§ <MOIS="200602"><JOUR="20060225"><HEURE="2006022520">
"C ompte tenu de l'importance stratégique de l'énergie, la fusion
entre Gaz de France et Suez semble aujourd'hui la voie la plus
appropriée", a déclaré samedi le premier ministre lors d'une brève
allocution à Matignon. Il a déclaré que le gouvernement était
favorable à ce projet et que le Parlement serait saisi pour procéder
aux modifications législatives nécessaires. Les instances
représentatives du personnels seront préalablement consultées, a-t-il
précisé.
<HAP2><HAP1-et-2>RENCONTRE</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>FRANCO</HAP1-et-2></HAP2>-<HAP2><HAP1-et-2>ITALIENNE</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>ANNULÉE</HAP1-et-2></HAP2>
Cette <HAP1>annonce</HAP1> de fusion intervient alors que le groupe d'électricité
italien Enel avait manifesté jeudi sa volonté de lancer une OPA sur le
français Suez, qui contrôle le groupe d'électricité belge Electrabel.
Sans faire référence à la menace du groupe italien sur un groupe privé
français, le chef du gouvernement a indiqué que la fusion était
motivée par "l'importance stratégique de l'énergie" pour la France.
Récemment, le premier ministre italien, Silvio Berlusconi, avait
demandé au président Jacques Chirac de rester neutre dans ce dossier.
<HAP2><HAP1-et-2>Après</HAP1-et-2></HAP2> l'<HAP1>annonce</HAP1> du gouvernement français, le ministre de l'<HAP2><HAP1-et-2>industrie</HAP1-et-2></HAP2>
italien, <HAP2><HAP1-et-2>Claudio</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>Scajola</HAP1-et-2></HAP2>, a <HAP2><HAP1-et-2>annoncé</HAP1-et-2></HAP2> <HAP1>qu</HAP1>'il <HAP2><HAP1-et-2>annulait</HAP1-et-2></HAP2> une <HAP2><HAP1-et-2>réunion</HAP1-et-2></HAP2>
<HAP2><HAP1-et-2>bilatérale</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>prévue</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>lundi</HAP1-et-2></HAP2> 27 <HAP2><HAP1-et-2>février</HAP1-et-2></HAP2> à <HAP2><HAP1-et-2>Paris</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>avec</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>son</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>homologue</HAP1-et-2></HAP2>
français, <HAP2><HAP1-et-2>selon</HAP1-et-2></HAP2> un <HAP2><HAP1-et-2>communiqué</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>officiel</HAP1-et-2></HAP2> à <HAP2><HAP1-et-2>Rome</HAP1-et-2></HAP2>.
"<HAP2><HAP1-et-2>PREMIER</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>ACTEUR</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>MONDIAL</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>DU</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>GAZ</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>NATUREL</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>LIQUÉFIÉ</HAP1-et-2></HAP2>"
"Avec cette fusion, a-t-il ajouté, nous avons l'ambition de créer un
des tous premiers groupes mondiaux de l'énergie, en particulier dans
le secteur du gaz : cette entreprise serait en effet le premier acteur
mondial du gaz naturel liquéfié". Cette fusion donnerait à la France
"un deuxième grand acteur énergétique à côté d'EDF et renforcerait la
vocation industrielle mondiale de notre pays", a-t-il ajouté.
"Il appartient naturellement aux deux entreprises de finaliser les
discussions sur les modalités de ce projet et de les soumettre à la
décision de leurs organes sociaux", a précisé le premier ministre.
L'Etat détient actuellement près de 80 % du capital de GDF <HAP1>qu</HAP1>'il a mis
en Bourse l'année dernière et la loi lui interdit actuellement de
descendre en dessous de 70 %. Le Parlement devra ainsi réviser ce
texte pour permettre à l'Etat de passer sous ce seuil dans le nouveau
groupe.
L'idée d'une fusion entre Suez et Gaz de France était évoquée depuis
plusieurs années. Les deux groupes ont noué quelques partenariats,
notamment pour construire des centrales électriques dans le sud de la
France.