immunité collective, qui consiste à laisser s'infecter naturellement une part de la population moins vulnérable. Une stratégie qui n'en finit pas de provoquer des polémiques dans le monde scientifique et la société. « Il y a un écart jusqu'à 1.000 fois plus important entre et des plus jeunes ». Étant donné qu’on ignore la durée de protection après une infection au coronavirus, miser sur une telle immunité pour enrayer définitivement l’épidémie est risqué. © Ezume Images, Adobe Stock Quelle stratégie adopter entre confinement et immunité collective ? “ Il n'est pas possible de limiter les épidémies à certains segments de la société D'autant plus que dans certains pays, les personnes ayant des sous-jacentes ( , ...) représentent jusqu'à 30 % de la population et que, dans de nombreux cas, les personnes âgées vivent sous le même que leurs enfants. Ils affirment également qu'il n'existe aucune preuve d'une immunité protectrice durable contre le après une infection naturelle. En outre, ils avertissent que cette immunité décroissante ne mettrait pas fin à la pandémie, mais entraînerait au contraire « des de transmission répétées sur plusieurs années ». L’exemple suédois Ce , qui a affirmé le 12 octobre dernier que laisser circuler librement le virus pourrait faire énormément de dégâts. En réalité, il n'existe aucun pays ayant tenté l'expérience de l'immunité collective. Même la Suède, souvent citée en exemple, a instauré des mesures pour limiter la circulation du virus. Voir aussi Bien que restaurants et écoles soient restés ouverts et que le masque ne soit pas requis dans l'espace public, le stratège en chef de la politique de santé dans le pays, Anders Tegnell, affirme que la Suède n'a pas suivi un objectif d'immunité collective. « Nous avons eu un confinement virtuel , affirme Anders Tegnell au . Le système de santé n'a pas été submergé et le pays totalise 585 morts de Covid-19 pour 1 million d'habitants, soit à peu près autant qu'en France. L'immunité collective encore loin de portée On voit aussi que des pays ayant adopté des approches similaires au départ (par exemple, la Chine et la France ayant opté pour un confinement strict durant plusieurs mois) connaissent des sorts différents. Alors que la France et l'Europe sont confrontées à une , la Chine est quasiment revenue à la normale. Confiner la population pour freiner la propagation de la pandémie ? Ou laisser les habitants s’exposer au virus en pariant sur le phénomène d’immunité collective ? En Europe, les Pays-Bas et la Suède font pour l’heure ce choix, jugé dangereux par l’OMS. Le roi Willem-Alexander des Pays-Bas a prononcé un discours télédiffusé sur la crise des coronavirus alors que son pays ne prône pas le confinement © AFP / ANP / Remko DE WAAL Immunité collective : qu’est-ce que c’est ? L'"immunité collective", "de groupe", "grégaire" ou "de troupeau" est un scénario qui prévoit que l a population, face à un agent pathogène viral ou bactérien, développe elle-même des résistances immunitaires . Lorsque quelqu'un tombe malade, son corps produit des anticorps pour éliminer les organismes intrus. Inconvénient : elle présente le risque de faire face à un très grand nombre de décès , d’autant que les scientifiques connaissent mal les spécificités du coronavirus. Enfin, l’immunité collective suppose qu'une fois le virus contracté, on ne retombe pas malade. Un scénario infirmé ces dernières semaines : certaines personnes déjà atteintes ont de nouveau développé la maladie. Cette stratégie d’immunité collective est fortement critiquée par l'Organisation mondiale de la santé qui la qualifie " d'expérimentale " et de " dangereuse ". Ceux qui y croient Pas de confinement en Suède , pourtant touchée par le coronavirus comme les autres pays européens. Toutefois le premier ministre Mark Rutte exclut un confinement total de la population, qui risquerait selon lui de faire "immédiatement" renaître le virus dès la levée de la mesure. Dans son discours à la nation lundi 16 mars, il a annoncé vouloir parvenir à une "immunité de groupe" dans l'attente d'un vaccin, laissant les personnes les moins vulnérables attraper le virus tout en protégeant les personnes âgées et les malades, ce qui pourrait prendre "des mois, voire plus" . À la différence de la Suède, les Pays-Bas comptent une très forte densité de population, mais ils disposent comme le pays scandinave de moins de lits en soins intensifs que d’autres. Ces mesures sont moins radicales que celles prises dans les pays voisins, ne prévoyant ni la fermeture des écoles, restaurants ou salles de spectacle, ni l'interdiction formelle des rassemblements. Elles marquent cependant une volte-face par rapport à la stratégie controversée adoptée jusqu'alors, qui consistait à favoriser l'émergence d'une immunité collective. Ceux qui en ont peur La Belgique est entrée en confinement mercredi 18 mars. Elle voit d’un mauvais œil ses voisins néerlandais prôner l’immunité collective. Ses experts estiment que cette approche met en péril les efforts déployés dans l’Union européenne en général. L’immunité collective est "tout à fait inacceptable", juge ainsi le docteur Yves Coppieters, épidémiologiste à l’Université libre de Bruxelles, interrogé par La Libre Belgique . Et l’inquiétude est d’autant plus forte qu’une proportion élevée de contaminations est observée dans les régions allemandes et belges proches de la frontière néerlandaise. La Commission européenne est sur la même ligne que l’OMS, qui juge l’immunité collective " dangereuse ". Elle a mis en place un Comité d’experts chargé d’élaborer des recommandations. Immunité collective : laisser le Covid-19 circuler librement «n'est pas une option», selon l'OMS Menu Notre application Les sites éditoriaux Les sites du Groupe Figaro Nos journaux et magazines Fermer le panneau Ouvrir le panneau Mon compte Immunité collective : laisser le Covid-19 circuler librement «n'est pas une option», selon l'OMS Par Le Figaro avec AFP Publié le 12/10/2020 à 17:46 , Mis à jour le 13/10/2020 à 06:48 Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'Organisation mondiale de la santé. Christopher Black/WHO / REUTERS L'OMS a jugé lundi 12 octobre inenvisageable de laisser le Covid-19 circuler librement dans la société pour que la population accède, comme certains l'ont suggéré, à l'immunité collective. À lire aussi : « Jamais dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Les enquêtes de séroprévalence suggèrent que dans la plupart des pays, moins de 10% de la population a été infectée », a détaillé Tedros Adhanom Ghebreyesus. À lire aussi : Il a également expliqué que le monde n'en savait pas assez sur l'immunité dont jouissent les personnes ayant contracté le Covid-19, en soulignant que certains individus ont nouvellement été infectés. « La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable, ni si elle diffère d'une personne à l'autre », a-t-il expliqué. Il a souligné que le concept d'immunité collective est utilisé dans les campagnes de vaccination et il a rappelé que pour la variole il faut que 95% de la population soit vaccinée pour que les 5% restant soient protégés. Pour la polio ce taux est de 80%. Covid-19: pourquoi l'immunité collective ne fonctionne pas - Sciences et Avenir Partager - Fill 1 Copy Created with Sketch. Santé Covid-19 : pourquoi la stratégie d'immunité collective n'a pas fonctionné Par le Abonnés Un temps envisagée par certains pays, la stratégie d'immunité collective a vite été abandonnée car trop dangereuse. Et les pays qui l'ont adoptée en partie, comme la Suède, ne montrent pas de bons résultats dans la lutte contre le Covid-19. L'immunité collective implique qu'environ 65% de la population doit avoir contracté le coronavirus. THOMAS COEX / AFP Etre protégé d'une maladie, qu'on ait des anticorps ou non. En l'absence de traitement efficace et de vaccin spécifique, l'immunité collective représente un espoir de continuer à vivre normalement, sans mesures barrière ou distanciation sociale. Mais pour atteindre ce niveau de protection au sein d'une population contre une maladie, il faut que l'agent infectieux par lequel elle se déclenche ait assez circulé au sein des individus. Les scientifiques estiment qu'environ 65% de la population doit avoir été infectée par le SARS-CoV-2 pour atteindre ce niveau de protection. Une fois acquise, l'immunité collective permet de protéger les plus fragiles, donc les nouveaux-nés, les personnes âgées ou les personnes avec un système immunitaire déficient. Principal inconvénient de l'immunité collective : passer par une phase où les contaminations sont très nombreuses Au début de l'épidémie de SARS-CoV-2, la stratégie d'immunité collective a d'abord adoptée par certains pays, comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas ou encore la Suède. En parallèle, la vie sociale et économique du pays poursuit son cours. Mais l'adoption d'une stratégie d'immunité collective dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 a rapidement été critiquée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). " On peut parler théorie, mais pour l'instant nous sommes dans une situation où il faut agir. Nous n'en savons pas assez sur ce virus, il n'a pas atteint la population depuis assez longtemps pour savoir quels sont ses effets sur le plan immunologique ", avait par exemple déclaré la porte-parole à la BBC. Principal inconvénient de l'immunité collective, elle implique, avant d'être atteinte, de passer par une phase où les contaminations sont très nombreuses. Une explosion de cas - et donc de cas graves - auxquels les systèmes de santé peuvent difficilement répondre. Pas de mesures barrière, pas de distanciation sociale recommandée sinon l'autoconfinement pendant 7 jours pour les personnes présentant des symptômes. Et Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef de Boris Johnson, de marteler le lendemain, le 13 mars : "Il faut que la population acquière une certaine immunité." Aux Pays-Bas, la ligne est la même. Un confinement empêcherait, au contraire, l’immunisation et favoriserait le retour, plus tard dans l’année, du virus ", expliquait Mark Rutte le Premier Ministre néerlandais. Finalement, la stratégie d'immunité collective a vite été abandonnée par la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Dès le 15 mars, Matt Hancock, le ministre de la Santé britannique, affirme que "l’immunité collective n’est pas notre politique ni notre but. Notre but est de protéger les vies". D'après le Sunday Times, le basculement se serait opéré après la publication d'une étude de l'Imperial College de Londres, dont les modélisations prévoyaient 250.000 morts au Royaume-Uni avec la stratégie d'immunité collective. Au vu du nombre de cas graves pouvant potentiellement exploser, les Pays-Bas ont finalement, eux aussi, interdit les rassemblements publics, malgré l'impact de cette mesure sur l'économie du pays. "Cela frappera durement certains… mais nous n'avons pas le choix" , avait alors expliqué le ministre de la Justice, Ferd Grapperhaus. La Suède attend un bilan sur le long terme La Suède reste l'un des seuls pays à espérer atteindre l'immunité collective à terme. Le pays a misé sur le civisme des citoyens, demandant aux personnes fragiles de rester chez elles. Il estime que la part de population immunisée contre le virus à Stockholm s'élève à environ 25% des individus. Un chiffre très éloigné des 65% nécessaires à l'immunité collective. "Un confinement participatif" Le bilan de la Suède reste néanmoins meilleur que celui d'autres pays comme la France ou la Grande-Bretagne. Alors, quel bilan faut-il tirer de la stratégie suédoise d'immunité collective ? " En réalité, aucun pays n'a adopté la stratégie d'immunité collective, même pas la Suède. Elle est trop dangereuse : le nombre de lits en réanimation ne semble pas suffisant et la mortalité aurait été beaucoup plus élevée. Si vraiment la Suède avait visé l'immunité collective, elle aurait fait la promotion de 'corona parties' par exemple et aurait incité les habitants à se mélanger. La Suède a instauré un confinement participatif. La ligne de la Suède a été de dire qu'ils préfèrent une économie qui tourne à 25% qu'à 0%. Elle espère tout de même atteindre une immunité collective à terme ", explique à Sciences et Avenir le professeur Antoine Flahault, expert en santé publique, directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève, et ancien directeur de l'Ecole des hautes études de santé publique (EHESP). Pour le spécialiste, le taux de mortalité de la Suède plus élevé que ceux de ses voisins ne s'explique pas uniquement par ses politiques plus souples pour lutter contre le Covid-19 mais aussi par sa géographie. " Vous remettez à plus tard ce qui va se passer. Dans un pays occidental démocratique, on ne peut pas faire enfermer les gens pendant dix-huit mois", avance Johan Giesecke, médecin suédois et professeur émérite à l'Institut Karolinska de Stockholm dans l'émission Pas d'immunité collective en France non plus En France, la part de la population française exposée au SARS-CoV-2 (et donc potentiellement immunisée contre le Covid-19) reste très faible. En témoignent les modélisations réalisées par des épidémiologistes français et publiés le mois dernier dans la revue spécialisée . Même dans les régions durement touchées par le coronavirus, comme le Grand Est, le taux de personnes qui pourraient avoir été exposées au SARS-CoV-2 n'atteint que 10%. Un résultat bien trop éloigné des 65% d'individus présentant des anticorps nécessaires pour établir une immunité collective. Si bien que l'équipe va même jusqu'à prédire un rebond de l'épidémie au sein de la population, qui ne possède pas les défenses immunitaires pour contrer le virus : " Nos résultats suggèrent […] que, sans vaccin, l'immunité collective ne suffira pas à éviter une deuxième vague à la fin du confinement." Cette stratégie a-t-elle déjà fonctionné auparavant ? Plusieurs épidémies ont déjà été endiguées grâce à l'immunité collective après la mise au point d'un vaccin, comme la variole. En inoculant le virus à une partie assez importante de la population (ce qui est le principe de la vaccination), tous les individus sont ensuite protégés. Chaque maladie possède un seuil d'inoculation qui lui est propre, appelé le " seuil d'immunité grégaire ." Pour la variole, il s'établit à 85% de la population, comme pour la diphtérie. C'est ce qui explique que la rougeole réapparaît depuis plusieurs mois car beaucoup de parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Un chiffre qui suffit à mettre en péril l'immunité collective. Le Covid-19 pourrait, dans les années à venir, s'ajouter à cette liste de maladies infantiles. " On hésitera alors peut-être entre le vaccin contre le SARS-CoV-2 et une 'corona party' pour immuniser son enfant ", explique le Pr. Que ce soit grâce au vaccin ou grâce à la propagation naturelle du virus, l'immunité collective au SARS-CoV-2 aura très probablement été atteinte d'ici là. Sur le même sujet 2 réactions Newsletter Sciences et Avenir Votre adresse nous sert à envoyer les newsletters qui vous intéressent. Covid-19 : les morts de l’immunité collective – {Sciences²} Un site utilisant Les blogs Le Monde.fr Publié le par Covid-19 : les morts de l’immunité collective Et si on essayait l’immunité collective ? En l’absence de traitements efficaces, de vaccins, pourquoi ne pas se débarrasser de l’épidémie de Sars-Cov-2 en laissant la maladie se développer ? Arnaud Fontanet et Simon Cauchemez (de l’Institut Pasteur à Paris) sont spécialistes de l’épidémiologie. Ils ont donc repris ce concept classique de « l’immunité collective » et appliqué les informations disponibles sur le coronavirus Sars-Cov-2. Nous connaissons le nombre de décès que le virus a provoqué dans des pays comme l’Italie, la France, l’Espagne… et le pourcentage de la population qui a contracté le virus. Quel gouvernement, dans un pays démocratique au moins, pourrait survivre à un tel choix délibéré et assumé devant les citoyens ? Pour les deux scientifiques, poursuivre les efforts visant à limiter la propagation du virus, les améliorations de la prise en charge des malades et la mise au point de vaccins – qui permettront d’accéder à l’immunité collective… mais sans les morts associés – constituent les seules actions acceptables. Sylvestre Huet Catégories Navigation de l’article Articles récents Commentaires récents Recherche pour : Recherche Archives Méta Catégories Ajouter à mes favoris Retirer de mes favoris Partager sur Facebook Partager sur Pinterest Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton ! Depuis le début de l'épidémie, l'"immunité grégaire" ou "immunité collective" est présentée comme une solution pour lutter contre le coronavirus. Mais selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), laisser le virus circuler pour l’atteindre "n’est pas une option" . Restez informée Suivre ce sujet Ne plus suivre L'"immunité grégaire" ou " " correspond au niveau de la protection immunitaire d'une population vis-à-vis du virus. Il s’agit du "moment où le virus arrête de lui-même sa circulation parce que suffisamment d’entre nous l’avons eu" , avait détaillé Emmanuel Macron en avril dernier. Ce n’est pas une option" , a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève. "L’immunité collective n’a jamais été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie" "Il y a eu des discussions sur le concept d’atteindre une soi-disant "l’immunité collective" en laissant le virus se propager. (...) L’immunité collective est obtenue en protégeant les personnes contre un virus, et non en les exposant à celui-ci" , a signalé le chef de l’OMS. "Jamais dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique" , a développé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon l’OMS, l’immunité grégaire est utilisée pour . Une population peut être protégée contre un virus "si un seuil de vaccination est atteint" . Immunité collective : peut-on l’atteindre en France ? Alors que le nombre de personnes contaminées augmente chaque jour dans l'Hexagone, une question se pose : l'immunité collective peut-elle encore être atteinte en France ? révèle qu’à la sortie du confinement, seulement 4,9% de la population avait été infectée par la Covid-19. L’Ile-de-France (8,8%) et le Grand Est (8,6%). Néanmoins, "la proportion de la population ayant été infectée par le SARS-CoV-2 lors de la première vague est très en-deçà de la proportion devant être atteinte afin que l’immunité de groupe permette de contrôler la circulation virale" , précisent ces travaux. A lire aussi : ⋙ ⋙ ⋙ Restez informée Suivre ce sujet Ne plus suivre Articles associés Testez le coaching gratuit Femme Actuelle ! Covid-19 : pourquoi l'immunité collective ne résoudra pas le problème en France Ouvrir le menu Covid-19 : pourquoi l'immunité collective ne résoudra pas le problème en France 18h00 , le 14 octobre 2020 ABONNÉS La part de la population en France ayant contracté le virus ne dépasserait pas aujourd'hui plus de 7%, un niveau largement insuffisant pour atteindre une immunité collective qui permettrait de se protéger du Covid-19. Une personne se fait tester au Covid-19 à Paris. (Reuters) Partager sur : C'était l'espoir du printemps : celui d'éviter une deuxième vague grâce à l'acquisition d'une immunité collective en France. Mais cette hypothèse semble battue en brèche. Le seuil permettant d'atteindre cette immunité collective n'est toujours pas précisément connu. Certains spécialistes évoquent le chiffre de 60-70% de la population infectée, d'autres un seuil plus bas. Mais même sur ce territoire, les contaminations reprennent ces dernières semaines. "À Manaus, censée être la ville la plus contaminée au monde et donc à l'abri grâce à l’immunité collective, l'épidémie reprend. Malheureusement les hospitalisations suivront. L'immunité collective sans vaccin est un mirage", commente le médecin Gilbert Deray sur Twitter. À Manaus censée être la ville la plus contaminée au monde et donc à l’abri grâce à l’immunité collective l’épidémie reprend. Malheureusement les hospitalisations suivront. L’immunité collective sans vaccin est un mirage. — deray gilbert (@GilbertDeray) Pour rappel, "l'immunité collective correspond au pourcentage d'une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d'une personne en moyenne, amenant de fait l'épidémie à l'extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l'infection naturelle ou par la vaccination", expliquent les scientifiques de l'Institut Pasteur. La France très loin de l'immunité collective La France est, elle, très loin du seuil des 60% de contaminations. Malgré la deuxième vague observée ces dernières semaines dans les grandes métropoles française, on est donc encore très loin du seuil des 60% de contaminations dans tout le pays. Lire aussi - Ce rebond épidémique, commun à toute l'Europe, touche souvent des zones qui avaient déjà été très impactées en mars-avril, preuve que l'immunité collective est loin d'être acquise. C'est le cas de l'Ile-de-France, de la région de Madrid, du nord-est anglais. Il faut également noter que 32.000 personnes sont déjà décédées du Covid-19 alors que moins de la 10% de la population a été contaminée en France. Pour arriver à une hypothétique immunité collective, ce serait donc sans doute au prix de dizaines de milliers de morts supplémentaires. "Avec un seuil d'immunité collective de 50%, le bilan serait de 100.000 à 450.000 décès en France", estiment les chercheurs à l'Institut Pasteur, Simon Cauchemez et Arnaud Fontanet, dans . "Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique", a estimé la semaine dernière le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "L'immunité collective par infection naturelle n'est pas une stratégie, c'est le signe qu'un gouvernement n'a pas réussi à contrôler une épidémie et qu'il en paie le prix en vies perdues", abonde sur Twitter Florian Krammer, professeur de microbiologie à l'école de médecine Icahn de l'hôpital Mount Sinai à New York. On ne sait pas combien de temps dure l'immunité L'autre problème qui ne permet pas de miser sur le concept d'immunité collective, c'est qu'on ne sait pas combien de temps dure l'immunité. Cela reste toutefois minime par rapport à l'ensemble des contaminations, puisque 300.000 personnes ont été testées positives dans le pays. "C'est un fait, c'est indéniable, nous voyons de l'immunité", tempère l'immunologiste israélien Cyrille Cohen, interrogé par . "Si ce n'était pas le cas, et qu'il n'y avait pas généralement une immunité après l'infection, nous aurions vu beaucoup de personnes ayant eu une première fois le coronavirus, avant de l'attraper à nouveau." Lire aussi - La meilleure manière d'arriver à l'immunité collective est toutefois le vaccin. "Le vaccin peut artificiellement donner de la protection aux personnes qui n'ont jamais été contaminées et casser le rythme naturel de transmission. L’immunité collective, c’est très compliqué - Le Temps Publicité Fermer Menu Mots-clés Fil d'Ariane L’immunité collective, c’est très compliqué Planète éco Abonné OPINION. L’immunité collective survient quand un vaccin efficace est largement adopté ou quand la majorité de la population a été infectée et est devenue immune. Pour notre chroniqueur, laisser les jeunes s’amuser entre eux alors que les personnes fragiles sont confinées n’est pas nécessairement délirant Des terrasses de restaurants fermées à Genève, le 22 mars 2020, lors du premier semi-confinement. — © Marital Trezzini/Keystone Charles Wyplosz Publié jeudi 29 octobre 2020 à 08:54 Modifié jeudi 29 octobre 2020 à 08:54 Lorsque le coronavirus est arrivé en Europe, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède ont commencé par miser sur l’immunité collective plutôt que d’imposer des confinements stricts. Ils ont rapidement changé d’avis. En fait, la question n’est pas simple. Un sordide calcul Un vaccin, s’il est efficace et très largement adopté, crée l’immunité collective. Sans vaccin, le même résultat peut être atteint si la grande majorité de la population est immune, parce qu’elle a été infectée. Accepter délibérément la contagion pour atteindre l’immunité collective revient à accepter la mort de nombreuses personnes. Ralentir la contagion par les mesures de distanciation permet de réduire le nombre de décès en évitant l’engorgement des hôpitaux, mais cela coûte très cher. Covid-19 : les Français encore loin d'avoir atteint l'immunité collective - L'Express Rechercher Rubriques À la une À découvrir À la une À découvrir Rubriques À la une À découvrir Économie Rubriques À la une À découvrir À la Une À découvrir Rubriques À la une À découvrir À la Une À découvrir Voir plus Rubriques Services À découvrir France Covid-19 : les Français encore loin d'avoir atteint l'immunité collective Selon une étude menée par Santé publique France avec l'Institut Pasteur, seuls 4,9% des Français ont été infectés par le coronavirus avant mi-mai. Seuls 4,9% des Français ont été infectés par le coronavirus avant la mi-mai. Il pourrait éventuellement venir de certains composants de la fumée, comme la nicotine. Les plus lus 1 2 3 4 5 Opinions é conomie Par Robin Rivaton C hronique François Bazin E tat d'urgence vaccinal Nicolas Bouzou L ivres Pierre Assouline Sur le même thème Avantage abonné Offrez la lecture de cet article à un proche : « Covid-19 : les Français encore loin d'avoir atteint l'immunité collective » L’article sera disponible à la lecture pour votre bénéficiaire durant les 72h suivant l’envoi de ce formulaire, en cliquant sur le lien reçu par e-mail. Email J’offre cet article Ce service est réservé aux abonnés. Pour toute information complémentaire, consulter notre Politique de protection des données . Vous venez d’offrir à mail@mail.com l’article suivant : « Covid-19 : les Français encore loin d'avoir atteint l'immunité collective » Une erreur est survenue Une erreur est survenue. Les services de L'Express Nos partenaires © L'Express Vidéo censurée sur Youtube en 20 minutes Immunité collective bientôt atteinte ? Vidéo censurée sur Youtube en 20 minutes Publié le 19/08/2020 à 08:51 - Mise à jour à 08:55 FranceSoir PARTAGER : Auteur(s): FranceSoir Ce 18 août, une vidéo sur l’immunité collective est censurée par YouTube. La censure américaine, sur les contenus ne respectant pas le règlement de la communauté Youtube, prend une nouvelle forme en France. Le lanceur d’alerte et youtuber Silvano Trotta a vu sa vidéo censurée en 20 minutes. Cette vidéo parlait avant tout de l’immunité collective. C'était même plutôt une bonne nouvelle pour les citoyens puisqu’elle posait et traitait de la question suivante : Immunité collective bientôt atteinte ? Il est vrai que faire un parallèle entre un pays qui a 4 fois moins de morts par million d'habutants, avec des différences sociales et de concentration urbaine, amène à poser des questions sur la gestion de la crise par les autorités . Mais ce sera sans nul doute, l'immunité collective, qui aura pesé dans la balance des "robots liseurs", car c'est un véritable désastre pour la politique de vaccins poursuivie officiellement aux Etats-Unis. Silvano Trotta nous dit : « 20 minutes pour une vidéo censurée, je n’ai jamais vu ça, c’est un record, le sujet doit être sensible » Contacté par la rédaction, YouTube n’était pas disponible pour répondre. Black © Photo Observatoire de la santé mondiale OMS/E. L’« immunité collective » (ou « immunité de la population ») est un concept utilisé pour la vaccination, selon lequel une population est ‎protégée contre un virus donné une fois un certain seuil franchi.‎ L’« immunité collective » (ou « immunité de la population ») est un concept utilisé pour la vaccination, selon lequel une population est ‎protégée contre un virus donné une fois un certain seuil franchi.‎ L’immunité collective est obtenue en protégeant les individus contre un virus, et non en les exposant à celui-ci. Les vaccins entraînent notre système immunitaire à produire des protéines qui combattent la maladie (les anticorps), comme lorsque nous sommes exposés à une maladie, mais - ce qui est fondamental - les vaccins agissent sans nous rendre malades. Pour plus de détails, consultez notre sur la COVID-19 et les vaccins. Avec l’immunité collective, la grande majorité d’une population est vaccinée, ce qui réduit la quantité globale de virus capable de se propager dans l’ensemble de la population. Par conséquent, il n’est pas nécessaire que chaque personne soit vaccinée pour être protégée, ce qui permet de protéger les groupes vulnérables qui ne peuvent être vaccinés. Le pourcentage de personnes qui doivent posséder des anticorps pour parvenir à l’immunité collective contre une maladie donnée dépend de chaque maladie. Par exemple, l’immunité collective contre la rougeole est obtenue quand environ 95 % d’une ‎population est vaccinée. Pour la poliomyélite, le seuil est d’environ 80 %. Parvenir à l’immunité collective grâce à des vaccins sûrs et efficaces permet de rendre la maladie plus rare et de sauver des vies. Pour en savoir plus sur les fondements scientifiques de l’immunité collective, vous pouvez visionner ou lire l’ - en anglais de la D re Soumya Swaminathan, Scientifique en chef de l’OMS. Essayer de parvenir à l’« immunité collective » en laissant se propager librement un virus dangereux serait problématique du point de vue scientifique et contraire à l’éthique. Laisser le virus circuler au sein de populations, quel que soit leur âge ou leur état de santé, revient à laisser libre champ à des infections, des ‎souffrances et des décès inutiles. Les ‎enquêtes de séroprévalence indiquent que, dans la plupart des pays, moins de 10 % de la ‎population a été infectée par le virus à l’origine de la COVID-19. Nous continuons à acquérir des connaissances sur l’immunité au virus de la COVID-19. La plupart des personnes infectées développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si elle est forte, combien de temps elle dure, ni ‎comment elle se manifeste selon les personnes. Des cas de réinfection ont également été signalés. Tant que nous ne comprendrons pas mieux l’immunité au virus de la COVID-19, il ne sera pas possible de savoir quelle proportion d’une population est immunisée et combien de temps cette immunité dure, et encore moins de faire des prévisions pour l’avenir. Ces interrogations devraient exclure toute idée visant à renforcer l’immunité au sein d’une population en laissant le virus se propager. Au niveau mondial, les données des études de séroprévalence montrent que moins de 10 % des personnes étudiées ont été infectées, ce qui signifie que la grande majorité de la population mondiale reste exposée à ce virus. Pour d’autres coronavirus - tels que le rhume, le SARS-CoV-1 et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) - l’immunité diminue avec le temps, comme c’est le cas pour d’autres maladies. Si les personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2 produisent des anticorps et développent une immunité, nous ne savons pas encore combien de temps elle dure. Pour plus d’informations sur l’immunité, regardez cette - en anglais avec le D r Mike Ryan et la D re Maria Van Kerkhove. Les mesures de distanciation physique et les restrictions à la liberté de circulation à grande échelle, souvent appelées « confinement », peuvent ralentir la transmission de la COVID-19 en limitant les contacts entre les personnes. Pourquoi l'immunité collective ne pourra pas être la clé du déconfinement Pourquoi l’immunité collective ne pourra pas être la clé du déconfinement 17 avril 2020 - De premières données issues de Wuhan pourraient montrer qu'il ne faut définitivement pas compter sur l'immunité collective à court ou moyen terme. Il n’y a encore pas si longtemps, le principe d’immunité collective (ou « immunité de groupe » et herd immunity en anglais) était brandi comme l’une des voies par lesquelles la France et d’autres pays pourraient vaincre la . Une stratégie rapidement décrédibilisée. Toutefois le principe même d’immunité de groupe restait scientifiquement une voie possible de ralentissement de Covid-19. Ne serait-ce que le 2 avril 2020, lors d’une session télévisée de questions-réponses avec le Premier ministre Édouard Philippe sur TF1, le sujet d’une immunité collective n’était pas écarté quant aux . // Source : Pixabay Depuis quelques jours, c’est cependant la douche froide sur ce sujet. Le Président de la République Emmanuel Macron a affirmé, , que les premières analyses montraient qu’une immunité collective était largement insuffisante à court ou moyen terme. L’idée s’est confirmée à la fin avril, puisqu’une étude de l’Institut Pasteur prospecte que auront été touchées au 11 mai, date actuelle du déconfinement. Que cette fraction représente des chiffres élevés en soi n’y change rien : c’est une question de pourcentage à l’échelle totale de la population. Des données issues de Wuhan, foyer de l’épidémie, , tendent à confirmer que parier sur l’immunité collective n’est pas une bonne idée. 2 à 3 % d’immunité collective à Wuhan ? Cela devient même progressivement obligatoire dans beaucoup d’entreprises chinoises. Si l’on considère que le seuil d’une immunité collective se situe à partir de 50 % de personnes immunisées dans une population (et, en réalité, cela doit ), alors on en est bien loin à Wuhan. Wang Xinghuan, le directeur de l’hôpital de Zhongnan, explique que seulement « 2,4 % de ses employés et 2 à 3 % des patients récents et autres visiteurs » semblent avoir développé des anticorps. Puis la recherche d’anticorps s’élargira par la suite à encore d’autres villes, comme Beijing ou Shanghai. Mais même si les données restent préliminaires, cela suffit à Wang Xinghuan pour déclarer au Wall Street Journal que l’on est « bien loin d’une immunité collective » et qu’un vaccin reste notre meilleur espoir pour se débarrasser de résurgences de Covid-19. Du côté de la France, le ministre de la Santé Olivier Véran avait réagi au lendemain du discours du chef de l’État. Il a précisé sur RTL que nous disposons à l’heure actuelle seulement d’estimations, et qu’elles montrent une immunité potentielle de . Les chiffres sur le sujet restent donc globalement entourés d’un certain flou, puisqu’une immunité de groupe ne peut se calculer qu’à l’aide d’un dépistage massif. Mais ces premiers résultats et estimations tendent tout de même à montrer qu’il ne faut pas vraiment compter sur une immunité de groupe pour réfléchir à la stratégie de déconfinement, car le pourcentage restera de toute façon bien en dessous de 50 % pour un grand nombre de mois encore — et les pays ne pourront pas rester confinés aussi longtemps. Le flou perdure sur l’immunité et à l’échelle de la pandémie Reste également à déterminer plus précisément le niveau d’immunité qu’apportent les anticorps contre le nouveau coronavirus. Ce décalage pourrait pointer l’ampleur réelle de l’épidémie, et notamment la part de personnes infectées de manière asymptomatique. Pour tout comprendre à l'épidémie du Crédit photo de la une : Pixabay Partager sur les réseaux sociaux La suite en vidéo Vous aimerez peut-être 11 janvier 2021 11 janvier 2021 07 janvier 2021 05 janvier 2021 Sciences : les dernières actualités il y a 9 minutes il y a 4 heures il y a 5 heures il y a 7 heures il y a 22 heures il y a 23 heures Commentaires Pourquoi l’immunité collective ne pourra pas être la clé du déconfinement 3 Commentaires Inline Feedbacks View all comments Fastlink 18 avril 2020 8 h 31 min De premières données issues de Wuhan J’ai arrêté de lire là ^^ 0 SuperJohnson 18 avril 2020 10 h 19 min Je suis d’accord qu’à présent c’est mort pour espérer une immunité de groupe en France avant un gros bail… par contre si on prend un peu de recul sur ce qui s’est passé, quelques points : Les politiques de destruction de l’hôpital public depuis 30 ans (Macron qui dit merci aux soignants vraiment c’est d’un cynisme…) ont complètement pourri notre capacité à encaisser un flux de cas graves. Pour l’info, on est montés jusqu’à 7% de mortalité contre 1,5% en Allemagne par exemple. Le point positif de cette épidémie c’est peut-être au moins d’avoir rendu ça plus palpable dans la tête des gens… Ils arrêteront p’tet de voter pour des cons, qui sait? 0 alf6 21 avril 2020 14 h 58 min Il faudrait vraiment arrêter de tirer dans votre titres des conclusions hâtives comme ici “Pourquoi l’immunité collective ne pourra pas être la clé du déconfinement” (le 17 avril sur l’étude chinoise) et aussi “l’Institut Pasteur balaie l’immunité collective comme solution” (21 avril, sur l’étude française), car ce sont, à chaque fois, des interprétations erronées des conclusions de ces 2 études. Ce que ces 2 études disent, factuellement, c’est que, en Chine comme en France (et dans tous les autres pays d’ailleurs – l’Imperial College avait fait une étude début avril), le taux d’immunisés est encore très loin d’avoir atteint le seuil d’immunité collective. Mais ça ne signifie absolument pas que l’immunité collective ne puisse pas être une part importante de la solution à terme. En particulier, la solution de déconfinement différencié par foyers de tranches d’âges utilisant une immunité collective progressive est une solution bien plus rationnelle que de réouvrir les écoles en vrac, et/ou de compter sur une application “Stop Covid” qui arrivera trop tard et n’atteindra pas le taux de couverture qui la rendrait utile. 0 En cours ( 6 min) : Pourquoi l’immunité collective ne pourra pas être la clé du déconfinement Nous suivre sur les réseaux Je pense que ce sont les gens qui guident les entreprises technologiques car dans une telle entreprise, ce qui compte reste toujours ce qu’il faudra faire ensuite. Marissa Mayer Insert Vous allez envoyer un mail à Envoyer Déplacer commentaire Déplacer (autre article) Coronavirus : attention à la théorie de l'immunité collective Coronavirus : attention à la théorie de l'immunité collective 09h48, le 04 août 2020 2:28 © GAIZKA IROZ / AFP Partagez sur : Alors que certains scientifiques proposent de laisser circuler le virus pour que les jeunes soient immunisés, le médecin Jimmy Mohamed, chroniqueur à Europe 1, met en garde contre cette stratégie. Rien ne prouve qu'elle pourrait fonctionner et pourrait même être contre-productive. Laisser les jeunes se contaminer ? Une fausse bonne idée Plutôt que de se reconfiner, certains médecins suggèrent de laisser circuler le virus, afin de développer l'immunité collective. Cette stratégie consiste à rendre deux tiers de la population malade, pour immuniser le tiers restant. Coronavirus : l'immunité pourrait diminuer rapidement - Libération Search Direct User 100 Zoom Quiz ? Libération Diamond clock xml netvibes live anciens-numeros data desintox diapo edito election-2017 election essentiel generique idee jo next portrait radio son alerte top-100 star une video podcast scroll politiques food sciences Facebook Whatsapp Twitter insta vine later glass Mail print Facebook Instagram Twitter Calendar download cross zoom-in zoom-out previous next truck visa mastercard user-libe user-doc user-doc-list user-mail user-security user-settings user-shop user-star Ruban abo Losange orange List check Most read Ptit Libé sport blog voyage Coronavirus : l'immunité pourrait diminuer rapidement newsletter ok Recherche Coronavirus : l'immunité pourrait diminuer rapidement Par — 27 octobre 2020 à 15:55 A Pampelune en Espagne, le 17 octobre. AP Selon une étude britannique conduite sur 365 000 personnes, les personnes âgées et les asymptomatiques perdraient plus vite leurs anticorps. Coronavirus : l'immunité pourrait diminuer rapidement Un effet protecteur de seulement quelques mois ? La quantité d'anticorps acquise par les personnes guéries du nouveau coronavirus «diminue assez rapidement» , souligne une étude de l’Imperial College de Londres publiée ce mardi. Des taux qui suggèrent «une réduction des anticorps dans les semaines ou les mois suivant l’infection» , selon les chercheurs. Les asymptomatiques et les personnes âgées plus concernés Si toutes les classes d’âge sont concernées par cette baisse d’immunité, les sujets âgés sont plus touchés : la proportion de personnes de plus de 75 ans disposant d’anticorps a baissé de près de 40% en trois mois, contre à peine 15% pour les 18-24 ans. Les personnes asymptomatiques sont également «susceptibles de perdre plus rapidement leurs anticorps détectables que celles qui ont présenté des symptômes». En revanche, la présence d’anticorps n’avait pas baissé chez le personnel de santé, peut-être parce qu’ils ont été exposés en continu au virus. Un déclin de l’immunité collective ? Cette étude pourrait suggérer un déclin de l’immunité collective dans les mois qui ont suivi la première vague de la pandémie. Les anticorps peuvent être en quantité insuffisante, ou ne pas être aptes à repousser le virus. «On ne sait pas encore si les anticorps confèrent un niveau d'immunité efficace ou, si une telle immunité existe, combien de temps elle dure» , ont précisé les chercheurs, en soulignant la nécessité de continuer à respecter les consignes sanitaires. A l'inverse, une absence d’anticorps dans le sang ne signifie pas un défaut d’immunité : l’organisme peut tout à fait garder le virus en mémoire à l’aide de lymphocytes B et T, et être prêt à produire de nouveau des anticorps en cas de nouvelle exposition au virus. Libé Matin L'actu Libé, tous les matins Recevez la newsletter quotidienne de Libération pour ne rien manquer de l'actualité Le journal d'aujourd'hui Lisez Libération : 1 mois pour 1€ Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le monde Après cet article Abonnés Dans le direct Billet. Abonnés Traitement miracle, immunité collective, vaccin express… Passage en revue des fausses solutions les plus populaires. Abonnés L'Imperial College de Londres a annoncé lancer une campagne de recherche contre le coronavirus responsable du Covid-19, consistant à infecter une poignée de volontaires après en avoir vacciné certains. Abonnés Si les épidémiologistes avaient anticipé une seconde vague à l'automne, ils sont aujourd'hui décontenancés par la brusque montée en flèche du nombre de malades du Covid-19. Abonnés Lors de son allocution mercredi soir, le Président a expliqué pourquoi il ne pariera pas sur l'immunité collective pour arrêter le virus. Cette stratégie causerait dans les prochains mois des centaines de milliers de morts. L’immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques Connexion S'identifier 6° Suivez l'actualité de votre commune Votre commune Le direct En direct Le direct L’immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques Mis en ligne le 16/10/2020 à 14:49 Archives AFP Parfois présentée comme un motif d’espoir aux débuts de la pandémie de et un moyen d’éviter des confinements généralisés, l’idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. L’idée, c’est qu’une fois qu’une certaine proportion de la population aura été touchée, l’épidémie s’arrêterait d’elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, « on est très très loin du compte » , note auprès de l’AFP Frédéric Altare, spécialiste de l’immunité à l’Inserm. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a d’ailleurs déclaré sans ambages lundi : « Jamais, dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Et pour lequel il n’existe pas de vaccin. Dès mai, l’OMS avertissait que les pays misant sur l’immunité collective se livraient « à un calcul vraiment dangereux » . Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald Trump a pourtant défendu cette idée. Rapportée à sa population, la mortalité du Covid est parmi les 15 plus élevées au monde, selon les données de l’Université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l’immunité contre le Covid et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. « Il est possible que les anticorps s’affaiblissent avec le temps » , rappelait la semaine dernière une responsable de l’OMS, Maria Van Kerkhove. « Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’immunité acquise par l’infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe » , a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l’immunité à l’université de Yale (États-Unis). Certains tenants de l’immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil – estimé habituellement à quelque 60 à 70 % – serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n’est pas pareillement susceptible d’attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple ou jeunes et vieux). Ce que l’on a découvert également au fil du temps, c’est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu’ils ne l’ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l’on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite « cellulaire », grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu’ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l’identifient comme un danger et s’y attaquent, dit-il. « Ce qui veut dire que les chiffres qu’on annonce – 5 à 10 % d’immunité possible –, c’est vraisemblablement un peu sous-estimé mais on ne sait pas dans quelle mesure » , relève Frédéric Altare. Mais même « en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s’infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s’infecter parce qu’elles se protègent plus » , on arrive « à faire descendre les pourcentages jusqu’à 50 %, pas en dessous » , dit-il. Tout en notant qu’atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L’immunité collective doit donc passer par « des vaccins sûrs et efficaces » , tranche la Pr Iwazaki. Vos réactions / Un commentaire abusif? Coronavirus : l'immunité collective n'est pas pour demain Connectez-vous Adresse e-mail Mot de passe Rester connecté ou Création de compte Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas Définir votre page d'accueil Les Dernières Nouvelles d'Alsace Rechercher Suivez-nous Santé Coronavirus : l'immunité collective n'est pas pour demain Seuls 10% de la population affiche des anticorps propres au Sars-Cov-2 dans les régions de France les plus touchées, et à peine plus de 3% dans la moins exposée: une vaste étude de séroprévalence montre que l'immunité collective semble hors de portée face au nouveau coronavirus. Les régions les plus touchés peu protégées L'immunité collective, un temps prônée comme ultime solution face à la pandémie, semble bien loin: il faudrait qu'au moins 40 à 60% de la population soit immunisée pour espérer endiguer la propagation du virus. • À lire aussi: • À lire aussi: «Jamais, dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse. Les enquêtes de séroprévalence suggèrent que dans la plupart des pays, moins de 10% de la population a été infectée», a détaillé pour sa part Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a également expliqué que le monde n’en savait pas assez sur l’immunité dont jouissent les personnes ayant contracté la COVID-19, soulignant que certains individus ont nouvellement été infectés. «La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable ni si elle diffère d’une personne à l’autre», a-t-il expliqué. Il a souligné que le concept d’immunité collective est utilisé dans les campagnes de vaccination et il a rappelé que pour la variole, il faut que 95% de la population soit vaccinée pour que les 5% qui restent soient protégés. Pour la polio, ce taux est de 80%. 40 candidats-vaccins Tedros Adhanom Ghebreyesus a reconnu qu’«il y a eu des discussions sur le concept d’atteindre une soi-disant immunité collective en laissant le virus se propager». Ainsi, dans plusieurs pays, une certaine partie de la population, comme en Allemagne, lasse des mesures de contrôle de l’épidémie mises en place par les gouvernements comme le port obligatoire du masque, réclame à grands cris leur abrogation. Mais «l’immunité collective est obtenue en protégeant les personnes contre un virus, et non en les exposant à celui-ci», a martelé le chef de l’agence onusienne. Aucun vaccin contre la COVID-19 n’a été approuvé dans le monde, mais plusieurs laboratoires pharmaceutiques ont lancé des essais cliniques. À quel stade atteint-on l’immunité collective ? Menu ▼ Publicité ▼ QUESTION D'ACTU Coronavirus À quel stade atteint-on l’immunité collective ? À Manaus, au nord du Brésil, 66% des habitants possèderaient des anticorps contre le virus, un taux suffisamment élevé pour atteindre l’immunité collective selon des chercheurs. Le débat sur l’immunité collective continue d’animer les chercheurs, certains l’estimant proches quand d’autres la juge inatteignable. Cette affirmation résulte de la pré-publication d’une étude menée par 34 chercheurs brésiliens et internationaux. Sur ce sujet, les scientifiques et chercheurs ne sont pas tous d’accord sur comment atteindre cette fameuse immunité collective. Pour l'Institut Pasteur, 70% de la population doit être immunisée pour parvenir à l’immunité collective L’immunité collective correspond “ au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés ”, a décrit l’Institut Pasteur dans . Celle-ci peut être atteinte de deux manières : par infection naturelle ou par vaccination. Pour calculer le niveau d’immunité nécessaire pour que celle-ci devienne collective, il faut regarder le nombre de reproduction de base de la maladie - R0. Cela correspond au nombre moyen de personnes qu’un infecté va contaminer après contact. Par exemple, le R0 de la grippe saisonnière = 2 ; de Covid-19 = 3,3 ; de la rougeole = 12-20 ”, précise l’Institut Pasteur. Selon ses calculs, c’est donc 70% de la population qui doit être immunisé pour parvenir à l’immunité collective. L’immunité croisée, l’espoir Tous les scientifiques ne s’accordent pas sur ce chiffre de 70% de la population immunisée contre le virus. Dans un article paru dans la revue le 9 septembre dernier, deux chercheurs de l’Institut Pasteur affirment que l’immunité collective pourrait être atteinte dès la présence d’anticorps durable chez 50% de la population. Un seuil atteignable non sans conséquence puisque les chercheurs estiment que pour atteindre ce niveau, il faudrait compter entre 100 000 et 450 000 morts en France. Autre frein à la stratégie pour mettre fin à la pandémie grâce à l’immunité collective: les cas de réinfections. Pour l'heure, une première contamination ne suffirait pas à développer des anticorps pour nous protéger durablement contre le virus. À ce sujet, les connaissances scientifiques ne sont pas suffisantes pour savoir jusqu’à quel point nos anticorps nous protègent, ni pour combien de temps. Selon les études, la durée de l’immunité varie de quelques semaines à plusieurs mois, voire encore plus longtemps pour d’autres. Du côté positif, l’immunité croisée pourrait être un accélérateur vers l’immunité collective. Une étude allemande publiée dans la revue fin août estimait que . En outre, et c’est un des arguments utilisé par les trois chercheurs britanniques, l’immunité collective pourrait être atteinte plus tôt que prévue : le taux d’immunité est calculé grâce aux tests sérologiques, or, ces tests seraient incomplets et sous-estimeraient la “ séroprévalence du SARS-CoV-2 ”. De plus, tous les anticorps engendrés par une première infection ne seraient pas recherchés. Covid-19 : en Inde, les scientifiques dénoncent les « spéculations » sur l’immunité collective Navigation En ce moment Actualités Services Le Monde Services partenaires Suppléments partenaires Covid-19 : en Inde, les scientifiques dénoncent les « spéculations » sur l’immunité collective Des enquêtes sérologiques conduites cet été à Bombay, Delhi et Pune affirment que plus de 50 % de la population a déjà été contaminée, par endroits, par le nouveau coronavirus. Par Publié le 28 septembre 2020 à 02h34 - Mis à jour le 28 septembre 2020 à 11h01 Temps de Lecture 5 min. Il n’en reste pas moins qu’à ce stade, personne ne se risque à un quelconque pronostic sur le ralentissement de l’épidémie et que les résultats des différents essais cliniques de futurs vaccins en cours sont particulièrement attendus. Mais c’est surtout l’atteinte d’une immunité collective qui occupe actuellement les esprits, cette idée que si un pourcentage important de la population a été contaminé par un agent pathogène, celui-ci est conduit automatiquement à l’extinction. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pas d’hécatombe dans les bidonvilles Le Tata Institute of Fundamental Research (TIFR) a soulevé des espoirs en publiant, le 5 septembre, les résultats étonnants d’une étude sérologique menée en juillet dans trois quartiers de Bombay, métropole de 21 millions d’habitants constituant l’un des foyers infectieux les plus dynamiques du pays. L'OMS et des scientifiques s'élèvent contre l'idée d'immunité collective Explorer le JDG Plus L’OMS et plus de 80 chercheurs s’élèvent contre le concept d’immunité collective » L’OMS et plus de 80 chercheurs s’élèvent contre le concept d’immunité collective Par le 16 octobre 2020 à 16h30 Dans une lettre publiée dans The Lancet et soutenue par l’OMS, des chercheurs et médecins s’insurgent contre l’idée d’induire une immunité collective pour lutter contre le COVID-19 et éviter des mesures contraignantes comme le confinement ou le couvre-feu. Ils rappellent que ce concept est beaucoup trop risqué pour lui donner un quelconque crédit. Crédits : Santé publique France. Non, la stratégie de l’immunité collective n’est pas raisonnablement envisageable. Tel est le message à retenir selon plusieurs scientifiques internationaux, rapporte RFI . L’Europe et plusieurs pays du monde subissent actuellement une pandémique et tentent, tant bien que mal, de la contenir en attendant le déploiement des premiers vaccins dans quelques mois. Le concept d’immunité collective , évoqué pour la première fois au printemps dernier, observe actuellement un regain d’intérêt dont les scientifiques et les autorités de santé se méfient. Cette semaine, le a rapporté que le gouvernement américain soutenait même ouvertement cette idée. Just launched —Faced with a 2nd wave of & over 1 million deaths, a new Correspondence ( ) signed by 80+ researchers warns against a pandemic strategy. Measures to control transmission must be implemented widely — The Lancet (@TheLancet) Selon les biologistes, médecins et sociologues auteurs de la lettre de The Lancet , le concept d’immunité collective est « une dangereuse illusion, infondée d’un point de vue scientifique. » Ils affirment qu’une stratégie de gestion pandémique se basant sur une favorisation des infections serait forcément une erreur. Cette dernière, en plus d’entraîner la perte de vies humaines, parasiterait les services de santé et endommagerait énormément la main-d’œuvre sur laquelle se base notre économie. « Par ailleurs, il n’existe aucune preuve d’une immunité protectrice permanente concernant le coronavirus SARS-CoV-2 » , soulignent les chercheurs. Les faits n’encourageraient, d’après eux, qu’une seule solution : contrôler et contenir les contaminations jusqu’à ce que des traitements et vaccins efficaces soient disponibles dans les mois à venir . « Permettre à un dangereux virus, que nous ne comprenons pas encore complètement, de se propager librement est juste immoral , a-t-il déclaré. L’immunité collective n’a jamais été utilisée dans l’histoire de la santé publique comme une stratégie de contrôle épidémique, et encore moins contre une pandémie. » Selon le patron de l’OMS, il n’existe « aucun raccourci et aucune balle en argent » pour en finir avec la pandémie de COVID-19. Comme le remarque la lettre de The Lancet , « les mesures portées sur le contrôle de la propagation doivent être implémentées le plus largement possible. » Pour conclure, ses auteurs insistent fortement sur le fait que « nous ne pouvons pas nous permettre de distractions qui iraient à l’encontre de réponses efficaces [telles que le concept d’immunité collective ; ndlr] : il est essentiel d’agir en urgence sur la base de preuves et faits scientifiques. » Partagez Please enable JavaScript in your browser to complete this form. Jamais dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique ", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Log into your account your username your password Password recovery Recover your password your email A password will be e-mailed to you. La proposition élaborée par trois chercheurs, mais signée par beaucoup d’autres, plaide pour laisser le virus se propager dans les groupes à faible risque dans l’espoir d’atteindre la soi-disant immunité collective, une situation où suffisamment de la population est résistante au virus pour étouffer la pandémie. Décrit dans ce que les auteurs appellent «La déclaration de Great Barrington», du nom de la ville du Massachusetts où il a été rédigé, le plan marque le dernier cycle d’un débat très controversé entre des scientifiques qui soutiennent des approches radicalement différentes de la crise. Dans un tweet en réponse à la déclaration, Gregg Gonsalves, épidémiologiste à l’Université de Yale, a déclaré que des fermetures et d’autres interventions devraient avoir lieu pour réduire les taux d’infection. Avec près de la moitié de la population ayant un risque sanitaire sous-jacent pour Covid-19, il a déclaré que les stratégies d’immunité du troupeau «consistent à abattre le troupeau de malades et de handicapés. Share Previous article Next article LEAVE A REPLY Please enter your comment! Les Fonds de recherche du Québec et le Bureau de coopération interuniversitaire sont partenaires du Détecteur de rumeurs. Auteur : – Maxime Bilodeau Le concept d’immunité collective est plus que jamais évoqué, alors que s’amorce le déconfinement dans plusieurs pays. Et il sera souvent évoqué dans les prochains mois. C’est le moment de faire le tri entre ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas. On définit par immunité collective, ou immunité de groupe, le moment où une population aurait atteint une immunité « naturelle » face au virus : autrement dit, si les gens, en grande majorité, ont été infectés une fois, le virus ne pourrait plus, en théorie, continuer de se propager. Cette immunité de groupe peut aussi survenir si une population est vaccinée contre un virus. Une fois infectée par le nouveau coronavirus, une personne est immunisée ? Toutefois, dans le cas du nouveau coronavirus, il y a un bémol face à cette notion d’immunité collective. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la fin-avril que rien ne prouve pour l’instant que les gens guéris de la Covid-19 et qui ont développé des anticorps sont protégés en cas de réinfection. Si on se base sur des études antérieures réalisées auprès de patients atteints du SARS-CoV-1 —le virus responsable du SRAS en 2003— la durée de cette immunisation . Sans vaccin, il est possible d’atteindre l’immunité collective ? Ces études laissent croire qu’il serait possible de laisser le SARS-CoV-2 circuler librement dans la population pour que celle-ci développe des barrières immunitaires. Au bout d’un certain temps, le virus ne trouverait plus assez d’hôtes à infecter et finirait par disparaître — museler l’épidémie ne nécessiterait alors aucun vaccin. Cette stratégie est néanmoins risquée ; dans le cas du nouveau coronavirus, on estime que, si le facteur de contagion était de 3 (chaque personne en infecte en moyenne 3 autres), il faudrait qu’environ soit immunisée, naturellement ou par un vaccin, pour qu’il puisse y avoir immunité collective. Or, comme les quelques rares études fragmentaires mentionnent un pourcentage de gens déjà infectés qui serait inférieur à 5%, les autorités de santé publique préfèrent et attendre la mise au point d’un vaccin. La Suède serait en passe d’atteindre l’immunité collective contre la Covid-19 ? À la fin avril, sur les ondes , l’ambassadrice de Suède aux États-Unis prétendait que Stockholm atteindrait « un certain niveau d’immunité » d’ici un mois. » « Il faut avoir beaucoup d’humilité, nous sommes tous en Europe, surpris par cette deuxième vague […] Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée. » La fausse piste du choix de l’immunité collective : « Au moins 400.000 morts à déplorer, » selon le président qui a pris ses informations auprès du Conseil scientifique. Le choix d’un second confinement pour Emmanuel Macron s’est imposé : « ma responsabilité est de protéger tous les Français… » et en même temps « il nous faut protéger notre économie. 🔵 📰 L'immunité collective, un ''calcul dangereux'', se - TN24.TN Mercredi, 13 Janvier 2021 / L'immunité collective, un ''calcul dangereux'', selon les scientifiques‎ L'immunité collective, un ''calcul dangereux'', selon les scientifiques‎ Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'… 16 10, 2020 2008 Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. L'idée, c'est qu'une fois qu'une certaine proportion de la population aurait été touchée, l'épidémie s'arrêterait d'elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, « on est très très loin du compte », note Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi : « Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient « à un calcul vraiment dangereux ».Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald Trump a pourtant défendu cette idée. C'est « une erreur », ont répondu jeudi 80 scientifiques dans une lettre ouverte publiée par la revue médicale The Lancet. L'immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques - ladepeche.fr mercredi 13 janvier 2021, Sainte Yvette 7° / 10 ° L'immunité collective, un mirage dangereux, avertissent de nombreux scientifiques Publié le 16/10/2020 à 11:27 , mis à jour à 12:32 (AFP) - Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. L'idée, c'est qu'une fois qu'une certaine proportion de la population aura été touchée, l'épidémie s'arrêterait d'elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, "on est très très loin du compte", note auprès de l'AFP Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi: "jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient "à un calcul vraiment dangereux". Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald Trump a pourtant défendu cette idée. Rapportée à sa population, la mortalité du Covid est parmi les 15 plus élevées au monde, selon les données de l'Université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l'immunité contre le Covid et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. "Il est possible que les anticorps s'affaiblissent avec le temps", rappelait la semaine dernière une responsable de l'OMS Maria Van Kerkhove. "Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe", a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université de Yale (Etats-Unis). Certains tenants de l'immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil -estimé habituellement à quelque 60 à 70%- serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n'est pas pareillement susceptible d'attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple ou jeunes et vieux). Ce que l'on a découvert également au fil du temps, c'est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu'ils ne l'ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l'on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite "cellulaire", grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu'ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l'identifient comme un danger et s'y attaquent, dit-il. "Ce qui veut dire que les chiffres qu'on annonce - 5 à 10% d'immunité possible -, c'est vraisemblablement un peu sous-estimé mais on ne sait pas dans quelle mesure", relève Frédéric Altare. Mais même "en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s'infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s'infecter parce qu'elles se protègent plus", on arrive "à faire descendre les pourcentages jusqu'à 50%, pas en-dessous", dit-il. Tout en notant qu'atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L'immunité collective doit donc passer par "des vaccins sûrs et efficaces", tranche la Pr Iwazaki. Relaxnews Envie de donner votre avis ? Covid-19 : l'immunité de groupe insuffisante pour déconfiner - Sciences et Avenir Partager - Fill 1 Copy Created with Sketch. Santé Coronavirus Covid-19 : l'immunité de groupe insuffisante pour le déconfinement Par le Abonnés Le Conseil scientifique gouvernemental a rendu public son dernier avis portant sur l'état des lieux du confinement et les critères de sorties. Un début de déconfinement paraît difficilement envisageable avant la première quinzaine de mai, au mieux. L'immunité de groupe est insuffisante Le nombre de personnes qui ont déjà été en contact avec le virus et seraient donc présumées immunisées est trop faible pour entrer en compte dans la stratégie de déconfinement. L'immunité dite "de groupe", "populationnelle" ou "collective", est la protection offerte contre la circulation d'un virus lorsqu'une certaine proportion de personnes sont immunisées dans une population définie. « Les premières données que nous avons montrent que l'immunité populationnelle, ce pourcentage de personnes qui ont été en contact avec le virus est plus faible que nous l'avions imaginé, de l'ordre peut-être de 10 à 15% » , a précisé Jean-François Delfraissy. Or, pour un virus comme SARS-CoV-2, il faudrait qu'environ 60% de la population soit immunisée pour activer une immunité de groupe effective. En creux, on comprend que la levée progressive du confinement n'interviendrait pas avant la première quinzaine de mai, au mieux. L'immunité de groupe est insuffisante Le nombre de personnes qui ont déjà été en contact avec le virus et seraient donc présumées immunisées est trop faible pour entrer en compte dans la stratégie de déconfinement. L'immunité dite "de groupe", "populationnelle" ou "collective", est la protection offerte contre la circulation d'un virus lorsqu'une certaine proportion de personnes sont immunisées dans une population définie. « Les premières données que nous avons montrent que l'immunité populationnelle, ce pourcentage de personnes qui ont été en contact avec le virus est plus faible que nous l'avions imaginé, de l'ordre peut-être de 10 à 15% » , a précisé Jean-François Delfraissy. Or, pour un virus comme SARS-CoV-2, il faudrait qu'environ 60% de la population soit immunisée pour activer une immunité de groupe effective. Miser sur l'immunité collective est "une dangereuse erreur" - Sciences et Avenir Partager - Fill 1 Copy Created with Sketch. Santé Covid-19 : pourquoi la stratégie de l'immunité collective serait une "dangereuse erreur" Par le Abonnés Bien que séduisante dans le contexte anxiogène et restrictif de l'année 2020, l'idée de faire circuler librement le virus pour atteindre les 60 à 70% d'immunité protectrice pour la population serait "une dangereuse erreur non étayée scientifiquement" , d'après une lettre de 80 scientifiques. Théoriquement, il faudrait que 60 à 70% de la population soit immunisée pour atteindre l'immunité collective. PHILIPPE DESMAZES / AFP Bien qu'apparemment séduisante, l'idée de s'en remettre à une "immunité collective" face à l'épidémie de Covid-19 serait " une dangereuse erreur scientifiquement non étayée ". Cette affirmation, relayée par la revue , provient d'un groupe de 80 chercheurs internationaux experts en santé publique, épidémiologie, médecine, pédiatrie, sociologie, virologie, maladies infectieuses, systèmes de santé, psychologie, psychiatrie, politique de santé et modélisation mathématique. Le ras-le-bol qui rend l'immunité collective attrayante " Les mesures de confinement ont été perturbatrices, affectant considérablement la santé mentale et physique et nuisant à l'économie ", concèdent volontiers les auteurs de cette lettre. Des " restrictions permanentes " qui ont " naturellement conduit à une démoralisation généralisée et à une diminution de la confiance ". Dans ce contexte de prise de conscience des défis à venir et face à l'arrivée de la seconde vague de l'épidémie, ils observent un regain d'intérêt pour l'approche dite de l'immunité collective, dans laquelle on laisserait tout simplement le virus se répandre de lui-même, jusqu'à ce que plus de 60% de la population soit immunisée. Cette théorie " suggère de permettre une importante flambée incontrôlée dans la population à faible risque tout en protégeant les personnes vulnérables ", reprennent les scientifiques. Beaucoup de morts pour une immunisation incertaine Théoriquement, les scientifiques s'accordent à dire qu'une immunisation de plus de 60 à 70% de la population permettrait de stopper suffisamment la circulation du virus pour que les non-immunisés soient protégés. Mais ce concept d'immunité collective n'est normalement utilisé que pour parler de vaccination, rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé. " Jamais dans l'histoire de la santé publique l'immunité collective n'a été utilisée comme une stratégie de lutte contre une épidémie, encore moins une pandémie. Deux problèmes empêchent de remplacer le futur vaccin par l'infection. Premièrement, " il n'existe aucune preuve d'une immunité protectrice durable contre le virus du Covid-19 après une infection naturelle ", observent en effet les 80 scientifiques dans la lettre du Lancet . Les derniers rapports parlent en effet d'une production d'anticorps variable, jusqu'à , anticorps dont la quantité et la capacité neutralisante ne sont pas encore bien connues. Même avec une mortalité de seulement 1% de la population, le compte peut monter très vite à l'échelle de la population ", pointe la Dr Soumya Swaminathan. L'immunité collective pourra donc être atteinte en laissant l'infection circuler… Parmi les survivants. Sans vaccin, nous souffrirons d'épidémies récurrentes Dans la réalité, " une transmission non contrôlée chez les jeunes risque d'entraîner une morbidité et une mortalité importantes dans l'ensemble de la population ", appuient les chercheurs. En Seine-Saint-Denis, on enregistrait ainsi 130% de surmortalité en 2020 par rapport à 2019. Certains ont essayé, et ont fait machine arrière L'Angleterre et , qui comptaient au début sur la stratégie de l'immunité collective, ont tous deux rétrogradé depuis. " Nous sommes conduits comme un troupeau de moutons vers le désastre ", avait commenté le mathématicien suédois Marcus Carlsson, d'après une autre intervention dans le . En Angleterre, les responsables politiques ont par la suite nié avoir jamais compté sur l'immunité collective. D'après le Sunday Times, le basculement se serait opéré après la publication d'une étude de l'Imperial College de Londres, dont les modélisations prévoyaient 250.000 morts au Royaume-Uni avec la stratégie d'immunité collective. Covid-19: l’immunité collective encore très loin d’être atteinte Menu Notre application Les sites éditoriaux Les sites du Groupe Figaro Nos journaux et magazines Fermer le panneau Ouvrir le panneau Mon compte Réservé aux abonnés Covid-19: l’immunité collective encore très loin d’être atteinte DÉCRYPTAGE - Une large étude sérologique sur 15.000 volontaires livre ses enseignements sur la première vague épidémique. Par Publié le 21/09/2020 à 19:56 , Mis à jour le 22/09/2020 à 09:09 Une galerie commerciale parisienne, en juillet. Au sortir du confinement, environ 10 % de la population adulte était infectée par le Covid-19 en Île-de-France. François BOUCHON/Le Figaro La route vers une immunité collective protectrice est encore longue. Alors que laisse craindre l’arrivée d’une seconde vague épidémique, une étude de sérologie réalisée sous la responsabilité de l’Inserm donne une idée de l’empreinte laissée par le coronavirus après son premier passage. Rejoignez 7 571 autres abonnés Adresse e-mail : ABONNEZ VOUS !!!! simple et gratuit FLUX RSS FAITES UN DON SOUTENEZ LE BLOG A LUPUS NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS....SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON TRADUIRE LE BLOG AVEC GOOGLE TRANSLATE CONTACT MAIL Plus de 7 000 scientifiques et médecins réclament l’immunité collective du COVID et la fin des confinements Par le • ( ) PAR · PUBLIÉ 8 OCTOBRE 2020 · MIS À JOUR 8 OCTOBRE 2020 Plus de six mille scientifiques et médecins ont signé une pétition contre les mesures de confinement contre le coronavirus, demandant instamment que ceux qui ne font pas partie de la catégorie à risque puissent continuer à vivre normalement, et que les règles de confinement aux États-Unis et au Royaume-Uni causent des “dégâts irréparables”. Parmi les signataires figurent des professeurs des plus grandes universités du monde. “Empêcher les étudiants de fréquenter leurs écoles est une grave injustice”, ajoute la déclaration. “Ceux qui ne sont pas vulnérables devraient immédiatement être autorisés à reprendre une vie normale”, conclut-elle, expliquant que “des mesures d’hygiène simples, telles que se laver les mains et rester à la maison lorsqu’on est malade, devraient être pratiquées par tout le monde pour réduire le seuil d’immunité collective”. “Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre. Les personnes les plus à risque peuvent participer si elles le souhaitent, tandis que la société dans son ensemble bénéficie de la protection conférée aux personnes vulnérables par ceux qui ont développé une immunité collective”. La déclaration fait écho aux paroles du président Trump en début de semaine, lorsqu’il est revenu à la Maison Blanche et a demandé aux Américains de ne pas vivre dans la peur ou de ne pas laisser le virus dominer leur vie quotidienne : — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) Cette déclaration rejoint qui ont conclu que les confinements “détruiront au moins sept fois plus d’années de vie humaine” qu’ils n’en sauveront. En effet, pour les enfants, le COVID-19 est moins dangereux que de nombreux autres méfaits, y compris la grippe. À mesure que l’immunité se renforce dans la population, le risque d’infection pour tous – y compris les personnes vulnérables – diminue. Nous savons que toutes les populations finiront par atteindre l’immunité collective – c’est-à-dire le point où le taux de nouvelles infections est stable – et que celle-ci peut être favorisée par un vaccin (mais n’en dépend pas). Notre objectif devrait donc être de minimiser la mortalité et les dommages sociaux jusqu’à ce que nous atteignions l’immunité collective. L’approche la plus compatissante qui équilibre les risques et les avantages de l’immunité collective consiste à permettre à ceux qui courent un risque minimal de mourir de vivre normalement et de développer une immunité au virus par une infection naturelle, tout en protégeant mieux ceux qui courent le plus grand risque. L’adoption de mesures visant à protéger les personnes vulnérables devrait être l’objectif central des réponses de santé publique au COVID-19. À titre d’exemple, les maisons de soins infirmiers devraient faire appel à du personnel ayant une immunité acquise et effectuer des tests PCR fréquents sur les autres membres du personnel et sur tous les visiteurs. La rotation du personnel devrait être réduite au minimum. Les personnes qui ne sont pas vulnérables devraient être immédiatement autorisées à reprendre une vie normale. Des mesures d’hygiène simples, comme se laver les mains et rester à la maison quand on est malade, devraient être pratiquées par tout le monde pour réduire le seuil d’immunité du troupeau. Les écoles et les universités devraient être ouvertes à l’enseignement en personne. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre. Les personnes les plus à risque peuvent y participer si elles le souhaitent, tandis que la société dans son ensemble bénéficie de la protection conférée aux personnes vulnérables par ceux qui ont développé une immunité collective. Évaluez ceci : Share this: WordPress: J'aime chargement… Articles similaires Catégories : Navigation des articles 4 réponses Quoi, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? L'immunité collective doit être liée à la vaccination - Le Point Boutique le Point Evenements Jeux concours Partenaires Santé L'immunité collective doit être liée à la vaccination Pour le philosophe des sciences biologiques Thomas Pradeu, le prix à payer pour une immunité collective naturelle, dans le cas du Covid-19, serait trop lourd. © Adnan Farzat / NurPhoto / NurPhoto via AFP Propos recueillis par Publié le 17/10/2020 à 14h00 Lien copié Copier le lien Pourquoi devrait-on se faire vacciner plutôt que de laisser faire la nature ? Cette question, brûlante dans un pays comme la – où le mouvement antivaccin (les « antivax » ) est fortement implanté –, constitue l'une des pistes de réflexion fécondes dans le débat sur l'immunologie. À l'heure de la crise du Covid-19 et en l'absence de vaccin, certains se demandent s'il ne serait pas préférable de laisser le virus circuler « librement » , jusqu'à ce que l'on aboutisse à une situation d'immunité collective – la protection massive de la population consécutivement à son infection –, quitt... Cet article est réservé aux abonnés Consultez notre dossier : La rédaction vous conseille Vous lisez actuellement : L'immunité collective doit être liée à la vaccination Cet article a été ajouté dans vos favoris. 100 % Agrandir le texte Réduire le texte Imprimer Commenter Ajouter aux favoris Envoyer par email 46 Commentaires Un avis, un commentaire ? L’augmentation du nombre de cas à Manaus sape l’espoir d’une immunité collective Recherche Covid-19. L’augmentation du nombre de cas à Manaus sape l’espoir d’une immunité collective Publié le 09/10/2020 - 17:51 Vue du cimetière de Taruman Park à Manaus, où des victimes du Covid-19 ont été enterrées. Dans cette ville brésilienne, le nombre de morts augmente à nouveau. Junio Matos / Anadolu Agency via AFP Dans cette ville brésilienne, où l’on pensait qu’une certaine immunité collective avait été atteinte, le nombre de cas de Covid-19 grimpe de nouveau en flèche. De quoi mettre à mal l’idée qu’on puisse être collectivement protégés contre le virus en l’absence de vaccin. Nos services Pendant quelques semaines, la ville de Manaus, au cœur de la forêt amazonienne du Brésil, a offert une lueur d’espoir à tous ceux qui misent sur l’immunité collective pour mettre un terme à la pandémie actuelle. Le mois de mai a été dévastateur, mais “après un pic atteint il y a quatre mois, les nouveaux cas de Covid-19 et le nombre de morts ont connu un déclin aussi rapide qu’inexpliqué dans cette ville de 1,8 million d’habitants”, écrivait la MIT Technology Review dans un article paru le 22 septembre et publié en français dans l’édition datée du 8 octobre de Courrier international . Ce déclin a conduit bon nombre de scientifiques à émettre l’hypothèse qu’une forme d’immunité collective avait été atteinte dans la ville : tant de personnes avaient été infectées que le virus se trouvait à court d’hôtes. Cette supposition est mise à mal par la recrudescence du nombre de cas ces derniers jours. Covid-19 : le mirage de l’immunité collective - Coronavirus - Le Télégramme Actualités Bretagne Chez vous Accédez à l’actualité de votre commune Économie La Bourse Sports Résultats et classements Loisirs Services Accédez à votre compte Pas encore de compte ? Publié le 16 octobre 2020 à 16h58 Covid-19 : le mirage de l’immunité collective Lecture : 4 minutes. Partager Parfois présentée comme un motif d’espoir, l’idée de laisser circuler le coronavirus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. « Laisser libre cours à un virus dangereux, dont nous ne comprenons pas tout, est tout simplement contraire à l’éthique », estime Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. (François Destoc) Publié le 16 octobre 2020 à 16h58 L’idée de l’immunité collective, c’est qu’une fois qu’une certaine proportion de la population aura été touchée, l’épidémie s’arrêterait d’elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie de covid-19, « on est très très loin du compte », note Frédéric Altare, spécialiste de l’immunité à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a d’ailleurs déclaré sans ambages lundi : « Jamais, dans l’histoire de la santé publique, l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique », a déclaré son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et pour lequel il n’existe pas de vaccin. « Un calcul vraiment dangereux » Dès mai, l’OMS avertissait que les pays misant sur l’immunité collective se livraient « à un calcul vraiment dangereux ». Régulièrement, et encore très récemment, le président américain, Donald Trump, a pourtant défendu cette idée. Rapportée à sa population, la mortalité de la covid est parmi les 15 plus élevées au monde, selon . À lire sur le sujet Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l’immunité contre la covid et . « Il est possible que les anticorps s’affaiblissent avec le temps », rappelait la semaine dernière une responsable de l’OMS, Maria Van Kerkhove. « Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’immunité acquise par l’infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe », a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l’immunité à l’université de Yale (États-Unis). Nécessité de vaccins « sûrs et efficaces » Certains tenants de l’immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil - estimé habituellement à quelque 60 à 70 % - serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n’est pas pareillement susceptible d’attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple, ou jeunes et vieux). Ce que l’on a découvert également au fil du temps, c’est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu’ils ne l’ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l’on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite « cellulaire », grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu’ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l’identifient comme un danger et s’y attaquent, dit-il. « Ce qui veut dire que les chiffres qu’on annonce - 5 à 10 % d’immunité possible -, c’est vraisemblablement un peu sous-estimé mais on ne sait pas dans quelle mesure », relève Frédéric Altare. Mais même « en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s’infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s’infecter parce qu’elles se protègent plus », on arrive « à faire descendre les pourcentages jusqu’à 50 %, pas en dessous », dit-il. Tout en notant qu’atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L’immunité collective doit donc passer par « des vaccins sûrs et efficaces », tranche la Pr Iwazaki. À lire sur le sujet En continu Partager l'article Pour aller plus loin Podcasts du Télégramme Suivez-nous Nos newsletters Restez connecté à l’actualité grâce à nos newsletters Visite virtuelle du Télégramme Médias & Pro Emploi Sports Corporate Viser l’immunité collective plutôt que le confinement ? Prudence 9 octobre 2020 Les articles du Détecteur de rumeurs sont rédigés par des journalistes scientifiques de l’ . Parmi les conséquences, ils citent « une baisse de la vaccination infantile, une aggravation des cas de maladies cardiovasculaires, moins de dépistages du cancer et une détérioration de la santé mentale ». Les auteurs préconisent une approche de type « immunité collective ». Seules les personnes « vulnérables » devraient être protégées du virus. Par contre, la déclaration omet certaines informations scientifiques qui aide-raient à mieux informer les décideurs politiques. L’immunité collective est-elle possible ? L’expression « immunité collective » réfère à un moment où une partie suffisante de la population aurait développé une immunité durable contre une réinfection au coronavirus, rendant sa dissémination beaucoup plus difficile. Ce-pendant, il quant à savoir si tous ceux qui contractent la COVID-19 développent une telle immunité, et si oui, combien de temps elle dure. Mais surtout, la majorité des épidémiologistes constate qu’on est encore très loin d’une telle immunité collective. Il est « impossible » d’identifier tous les individus vulnérables et de les isoler complètement, le Dr Rupert Beale, de l’Institut Francis Crick de Londres, en réaction à la déclaration. Les trois épidémiologistes auteurs de la lettre se font d’ailleurs reprocher d’être vagues sur la façon dont pourrait se réaliser cette « protection ciblée » des plus vulnérables et cet objectif d’immunité collective. Selon de nombreux experts de la santé, la raison pour laquelle on ne vise pas l’immunité de masse est que cela entraînerait un très grand nombre de nouveaux malades et en tuerait beaucoup d’autres. Voir toute l'actualité Santé Coronavirus Santé Santé Santé Famille Famille Famille Famille Famille Bien-Être Bien-Être Bien-Être Bien-Être Bien-Être Bien-Être Autres Actualités Espace membre ... ... Coronavirus : l'immunité collective n'est pas une solution Publié le 19/10/2020 Lecture 3 min. Agence de Presse Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. Sommaire L'idée, c'est qu'une fois qu'une certaine proportion de la population aura été touchée, l'épidémie s'arrêterait d'elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, " on est très très loin du compte ", note auprès de l'AFP Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi: " jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient " à un calcul vraiment dangereux ". Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald Trump a pourtant défendu cette idée. Rapportée à sa population, la mortalité du Covid est parmi les 15 plus élevées au monde, selon les données de l'Université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l'immunité contre le Covid et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. " Il est possible que les anticorps s'affaiblissent avec le temps ", rappelait la semaine dernière une responsable de l'OMS Maria Van Kerkhove. " Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe ", a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université de Yale (Etats-Unis). Certains tenants de l'immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil -estimé habituellement à quelque 60 à 70%- serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n'est pas pareillement susceptible d'attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple ou jeunes et vieux). Ce que l'on a découvert également au fil du temps, c'est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu'ils ne l'ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l'on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite "cellulaire", grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu'ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l'identifient comme un danger et s'y attaquent, dit-il. " Ce qui veut dire que les chiffres qu'on annonce - 5 à 10% d'immunité possible -, c'est vraisemblablement un peu sous-estimé mais on ne sait pas dans quelle mesure ", relève Frédéric Altare. Mais même " en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s'infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s'infecter parce qu'elles se protègent plu s", on arrive "à faire descendre les pourcentages jusqu'à 50%, pas en-dessous", dit-il. Immunité collective : laisser la Covid-19 circuler librement "n'est pas une option" selon l'OMS - Sortiraparis.com Suivez-nous : Écoutez-nous : Immunité collective : laisser la Covid-19 circuler librement "n'est pas une option" selon l'OMS Par Alexandre G. · Publié le 13 octobre 2020 à 12h23 · Mis à jour le 14 octobre 2020 à 12h57 L'OMS a précisé dans son point presse Covid-19 ce lundi 12 octobre qu'il était inenvisageable de laisser le virus se propager librement dans la population afin de renforcer l'immunité collective. Le taux de létalité du coronavirus est plus élevé que la grippe. L' OMS refuse le scénario de l'immunité collective comme rempart face au . Ce lundi 12 octobre, l' Organisation Mondiale pour la Santé a indiqué dans un point presse ses recommandations dans la lutte contre le coronavirus . Aux scientifiques qui prônent l'immunité collective comme stratégie efficace, l' OMS répond que " c'est scientifiquement et éthiquement problématique ". D'après eux, " laisser libre cours à un virus dangereux, dont nous ne comprenons pas tout, est simplement contraire à l'éthique ", avant d'affirmer que " ce n'est pas une option ". Media briefing on with — World Health Organization (WHO) (@WHO) Et pour cause, utiliser l'immunité collective en barrière face au Covid-19 , c'est du jamais vu. L' OMS insiste sur le fait que " jamais dans l'Histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie" . Un chiffre qui semble dérisoire et qui " peut sembler peu ", mais qui est " beaucoup plus élevé que pour la grippe " avance Tedros Adhanom Ghebreyesus , directeur général de l'organisme. Sur le sujet de l'immunité collective , au centre des débats lors du point presse, c'est surtout l'incertitude du concept qui effraie pour l'instant les scientifiques rattachés à l' OMS . Même si son directeur général a reconnu " qu'il y a eu des discussions sur le concept d'atteindre soi-disant une immunité collective " en interne, il avertit sur le fait que " l'immunité collective est obtenue en protégeant les personnes contre un virus, et non en les exposant à celui-ci" . La pseudoscience meurtrière de l’«immunité collective». 18 mai 2020 Le 12 mai, Foreign Affairs , le principal journal de l’establishment de la politique étrangère américaine, a publié un article plaidant pour qu’une grande partie de la population américaine et mondiale soit infectée par le COVID-19. L’article affirme que «l’immunité de troupeau est la seule option réaliste – la question est de savoir comment y parvenir sans problème». L’article conclut: «Les efforts pour contenir le virus sont voués à l’échec dans de nombreux pays et un grand pourcentage de gens sera finalement infecté». Il ajoute que «gérer la pandémie, plutôt que de la vaincre, est la seule option réaliste». L’argument central avancé par les partisans de l’«immunité collective» est que lorsque un nombre suffisant de personnes seront infectées –50 à 70 pour cent peut-être de la population – le taux d’infection baissera naturellement. Ils affirment, en corollaire, que les efforts visant à contenir la propagation de la pandémie, comme tests, recherche des contacts et isolement des personnes infectées, ainsi que la fermeture des écoles et des entreprises, devraient être abandonnés pour permettre à la maladie de s’étendre le plus possible. Deux événements survenus cette semaine ont montré que cette théorie pseudo-scientifique était fausse et dangereuse. Lors d’une audition au Congrès mercredi, le Dr Anthony Fauci a clairement indiqué qu’il n’existait aucune preuve concluante qu’avoir la maladie entraînait une immunité à long terme. Il s’appuyait en cela sur les mises en garde faites le mois dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et ce, malgré que l’Espagne soit, de tous les grands pays du monde, celui qui a le plus grand nombre de cas par rapport au nombre d’habitants. Même si une guérison garantissait l’immunité, ce qui n’est pas avéré, l’immunité hypothétique de cinq pour cent de la population espagnole aurait été acquise au prix de 27.459 morts. Cela signifie que le taux d’infection de 50 pour cent nécessaire pour voir les infections baisser nécessiterait le sacrifice d’un quart d’un million d’êtres humains. Si des chiffres similaires se confirmaient aux États-Unis, qui ont 330 millions d’habitants, cela signifie qu’une hypothétique «immunité collective» pourrait être acquise par le sacrifice de près de deux millions de personnes. C’est pour cette raison que le porte-parole de l’OMS, Mike Ryan, a répondu dégoûté cette semaine à une question sur la politique de l’«immunité collective». L’utilisation de ce terme, a-t-il dit, «peut conduire à une arithmétique très brutale qui ne place pas les personnes, les vies et la souffrance au centre de cette équation». «Cette idée que peut-être les pays qui ont eu des mesures laxistes et n’ont rien fait atteindront tout à coup, comme par magie, une certaine immunité collective, et alors qu’est-ce que cela fait si nous perdons quelques personnes âgées en cours de route? C’est là un calcul vraiment dangereux». Pour justifier leur utilisation de ce «calcul dangereux», les auteurs de l’article de Foreign Affaires avancent le «modèle suédois». Ils écrivent: ***BLOCKQUOTE*** Les autorités suédoises n’ont pas officiellement déclaré que leur but était d’atteindre l’immunité collective. Selon la plupart des scientifiques, ce stade est atteint lorsque plus de 60 pour cent de la population est infectée par le virus. Mais l’extension de l’immunité fait sans aucun doute partie de la stratégie générale du gouvernement – ou du moins elle est une conséquence probable de laisser ouverts les écoles, les restaurants et la plupart des entreprises. ***END BLOCKQUOTE*** Et de poursuivre : ***BLOCKQUOTE*** Plutôt que de décréter le confinement ou l’état d’urgence, la Suède a demandé à ses citoyens de pratiquer la distanciation sociale sur une base essentiellement volontaire. La politique totalement irresponsable de la Suède a donné des munitions à l’extrême droite au plan international, qui donne la Suède en exemple comme argument pour une réouverture prématurée des entreprises et des écoles. Comme tous les avocats de la politique d' « immunité collective », les auteurs de l'article, qui comprennent un politologue, un sociologue et un économiste, n’essaient pas d’accorder leurs affirmations avec les déclarations universelles des épidémiologistes, des experts de la Santé et de l'OMS selon lesquelles le COVID-19 peut et doit être maîtrisé par des mesures sanitaires conventionnelles. Ils affirment simplement, contrairement à toutes les preuves disponibles, qu’il est impossible de contrôler la maladie et d’empêcher les gens de s’infecter. Ils devaient être utilisés pour se donner le temps nécessaire à une expansion massive des infrastructures publiques de santé afin de stopper la pandémie. Qu’ils adoptent publiquement ou non l’«immunité collective», la réalité est qu’aucun pays d’Amérique du Nord ou d’Europe n’a de plan pour empêcher que sa population ne soit largement infectée par le virus. Les confinements temporaires effectués aux États-Unis et en Europe n’ont pas été utilisés pour mettre en place l’infrastructure nécessaire aux tests, à la quarantaine et à la recherche des contacts. Trump mise sur l'immunité collective et prétend que le virus va "s'en aller" par Microsoft News actualité Plus Trump mise sur l'immunité collective et prétend que le virus va "s'en aller" A.G. 16/09/2020 Interrogé sur ABC News mardi soir lors d'une émission avec des électeurs, le président des Etats-Unis a de nouveau répété que le coronavirus allait disparaître de lui-même. Il a laissé entendre qu'il comptait pour cela sur l'immunité collective. Mais avec le vaccin, je pense que ça va disparaître très vite. Je pense que nous avons passé le pire et j'y crois fortement», a assuré Donald Trump, dans ce qui ressemblait à une allusion à l'immunité collective, un seuil théorique à partir duquel suffisamment de membres d'une population ont été contaminés par un pathogène pour stopper sa progression*. Un conseiller présidentiel sans expérience des maladies infectieuses ou de l'épidémiologie La référence à l'immunité collective, pour torturée qu'elle fut, n'est pas le fruit du hasard. La mortalité en Suède compte parmi les pires au monde, comparable à celle aux Etats-Unis et en Italie, et sensiblement supérieure à celle de la France. Un article publié par la revue « » le 9 septembre estime d'ailleurs que le coût de la recherche de l'immunité collective «naturelle», c'est-à-dire sans l'appui d'un vaccin, serait extrêmement élevé. Les auteurs, en partant d'un seuil d'immunité collective «optimiste» à 50%, estiment que cette méthode causerait entre 500 000 et 2,1 millions de morts aux Etats-Unis. «Non, je pense qu'on a fait un super boulot», a répondu Trump. *Une définition publiée sur : «L'immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination (s'il existe un vaccin bien entendu).» Microsoft est susceptible de recevoir des commissions si vous réalisez un achat après avoir cliqué sur un lien de cet article. Immunité collective: laisser le virus circuler librement ''n'est pas une option'', selon l'OMS - L'Orient-Le Jour résultats pour résultats pour Immunité collective: laisser le virus circuler librement "n'est pas une option", selon l'OMS AFP / le 12 octobre 2020 à 19h00 Photo d'archives AFP L'OMS a jugé lundi inenvisageable de laisser le Covid-19, dont le taux de létalité est plus élevé que la grippe, circuler librement pour que la population accède, comme certains l'ont suggéré, à l'immunité collective. "Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. Les enquêtes de séroprévalence suggèrent que dans la plupart des pays, moins de 10% de la population a été infectée", a détaillé pour sa part Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a également expliqué que le monde n'en savait pas assez sur l'immunité dont jouissent les personnes ayant contracté le Covid-19, en soulignant que certains individus ont nouvellement été infectés. "La plupart des personnes infectées par le virus développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si cette réponse est forte ou durable, ni si elle diffère d'une personne à l'autre", a-t-il expliqué. Il a souligné que le concept d'immunité collective est utilisé dans les campagnes de vaccination et il a rappelé que pour la variole il faut que 95% de la population soit vaccinée pour que les 5% restant soient protégés. Pour la polio ce taux est de 80%. 40 candidats vaccins Tedros Adhanom Ghebreyesus a reconnu qu'"il y a eu des discussions sur le concept d'atteindre une soi-disant immunité collective en laissant le virus se propager". Ainsi, dans plusieurs pays, une certaine partie de la population, comme en Allemagne, lasse des mesures de contrôle de l'épidémie mises en place par les gouvernements telles que le port obligatoire du masque, réclame à grands cris leur abrogation. Mais "l'immunité collective est obtenue en protégeant les personnes contre un virus, et non en les exposant à celui-ci", a martelé le chef de l'agence onusienne. Aucun vaccin contre le Covid-19 n'a été approuvé dans le monde, mais plusieurs laboratoires pharmaceutiques ont lancé des essais cliniques. "Nous prévoyons qu'un certain nombre d'essais commenceront à fournir des données début 2021". L'OMS a jugé lundi inenvisageable de laisser le Covid-19, dont le taux de létalité est plus élevé que la grippe, circuler librement pour que la population accède, comme certains l'ont suggéré, à l'immunité collective. "Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une... Vous avez lu la totalité de vos articles offerts À nous d’assurer une information de qualité et à vous, cher lecteur, de nous soutenir en vous abonnant. La politique d’immunité collective du gouvernement britannique dénoncée par un éminent scientifique - World Socialist Web Site World Socialist Web Site wsws.org Publié par le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) La politique d’immunité collective du gouvernement britannique dénoncée par un éminent scientifique Par Robert Stevens 22 avril 2020 La semaine dernière, le Royaume-Uni est devenu le centre de la pandémie de coronavirus en Europe. Vendredi, 847 autres personnes sont décédées à l'hôpital, ce qui portait le nombre officiel de décès à 14.576. Parmi les morts figurait l'ancien footballeur international anglais de 76 ans, Norman Hunter, membre de l'équipe gagnante de la Coupe du monde de 1966. Le gouvernement conservateur de Boris Johnson n'a rien fait pour prévenir la pandémie et a plutôt poursuivi une politique d'immunité collective: qui envisageait l'infection massive de la population de COVID-19 et la mort possible de centaines de milliers de personnes. La politique a été décrite dans les termes les plus crus, à huis clos, fin février par le conseiller clé de Johnson, Dominic Cummings. Selon le Times , certains conservateurs présents ont résumé sa position comme étant basée sur «l'immunité collective, protéger l'économie, et si cela signifie que certains retraités devaient mourir, tant pis». L'immunité collective a dû être officiellement abandonnée en mars en raison de l'opposition généralisée, notamment des scientifiques de l'Imperial College de Londres qui ont conseillé le gouvernement. Cependant, il devient de plus en plus clair que, en plus d'imposer un état d’urgence temporaire pour empêcher que le Service national de santé (NHS) ne soit débordé, cette politique demeure en vigueur à ce jour. Vendredi, la politique d'immunité collective a été dénoncée par le professeur Anthony Costello dont les critiques indiquent clairement que rien de substantiel, à part l’état d’urgence, n'a été mis en œuvre. Costello est professeur de santé internationale des enfants et directeur de l'Institute for Global Health à l'University College de Londres. Nous devons changer notre politique et pour le moment je ne vois rien qui pourrait indiquer que c’est le cas. Ils continuent de parler d'aplanir la courbe, ce qui implique qu'ils visent l'immunité collective, mais ce que nous aurions dû faire, c'est écraser l'épidémie et limiter sa propagation.» Costello a averti que le Royaume-Uni serait contraint – en l'absence de tout programme de dépistage généralisé – de succomber à huit à dix vagues de coronavirus avant que la population ne puisse obtenir «l'immunité collective». Son pronostic était basé sur des déclarations du conseiller scientifique en chef du gouvernement, Sir Patrick Vallance, selon lesquelles l'immunité collective nécessitait l'infection d'environ 40 millions des 66 millions d'habitants du Royaume-Uni. Costello a averti: «Les récentes estimations, même du directeur scientifique, indiquent qu'après cette vague, nous ne pourrions atteindre que 10 à 15 pour cent de la population infectée. Donc, l'idée de l'immunité collective signifierait encore cinq, six vagues, peut-être, pour atteindre 60 pour cent.» Costello a insisté pour dire que: «Nous ne bénéficierons pas de l'immunité collective si ce que les derniers modèles montrent est correct.» Il a cité une étude réalisée par des scientifiques néerlandais qui a révélé que seulement 3 pour cent de la population néerlandaise avait acquis une immunité alors que la pandémie atteignait son pic là-bas; et les recherches du neuroscientifique de l'UCL, le professeur Karl Friston, qui estime qu'en moyenne seulement 6,4 pour cent des personnes en Europe auront acquis l'immunité – via leurs propres anticorps produits naturellement – d’ici la fin de la première phase d’état d’urgence. Chaque vague entraînerait un nombre de morts massif. Deux millions de kits de test à domicile ont été achetés par le gouvernement à la Chine pour au moins 16 millions de livres sterling, une mesure qui s'est avérée peu fiable. Les scientifiques disent maintenant que tous ces tests sont inexacts et que l'immunité ne sera pas atteinte de toute façon en raison de mutations du virus. La transformation des centres d'exposition de Londres, Birmingham et Manchester en hôpitaux de campagne a été un désastre. » SAGEGATE (2/3) : La stratégie de l’immunité collective a été imposée au SAGE sous le contrôle de Cummings Créé par Olivier Berruyer 1.août.2020 1.8.2020 // Les Crises SAGEGATE (2/3) : La stratégie de l’immunité collective a été imposée au SAGE sous le contrôle de Cummings , , Merci 64 J'aime Partager Je Tweet Source : Traduit par les lecteurs du site Les-Crises Pour lire la première partie de l’enquête, cliquez Enquête de Nafeez Ahmed sur la façon dont l’adoption de cette politique farfelue, qui aurait pu entraîner un demi-million de morts, a coïncidé avec la présence du controversé conseiller en chef de Boris Johnson Les procès-verbaux du Groupe consultatif scientifique sur les urgences (SAGE) du gouvernement confirment non seulement que le gouvernement n’a à aucun moment envisagé sérieusement la possibilité de supprimer le Coronavirus, mais ils jettent aussi un nouvel éclairage sur sa fascination pour l’idée d’une « immunité collective ». L’immunité collective se produit lorsque dans une population, un nombre suffisamment important de personnes sont immunisées, empêchant ainsi la transmission d’un virus. En général, elle est obtenue uniquement grâce à la vaccination, mais dans certains cas, les scientifiques s’accordent à dire qu’elle peut se construire de façon naturelle au fil du temps. Les procès-verbaux du SAGE que j’ai étudiés fournissent des preuves circonstancielles convaincantes que, contrairement aux démentis officiels, l’immunité collective était une stratégie du gouvernement central – même si les scientifiques du SAGE étaient absolument incapables de lui trouver une justification scientifique. Des infections asymptomatiques – Recherche de l’immunité collective Le 13 février, le jour même où le gouvernement a voulu évaluer l’impact des fermetures d’écoles sur « l’économie au sens large », le compte-rendu du SAGE révèle qu’il a été décidé de créer un autre sous-groupe, le SPI-B (Scientific Pandemic Influenza – Behaviour : Science de la pandémie de la grippe – étude du comportement), « pour fournir des conseils en sciences du comportement via le SAGE tout au long de la séquence ». Un groupe représentatif de spécialistes du comportement de l’IPS-B a ensuite conseillé au gouvernement de se servir de l’immunité collective pour justifier une politique de « protection » des personnes âgées et vulnérables, tout en permettant au reste de la population d’être infectée par le Coronavirus. Jusqu’à la mi-mars, les documents du SAGE confirment que le gouvernement a continué à tabler sur une « transmission soutenue » du virus au Royaume-Uni, tout en refusant de mettre en œuvre quelque mesure que ce soit susceptible d’empêcher que cela ne se produise. Le gouvernement n’essayait pas d’empêcher les gens d’être infectés et de mourir, mais son but était de maintenir la situation à un niveau qui n’entraînerait pas l’effondrement du système de santé. Le gouvernement a également montré un intérêt particulier dans la prise en compte de l’ampleur des cas asymptomatiques au Royaume-Uni – ce qui est directement pertinent pour la stratégie d’immunité collective. Alors qu’il est bien plus facile de tracer le nombre de gens présentant des symptômes, si davantage de personnes avaient été infectées sans présenter de symptômes, cela indiquerait un degré de transmission plus élevé – donnant ainsi une indication quant à la progression de l’immunité collective. » Il a également ajouté que : « Seule une partie des personnes infectées présenteront des symptômes ». Bien que semblant anodine, cette observation est cruciale car le gouvernement semblait croire qu’un nombre beaucoup plus important de personnes étaient infectées de manière asymptomatique, ce qui est conforme à l’espoir qu’il formait que sa stratégie irait potentiellement vers l’obtention d’une immunité collective. Mais il semble aussi qu’il avait accepté le fait que cela lui coûterait très cher. Le gouvernement n’essayait pas d’empêcher les gens d’être infectés et de mourir, mais tentait de maintenir la situation à un niveau qui n’entraînerait pas l’effondrement du système de santé. Deux mois de réflexion sur l’immunité collective Au début du mois d’avril, le Byline Times a obtenu, par une fuite, les enregistrements d’un appel confidentiel du ministère de l’intérieur dévoilant des propos de Rupert Shute, conseiller scientifique en chef adjoint, disant au personnel que « nous y serons tous exposés [à la COVID-19] à un moment donné ». Selon la « modélisation actuelle sur laquelle nous travaillons, 80 % des personnes en seront atteintes – parmi celles-ci, une grande partie ne réalisera pas qu’elle l’a », a-t-il déclaré. Les événements qui ont suivi ces réunions SAGE de février, sur une période particulière de trois jours, au début du mois de mars sont essentiels. Les documents montrent que le conseiller principal du Premier ministre, Dominic Cummings, a joué un rôle direct dans les réunions du SAGE au cours desquelles une stratégie d’immunité collective a fini par déterminer l’approche du gouvernement en matière de « confinement » ou distanciation sociale. Le 3 mars, le SAGE a enfin commencé à discuter de l’impact des « interventions comportementales et sociales potentielles sur la propagation d’une épidémie de COVID-19 au Royaume-Uni ». Cependant, la seule mesure tangible qui a été proposée est « la distanciation physique pour les plus de 65 ans ». Le lendemain, un groupe de conseillers du gouvernement en sciences du comportement s’est fait l’avocat d’une stratégie visant à n’isoler que les « groupes à risque » tout en permettant au reste de la population d’acquérir une « immunité ». Au sein du SAGE, cette idée d' »immunité » n’était pas fondée sur la recherche scientifique, mais a été décrite par les membres du groupe SPI-B comme une stratégie de communication vers le public pour contribuer à dissiper la confusion quant à une politique du gouvernement consistant à « ne pas avoir recours à un isolement physique à grande échelle tout en recommandant l’isolement des groupes à risque… Un des points de vue étant qu’expliquer que les membres de la communauté construisent une certaine immunité rendrait la mesure acceptable ». Et pourtant on a continué d’insister pour que le gouvernement ne cherche pas à supprimer le Coronavirus au motif que cela rendrait inévitable une deuxième vague. Le lendemain, Halpern a déclaré à BBC News que quand les groupes à risque « sortiront de leur confinement, [le plan est que] l’immunité collective aura été atteinte dans le reste de la population ». Tout au long de cette période, aucune preuve scientifique de l’immunité collective n’a été soumise au débat ou ratifiée par le SAGE. Les minutes de ce procès-verbal peuvent être considérées comme un aveu non intentionnel indiquant que, jusqu’à ce moment là, la compréhension scientifique du gouvernement concernant l’efficacité des mesures de distanciation physique manquait de consistance et était insuffisamment étayée pour guider ses décisions politiques. Il en va de même pour l’approche de l' »immunité collective », qui semble avoir continué de présenter un intérêt majeur même après le confinement. Le 26 mars – trois jours après le début du confinement – le procès-verbal de la réunion du SAGE indiquait que le gouvernement « doit également en apprendre plus sur l’immunologie et ses implications ». Au cours de cette même réunion, on l’a chargé de reporter son attention sur les « futures phases de l’épidémie » au cours desquelles le gouvernement pourrait « publier les mesures actuelles en toute sécurité et donner des conseils sur les questions à long terme ». Ce n’est que vers la mi-avril que le SAGE a commencé à traiter sérieusement les données scientifiques sur l’immunité. Ce qu’il a trouvé a remis en question de manière décisive l’idée que l' »immunité collective » pouvait être une stratégie viable. Une série de comptes rendus de réunions de cette période montrent que le SAGE a tardivement admis qu’il n’y avait « aucune preuve indiquant un niveau élevé d’immunité de la population à ce stade de la pandémie », que la durée de l’immunité n’était pas claire et que, par conséquent, l’idée de débloquer l’économie par la distribution massive de passeports d’immunité pour les personnes ayant guéri du Coronavirus était prématurée. Fin avril, le SAGE avait enfoncé le dernier clou dans le cercueil du fantasme de l’immunité collective. , ancien vice-président et directeur scientifique de Pfizer pendant 16 ans, affirme que la moitié, voire «presque tous», des tests de COVID sont des faux positifs. Le Dr Yeadon soutient également que le seuil d’immunité collective peut être beaucoup plus bas qu’on ne le pensait auparavant et qu’il a peut-être déjà été atteint dans de nombreux pays. Dans une on a demandé au Dr Yeadon: « Nous fondons une politique gouvernementale, une politique économique, une politique des libertés civiles, en termes de limitation des personnes à six personnes lors d’une réunion … le tout basé sur, ce qui pourrait bien être, des données complètement fausses sur ce coronavirus ? La messagerie médiatique aux États-Unis déjà d’une « deuxième vague ». La source La source La source La source Le taux de survie du COVID est maintenant estimé à 99,8%, similaire à la grippe, immunité antérieure aux cellules T Le taux de survie du COVID-19 a été amélioré depuis mai à . Cela se rapproche de la grippe ordinaire, dont le taux de survie est de 99,9%. Ils ont tous une similitude de séquence frappante avec le nouveau coronavirus. » Les scientifiques soutiennent qu’une grande partie de la population a déjà, sinon des anticorps contre le COVID, un certain niveau d’immunité des «cellules T» contre l’exposition à d’autres coronavirus apparentés, qui circulaient bien avant le COVID-19. Les scientifiques écrivent : « Un composant majeur de notre système immunitaire est le groupe de globules blancs appelés lymphocytes T dont le travail consiste à mémoriser un petit morceau de tout virus avec lequel nous avons été infectés afin que les bons types de cellules puissent se multiplier rapidement et nous protéger si nous obtenons un Les réponses au COVID-19 ont été montrées dans des dizaines d’échantillons de sang prélevés sur des donneurs avant l’arrivée du nouveau virus. » Présentant l’idée selon laquelle une immunité antérieure au COVID-19 existait déjà, les auteurs de « Quelle est la probabilité d’une deuxième vague ? » écrire : « Il est désormais établi qu’au moins 30% de notre population avait déjà une reconnaissance immunologique de ce nouveau virus, avant même qu’il n’arrive … Le COVID-19 est nouveau, mais les coronavirus ne le sont pas. » Ils ajoutent qu’en raison de cette résistance antérieure, seuls 15 à 25% d’une population infectée peuvent être suffisants pour atteindre l’immunité collective: « … des études épidémiologiques montrent qu’avec l’étendue de l’immunité antérieure que nous pouvons maintenant raisonnablement supposer être le cas, seuls 15 à 25% de la population infectée sont suffisants pour arrêter la propagation du virus. » Aux États-Unis, en acceptant un nombre de morts de 200 000 et un taux de mortalité par infection de 99,8%, cela signifierait que pour chaque personne décédée, il y aurait environ 400 personnes infectées et vivantes. Cela se traduirait par environ 80 millions d’Américains, soit 27% de la population. Cela touche le seuil d’immunité collective de Yeadon et de ses collègues. Les auteurs disent : « La littérature actuelle constate qu’entre 20% et 50% de la population présente cette réactivité prépandémique des lymphocytes T, ce qui signifie que nous pourrions adopter une valeur de population initialement sensible de 80% à 50%. Plus la sensibilité initiale réelle est faible, plus la sécurité est élevée. nous sommes d’avis qu’un seuil d’immunité du troupeau (HIT) a été atteint. » Bannière Masthead pour « Lockdown Skeptics.org », éditeur de « Quelle est la probabilité d’une seconde vague? Rechercher Menu Fermer le menu Rechercher Le Journal Le Studio Le Club Suivez-nous sur Des chercheurs revoient le seuil d’immunité collective à la baisse 22 mai 2020 Par Lise Barnéoud Le seuil d'immunité collective face au Covid-19 pourrait se situer entre 10 et 20 % seulement, bien au-dessous des estimations initiales, d'après des publications scientifiques encore peu relayées en France. À condition d’identifier les portes d’entrée du virus et de les maintenir fermées, précisent les chercheurs. Ce qui s’avère très loin de ce que nous observons actuellement. En s’appuyant sur de nouveaux modèles, des chercheurs revoient à la baisse ce seuil d’immunité collective. Ils le revoient tellement à la baisse que leurs publications font l’effet d’un pavé dans la mare. Coronavirus : l'immunité collective n'est pas pour demain Connectez-vous Adresse e-mail Mot de passe Rester connecté ou Création de compte Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas Définir votre page d'accueil Le Républicain Lorrain Rechercher Suivez-nous Santé Coronavirus : l'immunité collective n'est pas pour demain Seuls 10% de la population affiche des anticorps propres au Sars-Cov-2 dans les régions de France les plus touchées, et à peine plus de 3% dans la moins exposée: une vaste étude de séroprévalence montre que l'immunité collective semble hors de portée face au nouveau coronavirus. Les régions les plus touchés peu protégées L'immunité collective, un temps prônée comme ultime solution face à la pandémie, semble bien loin: il faudrait qu'au moins 40 à 60% de la population soit immunisée pour espérer endiguer la propagation du virus. Au 22 septembre, doublait "tous les 16 jours en moyenne en France métropolitaine", mais dans certaines régions, il était multiplié par deux tous les huit jours. Une immunité collective "de l'ordre de 5%" Sept mois après l'arrivée de l'épidémie en France, le niveau d'immunité collective est toujours insuffisant, "de l'ordre de 5%". "Il va falloir vivre avec le virus avant que de nouveaux outils validés changent la donne, qu'ils soient thérapeutiques ou préventifs comme le vaccin, ou qu'on atteigne un niveau d'immunité collective suffisant", note encore le Conseil scientifique.