§ <MOIS="200602"><JOUR="20060225"><HEURE="2006022511">
Cinq personnes ont été tuées et 25 <HAP1>blessées</HAP1>, samedi 25 février, dans
un attentat à la voiture piégée dans un marché de la ville chiite de
Kerbala, au sud de Bagdad.
L'attentat a eu lieu dans le quartier <HAP1>Al</HAP1>-Amel à la sortie ouest de la
ville, a précisé la police. "<HAP1>Deux</HAP1> personnes sont arrivées dans une
voiture grise. Ils l'ont garée devant des magasins et quelques
minutes plus tard le véhicule a explosé. Il n'y avait aucun policier
ni <HAP1>forces</HAP1> de <HAP1>sécurité</HAP1> dans le secteur", a raconté Akil Mohammad, 30
ans.
L'attaque intervient alors que la tension est très vive en Irak entre
chiites et sunnites à la suite du dynamitage mercredi d'un mausolée
considéré comme sacré par les chiites à Samarra au nord de Bagdad, et
les représailles contre des mosquées et <HAP1>membres</HAP1> de la communauté
sunnite. Au moins 140 personnes ont été tuées dans les violences.
Le gouvernement irakien a imposé samedi pour la seconde journée
consécutive un couvre-feu de 20 heures sur Bagdad et trois provinces
aux alentours pour éviter des débordements.
Par ailleurs, douze agriculteurs sunnites et chiites ont été <HAP1>tués</HAP1> par
balles samedi matin dans un verger au sud de Baaqouba. "Huit
appartenaient à la même tribu des Anbaki et quatre faisaient partie
d'une autre tribu. Ils sont partis samedi vers 8 heures (6 heures à
Paris) travailler dans un verger à Barjat Bouhouj (15 km au sud de
Baaqouba)", a affirmé un de leurs proches, Mohammad Jassem. "Peu
après leurs femmes les ont rejoints et les ont trouvés assassinés.
Certains avaient une balle dans la tête et d'autres le visage
défiguré par les tirs", a -t-il ajouté.
<HAP1>Deux</HAP1> <HAP1>membres</HAP1> des <HAP1>forces</HAP1> de <HAP1>sécurité</HAP1> ont <HAP2><HAP1-et-2>également</HAP1-et-2></HAP2> été <HAP1>tués</HAP1> samedi et
<HAP2><HAP1-et-2>cinq</HAP1-et-2></HAP2> personnes <HAP1>blessées</HAP1>, <HAP2><HAP1-et-2>dont</HAP1-et-2></HAP2> des <HAP2><HAP1-et-2>policiers</HAP1-et-2></HAP2>, dans l'<HAP2><HAP1-et-2>explosion</HAP1-et-2></HAP2> d'une
<HAP2><HAP1-et-2>bombe</HAP1-et-2></HAP2> au <HAP2><HAP1-et-2>passage</HAP1-et-2></HAP2> du <HAP2><HAP1-et-2>cortège</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>funèbre</HAP1-et-2></HAP2> d'une <HAP2><HAP1-et-2>journaliste</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>irakienne</HAP1-et-2></HAP2> de la
<HAP2><HAP1-et-2>chaîne</HAP1-et-2></HAP2> <HAP1>Al</HAP1>-<HAP2><HAP1-et-2>Arabiya</HAP1-et-2></HAP2>.
MANIFESTATIONS POUR L'"UNITÉ" DE L'IRAK
Vendredi, les prières se sont déroulées en Irak dans le calme, tandis
que des manifestations en faveur de l'unité entre sunnites et chiites
ont eu lieu dans les villes chiites du sud du pays.A Samarra, l'imam
sunnite Ahmad Dayeh a estimé que l'attentat de mercredi "constituait
un complot contre la ville et qu'il fallait rester unis pour ne pas
tomber dans le piège tendu par les comploteurs". Dans les régions
chiites, les prêches ont accusé les "terroristes partisans de Saddam
Hussein et takfiris", extrémistes sunnites.
"Ce crime a été commis par l'ennemi commun des sunnites et des
chiites. Nous devons affirmer notre attachement à vivre ensemble, de
façon pacifique et fraternelle", a affirmé dans la ville sainte chiite
de Kerbala, le représentant du grand ayatollah Ali Sistani, Abdel
Mehdi al-Karbalaï.
A Koufa, le mouvement du chef chiite radical Moqtada al-Sadr a
organisé une manifestation pour "s'opposer aux tentatives de semer la
division" entre les Irakiens.