§ <MOIS="200601"><JOUR="20060129"><HEURE="2006012912">
<HAP1><HAP1-et-2>Par</HAP1-et-2></HAP1> un <HAP2>froid</HAP2> <HAP1><HAP1-et-2>glacial</HAP1-et-2></HAP1>, les sauveteurs polonais <HAP1><HAP1-et-2>fouillaient</HAP1-et-2></HAP1>, <HAP2>sans</HAP2> plus
d'espoir, dimanche 29 janvier, les décombres d'un hall d'exposition
qui s'est effondré sur un rassemblement de colombophiles à Chorzow
près de Katowice dans le sud de la Pologne, tuant au moins 65
personnes et faisant 141 blessés.
Tout au long de la nuit, le macabre bilan de l'accident qui a lieu
samedi à 17 h 15 s'est alourdi progressivement. "Il y a maintenant au
moins 65 morts et 141 personnes blessées", a indiqué vers 11 heures
Krzysztof Mejer, porte-parole du préfet de région. "<HAP1><HAP1-et-2>Je</HAP1-et-2></HAP1> <HAP2>ne</HAP2> <HAP1><HAP1-et-2>cache</HAP1-et-2></HAP1> pas
que les chances de retrouver des personnes <HAP1><HAP1-et-2>vivantes</HAP1-et-2></HAP1> sont proches de
zéro", a <HAP1><HAP1-et-2>affirmé</HAP1-et-2></HAP1> <HAP2>Janusz</HAP2> <HAP1><HAP1-et-2>Skulich</HAP1-et-2></HAP1>, commandant en <HAP1><HAP1-et-2>chef</HAP1-et-2></HAP1> <HAP1><HAP1-et-2>local</HAP1-et-2></HAP1> des
pompiers. "Il n'y a aucune chance de retrouver quelqu'un de vivant, à
moins d'un miracle", a confié à l'AFP Marek Brodzki, un chirurgien qui
travaille sur place. "Ce tas de tôle, avec la neige agit comme un
congélateur", a ajouté le médecin. "<HAP1>Les</HAP1> sauveteurs creusent des puits
en découpant la tôle. Mais à l'intérieur il fait <HAP2>encore</HAP2> plus <HAP2>froid</HAP2>",
a-t-il dit. La dernière personne vivante a été sortie de l'endroit de
la tragédie vers 22 heures.
<HAP1><HAP1-et-2>Néanmoins</HAP1-et-2></HAP1>, les sauveteurs <HAP2>ne</HAP2> s'<HAP1><HAP1-et-2>étaient</HAP1-et-2></HAP1> pas <HAP2>encore</HAP2> <HAP1><HAP1-et-2>résolus</HAP1-et-2></HAP1> en <HAP1><HAP1-et-2>fin</HAP1-et-2></HAP1> de
matinée à <HAP1><HAP1-et-2>utiliser</HAP1-et-2></HAP1> du matériel lourd. "Le matériel lourd n'a toujours
pas été <HAP1><HAP1-et-2>employé</HAP1-et-2></HAP1>. <HAP1><HAP1-et-2>Cela</HAP1-et-2></HAP1> <HAP1><HAP1-et-2>veut</HAP1-et-2></HAP1> <HAP1><HAP1-et-2>dire</HAP1-et-2></HAP1> qu'on <HAP1><HAP1-et-2>recherche</HAP1-et-2></HAP1> toujours des <HAP1><HAP1-et-2>vivants</HAP1-et-2></HAP1>",
a dit <HAP1><HAP1-et-2>Witold</HAP1-et-2></HAP1> <HAP1><HAP1-et-2>Maziarz</HAP1-et-2></HAP1>, porte-parole des pompiers <HAP1><HAP1-et-2>nationaux</HAP1-et-2></HAP1>.
Selon les sauveteurs, au moins deux étrangers ont péri dans la
catastrophe, un Belge et un Allemand d'une soixantaine d'années. Au
total, 13 étrangers, de nationalité allemande, tchèque, belge,
néerlandaise ou slovaque, sont morts ou blessés, a dit Krzysztof
Mejer, <HAP2>sans</HAP2> pouvoir apporter plus de précisions. "Nous avons perdu le
contact avec trois personnes", a déclaré Joseph de Scheemaecker, un
exposant belge arrivé à Chorzow, de la région d'Anvers. "Entre 50 et
100 Belges ont participé à cette exposition", a indiqué un diplomate
à l'ambassade de Belgique à Varsovie.
BRUIT TERRIBLE
Environ 1 300 pompiers, secouristes, soldats et policiers, venus de
toute la Pologne, ont participé toute la nuit à l'action de sauvetage,
alors que la température est descendue jusqu'à -17°C. "La neige
amassée sur le toit de ce hall d'une surface de 10 000 m2 peut <HAP1>avoir</HAP1>
été à l'origine de cet accident", a déclaré <HAP2>Janusz</HAP2> Jonczyk,
porte-parole des pompiers <HAP1>locaux</HAP1>. Début janvier, dans un accident
similaire, le toit d'une patinoire à Bad Reichenhall en Allemagne
s'était écroulé sous le poids de la neige, faisant 15 morts.Un mètre
de neige gelée et donc très lourde collait aux pans de toit tombés à
terre.
Le hall, qui abritait une exposition internationale baptisée "Pigeon
2006" pour le week-end, s'est effondré dans un terrible fracas. "On a
entendu un bruit terrible puis tout le toit s'est effondré, on a eu
une chance épouvantable", a raconté, la tête en sang, Henk Weerde, un
vétérinaire belge de 60 ans. "J'étais assis à 2 mètres du toit qui
s'est écroulé. Tout c'est passé très rapidement, en trois secondes",
a expliqué un autre rescapé, Jan Panek, joint par téléphone sur son
lit d'hôpital. "Si le toit s'était effondré une heure plus tôt, il y
aurait eu un massacre. Le hall d'exposition était alors bourré de
monde. Il y avait tellement de monde que l'on <HAP2>ne</HAP2> pouvait pas passer",
a-t-il ajouté. Dans cette construction métallique, pouvaient se tenir
jusqu'à 700 personnes selon la police. Mais la foule avait diminué au
moment de l'accident.
A la suite de la tragédie, le président polonais Lech Kaczynski a
décrété un deuil national. Le premier ministre Kazimierz
Marcinkiewicz, qui séjournait non loin de là dans la station de ski de
Zakopane, s'est rendu sur place dès samedi soir. Dimanche matin, il
s'est rendu dans plusieurs hôpitaux avant d'assister à une messe pour
les victimes à la cathédrale de Katowice.
Dans ce pays très catholique qu'est la Pologne, les victimes ont reçu
samedi soir l'absolution de leur péchés. "On a le droit de le faire
pour un groupe quand il y a un danger de mort", a expliqué le père
Antoni Kraimski, venu sur place.
Plusieurs pays, dont l'Allemagne et l'Israël, ont proposé à la Pologne
leur assistance pour l'opération de <HAP1>secours</HAP1>, a indiqué Kazimierz
Marcinkiewicz. Mais les responsables de l'opération ont estimé qu'ils
n'avaient actuellement pas besoin de cette aide pour le moment, a-t-il
dit.