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dans l'attente de reprendre une route qui semble ne plus exister dans la fureur du vent et le voile à la fois réconfortant et menaçant de la nuit à partager avec d'autres qu'on ne connaît pas

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acceptant des moments de vide au même titre que des éclats qui transpercent comme des coups portés au coeur

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Ils le voyaient petit en raison même du sentiment qu'il donne à chacun de se fondre dans la foule du temps

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le récit qu'il rapportera en 1890 de la colonie pénitentiaire sur l'île des confins orientaux de la Russie

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Il n'y a pas de plus beau sismographe de ce qu'on appelait autrefois l'

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en regardant vivre des épuisés qui échouent dans un endroit sans joie

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certains acteurs dont la présence est une promesse noire de l'aube

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ce sentiment du temps qu'on ressent avec la précision d'un songe

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cet abandon si particulier qu'on ressent comme un grand enfant

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au cours de ces nuits lentes comme des road-movies immobiles

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qui vient faire battre le temps au rythme des sentiments

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Et c'est cela que rend la mise en scène de Bruno Boëglin

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A travers la succession des présentations de ses pièces

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C'est pour cela que Tchekhov est encore et toujours là

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C'est un théâtre de visions que le Lyonnais nous offre

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Tchekhov se fait chroniqueur d'une misère de son temps

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des parleurs impénitents et des silencieux troublants

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CHACUN CHERCHE SA PLACE Dans le théâtre de Tchekhov

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on pourrait écrire une histoire intime de l'époque

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Il fait un temps à ne pas laisser un chien dehors

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l'écrivain allemand Heiner Müller leur demanda si

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a poursuivi son chemin avec Le Génie de la forêt

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mais tout ce que le texte peut dire est entendu

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Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers Berthier

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On va donc le voir comme on va à un rendez-vous

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un théâtre qui demande qu'on s'abandonne à lui

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des gens qui prient et d'autres qui maudissent

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elle n'a pas été publiée du vivant de l'auteur

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où un tenancier vend de l'alcool et du sommeil

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de voir la vie avec une précision alcoolique

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le cours irrémédiable des jours et des ans

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c'est la vie dans son ennui et sa grandeur

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un jour qu'il travaillait avec des élèves

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On ne dira donc pas que tout est réussi

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Tout le texte de Tchekhov n'est pas dit

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comme on fait halte une nuit de voyage

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un familier qui aurait toujours été là

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dont les mots aussitôt vous font dire

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Mais il y a mieux qu'un bonheur étale

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cette saison comme les précédentes

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cette pièce tient une place à part

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Et maintenant il se pose à L'Odéon

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l'homme du tournant du XX^e siècle

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il y a ce temps qui les lie tous

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Chaque saison en apporte son lot

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grâce au talent de Bruno Boëglin

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Dans cette assemblée d'infortune

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il y a des bons et des méchants

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on le reconnaît immédiatement

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Tchekhov était grand ou petit

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dans un endroit de nulle part

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sur la grand'route de la vie

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Il est arrivé avec Platonov

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Mise en scène Bruno Boëglin

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barine ruiné et commerçant

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que le théâtre de Tchekhov

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et chaque metteur en scène

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et cette impression inouïe

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Exactement comme il en va

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chacun avec son histoire

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la censure l'ayant jugée

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Chacun cherche sa place

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à partir d'une nouvelle

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avec Sur la grand'route

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même si on le découvre

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Métro Porte-de-Clichy

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quand on est ailleurs

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deux ans avant Ivanov

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Comme dans Sakhaline

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dimanche à 15 heures

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Ils sont arrivés là

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Avec Bernard Ballet

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Du mardi au samedi

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à certains moments

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Pierre David-Cavaz

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pèlerin et brigand

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la nuit est froide

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encore et toujours

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Sur la grand'route

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comme Carlo Brandt

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plus loin que loin

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Patrice Kahlhoven

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sombre et sordide

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rêve de Tchekhov

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Jusqu'au 25 mars

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Philippe Bianco

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répondirent-ils

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puis La Mouette

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comme un proche

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Ecrite en 1885

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il était grand

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01-44-85-40-40

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certains soirs

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Joëlle Sévilla

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l'orage gronde

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Marie Trystam

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à Saint-Denis

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à La Colline

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Car chacun a

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une anecdote

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Carlo Brandt

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à 20 heures

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il s'arrête

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de Tchekhov

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d'après eux

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bd Berthier

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Lan Truong

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plutôt

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1 h 30

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Durée

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Petit

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Non

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son

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Oui

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lui

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âme

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Tél

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oui

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Ou

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Et

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et