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    Coronavirus : l'immunité pourrait diminuer rapidement

    Par Savinien de Rivet
    A Pampelune en Espagne, le 17 octobre.
    A Pampelune en Espagne, le 17 octobre. Photo Alvaro Barrientos. AP

    Selon une étude britannique conduite sur 365 000 personnes, les personnes âgées et les asymptomatiques perdraient plus vite leurs anticorps.

    Un effet protecteur de seulement quelques mois ? La quantité d'anticorps acquise par les personnes guéries du nouveau coronavirus «diminue assez rapidement», souligne une étude de l’Imperial College de Londres publiée ce mardi.

    Dans le cadre de cette étude, menée du 20 juin au 28 septembre, 365 000 Britanniques choisis au hasard se sont testés régulièrement pour voir si ils disposaient d’anticorps au Covid-19. Ces tests étaient positifs à partir d’un certain niveau d’anticorps contenus dans le sang.

    Il s’est avéré qu’en trois mois, la proportion des sujets chez lesquels la présence d’anticorps était détectée avait baissé de plus d’un quart (26,5%) : sur la totalité de l’échantillon, le taux de positivité aux tests est passé de 6% à 4,4%. Des taux qui suggèrent «une réduction des anticorps dans les semaines ou les mois suivant l’infection», selon les chercheurs.

    Les asymptomatiques et les personnes âgées plus concernés

    Si toutes les classes d’âge sont concernées par cette baisse d’immunité, les sujets âgés sont plus touchés : la proportion de personnes de plus de 75 ans disposant d’anticorps a baissé de près de 40% en trois mois, contre à peine 15% pour les 18-24 ans.

    Les personnes asymptomatiques sont également «susceptibles de perdre plus rapidement leurs anticorps détectables que celles qui ont présenté des symptômes». Ainsi, alors que la proportion d’anticorps chez les personnes qui avaient été testées positives au virus a diminué de 22,3% au cours des trois mois, cette diminution a atteint 64% chez celles qui n’avaient pas été officiellement diagnostiquées ou suspectées d’infection, mais qui possédaient pourtant des anticorps au début de l'étude.

    En revanche, la présence d’anticorps n’avait pas baissé chez le personnel de santé, peut-être parce qu’ils ont été exposés en continu au virus.

    Un déclin de l’immunité collective ?

    Cette étude pourrait suggérer un déclin de l’immunité collective dans les mois qui ont suivi la première vague de la pandémie. Les chercheurs britanniques mettent en garde les ex-malades, qui ne sont pas nécessairement immunisés. Les anticorps peuvent être en quantité insuffisante, ou ne pas être aptes à repousser le virus. «On ne sait pas encore si les anticorps confèrent un niveau d'immunité efficace ou, si une telle immunité existe, combien de temps elle dure», ont précisé les chercheurs, en soulignant la nécessité de continuer à respecter les consignes sanitaires. 

    A l'inverse, une absence d’anticorps dans le sang ne signifie pas un défaut d’immunité : l’organisme peut tout à fait garder le virus en mémoire à l’aide de lymphocytes B et T, et être prêt à produire de nouveau des anticorps en cas de nouvelle exposition au virus. Pour l’instant, il y a eu quelques cas documentés, peu nombreux pour l’instant, de réinfection au coronavirus.

    Savinien de Rivet
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