§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060210"><HEURE="2006021010"> Fatmir Sejdiu, un leader modéré des Kosovars albanais, devrait être élu, vendredi 10 février, président du Kosovo. Il succéderait ainsi au charismatique Ibrahim Rugova, décédé à la fin de mois de janvier, qui avait symbolisé la volonté d'indépendance de la province administrée par l'ONU. Le Parlement, composé de 120 membres, doit se réunir à 11 heures. Fatmir Sejdiu a été désigné par son parti, la Ligue démocratique du Kosovo(LDK), fondée par M. Rugova. Le principal rival de la LDK, le Parti démocratique du Kosovo(PDK) de l'ex-chef de la guérilla séparatiste Hashim Thaçi, n'a pas présenté de candidat et les autres partis ont accordé leur soutien à M. Sejdiu. Le choix de ce dernier a été approuvé par Sijren Jessen-Petersen, le chef de la mission de l'ONU au Kosovo(Minuk) qui administre la province depuis la fin du conflit( 1998-1999) entre les forces serbes et les séparatistes albanais. Autant dire que l'élection de Fatmir Sejdiu, 54 ans, ne devrait être qu'une formalité. Même s'il ne lui sera sans doute pas facile d'acquérir la même stature politique que son prédécesseur, M. Sejdiu, bénéficiant d'une réputation de modéré, réussirait ainsi à éviter une lutte pour le pouvoir que la disparition de M. Rugova avait fait craindre. DANS LA CONTINUITÉ DE VLADIMIR RUGOVA Fatmir Sejdiu succède à Ibrahim Rugova à un moment crucial : des négociations sont en cours pour définir, dans le courant de l'année, un nouveau statut du Kosovo. Les discussions, menées sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU, le Finlandais Martti Ahtisaari, sont délicates. Les Albanais du Kosovo réclament l'indépendance, tandis que Belgrade entend conserver sa souveraineté sur une province qu'il considère comme le berceau de la culture serbe. Ibrahim Rugova était le chef des négociateurs albanais et son successeur à ce poste, qui pourrait être M. Sejdiu, n'a pas encore été désigné, alors qu'un premier face-à-face entre des représentants de Belgrade et Pristina est prévu le 20 février. " Je veux que l'indépendance du Kosovo soit reconnue internationalement", a déclaré M. Sejdiu, jeudi, à la veille de la réunion du Parlement, s'inscrivant ainsi logiquement dans la continuité de M. Rugova. " Je vais poursuivre la vision de Rugova pour l'indépendance du Kosovo", avait-il dit après avoir été désigné par son parti, en ajoutant: " Les institutions et les citoyens du Kosovo sont déterminés à construire une société démocratique et à créer un Etat indépendant." Marié et père de trois garçons, Fatmir Sejdiu est actuellement secrétaire général de la LDK et chef du groupe parlementaire de cette formation. Originaire du nord du Kosovo, M. Sejdiu, qui outre l'albanais parle le serbe, le français et l'anglais, est titulaire d'un doctorat de droit et a enseigné cette discipline à l'université de Pristina. Largement honorifique, le poste de président du Kosovo a toutefois, sous Ibrahim Rugova, pris une dimension particulière en raison de la personnalité de celui que les Albanais du Kosovo considéraient comme le" Père de la Nation" et qui avait été le chantre de l'indépendance.
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§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060210"><HEURE="2006021011"> Fatmir Sejdiu, un leader modéré des Kosovars albanais, devrait être élu, vendredi 10 février, président du Kosovo. Il succéderait ainsi au charismatique Ibrahim Rugova, décédé à la fin de mois de janvier, qui avait symbolisé la volonté d'indépendance de la province administrée par l'ONU. Le Parlement, composé de 120 membres, doit se réunir à 11 heures. Fatmir Sejdiu a été désigné par son parti, la Ligue démocratique du Kosovo(LDK), fondée par M. Rugova. Le principal rival de la LDK, le Parti démocratique du Kosovo(PDK) de l'ex-chef de la guérilla séparatiste Hashim Thaci, n'a pas présenté de candidat et les autres partis ont accordé leur soutien à M. Sejdiu. Le choix de ce dernier a été approuvé par Sijren Jessen-Petersen, le chef de la mission de l'ONU au Kosovo(Minuk) qui administre la province depuis la fin du conflit( 1998-1999) entre les forces serbes et les séparatistes albanais. Autant dire que l'élection de Fatmir Sejdiu, 54 ans, ne devrait être qu'une formalité. Même s'il ne lui sera sans doute pas facile d'acquérir la même stature politique que son prédécesseur, M. Sejdiu, bénéficiant d'une réputation de modéré, réussirait ainsi à éviter une lutte pour le pouvoir que la disparition de M. Rugova avait fait craindre. DANS LA CONTINUITÉ D'IBRAHIM RUGOVA Fatmir Sejdiu succède à Ibrahim Rugova à un moment crucial, puisque des négociations sont en cours pour définir, dans le courant de l'année, un nouveau statut du Kosovo. Les discussions, menées sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU, le Finlandais Martti Ahtisaari, sont délicates. Les Albanais du Kosovo réclament l'indépendance, tandis que Belgrade entend conserver sa souveraineté sur une province qu'il considère comme le berceau de la culture serbe. Ibrahim Rugova était le chef des négociateurs albanais et son successeur à ce poste, qui pourrait être M. Sejdiu, n'a pas encore été désigné, alors qu'un premier face-à-face entre des représentants de Belgrade et Pristina est prévu le 20 février. " Je veux que l'indépendance du Kosovo soit reconnue internationalement", a déclaré M. Sejdiu, jeudi, à la veille de la réunion du Parlement, s'inscrivant ainsi logiquement dans la continuité de M. Rugova. " Je vais poursuivre la vision de Rugova pour l'indépendance du Kosovo", avait-il dit après avoir été désigné par son parti, en ajoutant: " Les institutions et les citoyens du Kosovo sont déterminés à construire une société démocratique et à créer un Etat indépendant." Marié et père de trois garçons, Fatmir Sejdiu est actuellement secrétaire général de la LDK et chef du groupe parlementaire de cette formation. Originaire du nord du Kosovo, M. Sejdiu, qui outre l'albanais parle le serbe, le français et l'anglais, est titulaire d'un doctorat de droit et a enseigné cette discipline à l'université de Pristina. Largement honorifique, le poste de président du Kosovo a toutefois, sous Ibrahim Rugova, pris une dimension particulière en raison de la personnalité de celui que les Albanais du Kosovo considéraient comme le" Père de la nation" et qui avait été le chantre de l'indépendance.
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