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Jacques Chirac a souligné jeudi 23 février, dans un communiqué, la
"mobilisation totale du gouvernement et des pouvoirs publics",
quelques heures après la révélation de soupçons de grippe aviaire
dans un élevage de dindes de l'Ain, dans la zone où ont été découverts
deux cadavres de canards sauvages testés positifs au virus H5N1. Si
les analyses en cours se révélaient positives, ce serait la <HAP1>première</HAP1>
fois en Europe que des volailles d'élevage seraient touchées par ce
virus.
"Toutes les mesures de surveillance, de protection et d'actions
vétérinaires et sanitaires sont prises sans délai", a indiqué
l'Elysée dans un communiqué. M. Chirac venait de recevoir le président
de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, <HAP1>qu</HAP1>'il a "assuré de la solidarité
de la nation face aux difficultés notamment économiques auxquelles
sont confrontés les producteurs de volailles".
A sa sortie de l'Elysée, M. Lemétayer s'est déclaré pour sa part
"inquiet" de "toutes les questions que vont se poser les
consommateurs". Avec "12 000 tonnes de stocks pour les ventes à
l'exportation et 20 000 tonnes de stocks qui n'ont pas été écoulées
sur le marché français", et une baisse de consommation de volailles
en France "actuellement de l'ordre de 30 %", "la filière est d'ores et
déjà sinistrée", a-t-il déclaré, demandant l'application urgente des
mesures d'aide du gouvernement, aux éleveurs et aux entreprises de la
filière. "On n'a pas le droit de laisser sombrer une filière aussi
importante", a-t-il ajouté, <HAP1>soulignant</HAP1> le fait que la France était le
premier producteur de volailles en Europe.
Peu après, Dominique de Villepin a annoncé le déblocage d'une aide
supplémentaire de 52 millions d'euros pour la filière avicole,
s'ajoutant aux 11 millions déjà annoncés : vingt millions seront
versés aux éleveurs, trente millions iront aux entreprises de la
filière avicole, et deux millions seront consacrés à "une campagne
d'information sur la situation et pour encourager à la consommation
des volailles". "Nous serons amenés à adapter les aides en fonction
de l'évolution de la situation", a ajouté le premier ministre, après
une réunion avec la directrice générale de l'Agence française de
sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et le ministre de
l'agriculture, Dominique Bussereau. Selon son ministère, les
représentants de la filière avicole française estiment le préjudice
subi <HAP2><HAP1-et-2>depuis</HAP1-et-2></HAP2> le <HAP2><HAP1-et-2>début</HAP1-et-2></HAP2> d <HAP2><HAP1-et-2>ela</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>crise</HAP1-et-2></HAP2>, en <HAP2><HAP1-et-2>novembre</HAP1-et-2></HAP2>, à 130 millions d'euros.
"<HAP2><HAP1-et-2>Il</HAP1-et-2></HAP2> faut <HAP2><HAP1-et-2>admettre</HAP1-et-2></HAP2> que <HAP2><HAP1-et-2>c</HAP1-et-2></HAP2>'est une <HAP1>première</HAP1> <HAP2><HAP1-et-2>étape</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>non</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>négligeable</HAP1-et-2></HAP2> <HAP1>qu</HAP1>'il
faut <HAP2><HAP1-et-2>pouvoir</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>mettre</HAP1-et-2></HAP2> en <HAP2><HAP1-et-2>oeuvre</HAP1-et-2></HAP2> le <HAP2><HAP1-et-2>plus</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>vite</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>possible</HAP1-et-2></HAP2>", a <HAP2><HAP1-et-2>réagi</HAP1-et-2></HAP2> M.
Lemétayer, <HAP1>soulignant</HAP1> que"le premier ministre a <HAP2><HAP1-et-2>parfaitement</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>convenu</HAP1-et-2></HAP2>
<HAP1>qu</HAP1>'il <HAP2><HAP1-et-2>faudra</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>regarder</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>comment</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>va</HAP1-et-2></HAP2> <HAP2><HAP1-et-2>évoluer</HAP1-et-2></HAP2> la situation" en <HAP2><HAP1-et-2>matière</HAP1-et-2></HAP2> de
consommation de volailles.