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Le virus H5N1 de la grippe aviaire a été décelé, mercredi 22 février,
sur un canard sauvage mort dans la commune de Bouvent, à proximité
d'Oyonnax, dans l'Ain. Cette nouvelle découverte confirme la présence
d'un foyer du virus dans cette région, alors que d'autres tests sont
en cours sur quelques dizaines d'oiseaux morts trouvés dans d'autres
régions françaises.
"Le laboratoire de référence de l'Agence française de sécurité
sanitaire des aliments de Ploufragan (Côtes d'Armor) vient de
confirmer la présence du virus H5N1, homologue à 99 % avec le virus
identifié sur le canard sauvage de Joyeux le samedi 18 février, sur
un second canard", a indiqué le ministère de l'agriculture.
Le gouvernement français s'attendait depuis le début de la semaine à
découvrir d'autres cas du H5N1 dans cette région, voire dans d'autres.
Dans la plupart des pays d'Europe touchés, le virus a été découvert
sur un certain nombre d'oiseaux sauvages de plusieurs espèces. "Il y a
de très fortes probabilités pour qu'on découvre en France très
prochainement, comme en Allemagne, de nombreux autres oiseaux
sauvages infectés par le virus H5N1", prévenait le ministère de
l'agriculture dès lundi.
L'Allemagne compte une centaine de cas, tous des oiseaux migrateurs
trouvés dans une seule région, <HAP2>mais</HAP2> craint une propagation dans
d'autres parties du pays. En France, une quarantaine de cadavres
d'oiseaux sauvages suspects, ramassés dans plusieurs régions, sont
actuellement examinés dans les six laboratoires régionaux spécialisés
du ministère. <HAP2><HAP1-et-2>Mais</HAP1-et-2></HAP2> jusqu'ici, aucun test ne s'était révélé positif.
ZONE DE SURVEILLANCE
De nouvelles mesures de précaution seront mises en place jeudi autour
de Bouvent, avec, comme pour Joyeux, une zone de protection d'un rayon
de 3 kilomètres et une zone de surveillance d'un rayon de 10
kilomètres, où seront notamment interdites toutes entrées et sorties
de volailles vivantes.
La zone de production des poulets de Bresse ne se trouve pas loin, et
toutes ces mesures visent à éviter que ce virus hautement pathogène
infecte des volailles d'élevage. Jusqu'ici en Europe, contrairement à
l'Asie, il <HAP2>n</HAP2>'a atteint que des oiseaux sauvages.
Comme d'autres pays d'Europe, la France a décidé la semaine dernière
d'enfermer les volailles d'élevage sur tout le territoire quand cela
est possible, et décidé de vacciner quelque 900 000 oies et canards
dans trois départements (Vendée, Landes, Loire-Atlantique) où le
confinement était impossible. Ces vaccinations devraient <HAP2><HAP1-et-2>commencer</HAP1-et-2></HAP2> en
fin de semaine, après le feu vert accordé par Bruxelles mercredi à
cette mesure qui divise les experts.