§ <MOIS=" 200601"><JOUR=" 20060131"><HEURE="2006013110"> Le Quartet a accordé, lundi 30 janvier, un délai de deux à trois mois au Hamas en acceptant de financer l'Autorité palestinienne jusqu'à la formation d'un gouvernement par le mouvement intégriste, mais a posé ses conditions à la poursuite de l'aide. Dans un communiqué publié après une réunion de plus de deux heures dans la capitale britannique, le Quartet pour le Proche-Orient( Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) a " insisté sur des mesures pour faciliter le travail du gouvernement intérimaire afin de stabiliser les finances publiques". Mais il est"i inévitable que l'aide future soit révisée par les donateurs en fonction de l'engagement du gouvernement(palestinien) au principe de non-violence, à la reconnaissance d'Israël et à l'acceptation des accords et obligations existantes, y compris la 'feuille de route'", précise le communiqué commun, lu au cours d'une conférence de presse par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a ensuite précisé que le Hamas avait désormais entre deux et trois mois pour accepter les exigences du Quartet. " Cela dépend du temps qu'il faudra pour former le gouvernement", a indiqué M. Solana à quelques journalistes. "S Selon le président( Mahmoud Abbas), cela prendra probablement trois mois, ou à peu près, pendant lesquels il y aura des négociations entre le président et la majorité" parlementaire, a-t-il ajouté. " C'est pendant cette période qu'ils devront clarifier toutes ces choses, a-t-il conclu. Si nous n'avons reçu aucun signe montrant qu'ils bougent dans cette direction, ce sera très difficile." RAPPROCHEMENT ENTRE WASHINGTON ET L'UE En acceptant de financer les besoins immédiats de l'Autorité palestinienne du modéré Mahmoud Abbas, Washington s'est rapproché des Européens, qui ne souhaitaient pas prendre de décision précipitée. " Il est important de noter que nous croyons vraiment qu'Abou Mazen mérite d'être soutenu", a expliqué la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Les Etats-Unis avaient prévenu la semaine dernière qu'ils allaient réexaminer l'ensemble de leur aide aux Palestiniens, y compris humanitaire. M^me Rice avait appelé les Européens à faire preuve de la même fermeté que les Etats-Unis vis-à-vis du Hamas, qui a été à l'origine de nombreux attentats en Israël et figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE et des Etats-Unis. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, la commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, et la ministre des affaires étrangères autrichienne, Ursula Plassnik, dont le pays assure la présidence de l'UE, participaient également à cette réunion. Les dirigeants du Quartet n'ont pas réussi, toutefois, à gommer toutes leurs divergences. M. Solana a souligné que l'UE serait"prête" à travailler avec le Hamas si le mouvement intégriste répondait favorablement aux demandes de la communauté internationale, mais M^me Rice s'est abstenue de s'engager aussi loin, se contentant de souligner que gouverner allait de pair avec des"obligations". A Gaza, le Hamas a appelé le Quartet à un dialogue "sans conditions" avec son mouvement, à poursuivre le versement de l'aide financière aux Palestiniens et rejeté les demandes présentées par le Quartet, estimant qu'elles "servent les intérêts d'Israël et pas du peuple palestinien". "Le problème principal c'est l'occupation (israélienne) et non pas le choix démocratique effectué par le peuple palestinien", a déclaré Mosheer Al-Masri, porte-parole du Hamas et député de cette formation. Pour sa part, M. Abbas a assuré qu'il resterait à la tête de l'Autorité palestinienne jusqu'à la fin de son mandat en 2009.
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§ <MOIS=" 200601"><JOUR=" 20060131"><HEURE="2006013113"> Le Quartet a accordé, lundi 30 janvier, un délai de deux à trois mois au Hamas en acceptant de financer l'Autorité palestinienne jusqu'à la formation d'un gouvernement par le mouvement intégriste, mais a posé ses conditions à la poursuite de l'aide. Dans un communiqué publié après une réunion de plus de deux heures dans la capitale britannique, le Quartet pour le Proche-Orient( Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) a " insisté sur des mesures pour faciliter le travail du gouvernement intérimaire afin de stabiliser les finances publiques". Mais il est"i inévitable que l'aide future soit révisée par les donateurs en fonction de l'engagement du gouvernement(palestinien) au principe de non-violence, à la reconnaissance d'Israël et à l'acceptation des accords et obligations existantes, y compris la 'feuille de route'", précise le communiqué commun, lu au cours d'une conférence de presse par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a ensuite précisé que le Hamas avait désormais entre deux et trois mois pour accepter les exigences du Quartet. " Cela dépend du temps qu'il faudra pour former le gouvernement", a indiqué M. Solana à quelques journalistes. "S Selon le président( Mahmoud Abbas), cela prendra probablement trois mois, ou à peu près, pendant lesquels il y aura des négociations entre le président et la majorité" parlementaire, a-t-il ajouté. " C'est pendant cette période qu'ils devront clarifier toutes ces choses, a-t-il conclu. Si nous n'avons reçu aucun signe montrant qu'ils bougent dans cette direction, ce sera très difficile." RAPPROCHEMENT ENTRE WASHINGTON ET L'UE En acceptant de financer les besoins immédiats de l'Autorité palestinienne du modéré Mahmoud Abbas, Washington s'est rapproché des Européens, qui ne souhaitaient pas prendre de décision précipitée. " Il est important de noter que nous croyons vraiment qu'Abou Mazen mérite d'être soutenu", a expliqué la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Les Etats-Unis avaient prévenu la semaine dernière qu'ils allaient réexaminer l'ensemble de leur aide aux Palestiniens, y compris humanitaire. M^me Rice avait appelé les Européens à faire preuve de la même fermeté que les Etats-Unis vis-à-vis du Hamas, qui a été à l'origine de nombreux attentats en Israël et figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE et des Etats-Unis. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, la commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, et la ministre des affaires étrangères autrichienne, Ursula Plassnik, dont le pays assure la présidence de l'UE, participaient également à cette réunion. Les dirigeants du Quartet n'ont pas réussi, toutefois, à gommer toutes leurs divergences. M. Solana a souligné que l'UE serait"prête" à travailler avec le Hamas si le mouvement intégriste répondait favorablement aux demandes de la communauté internationale, mais M^me Rice s'est abstenue de s'engager aussi loin, se contentant de souligner que gouverner allait de pair avec des"obligations". PAS DE CONDITIONS INJUSTES Réagissant au communiqué du Quartet, le Hamas a affirmé mardi que l'aide internationale aux Palestiniens ne devrait pas être assortie "de conditions injustes", tout en cherchant à éviter une confrontation avec le Quartet. "L'aide internationale à notre peuple est un devoir humanitaire car le peuple palestinien vit toujours sous occupation israélienne" a dit le chef de file du Hamas, Ismaël Haniyeh, dont le mouvement a remporté les législatives du 25 janvier. Dans un apparent souci de ne pas se mettre à dos le Quartet, qui regroupe les principaux donateurs des Palestiniens, M. Haniyeh s'est gardé de formuler des critiques directes à son égard mais n'a pas non plus lâché du lest sur les positions de son mouvement. "Nous rappelons à la communauté internationale que le Hamas est venu au pouvoir par la voie d'élections honnêtes et non par les armes ou un coup d'Etat militaire. La communauté internationale doit respecter les résultats de la démocratie et s'y adapter", a-t-il dit. M. Haniyeh a affirmé que la remise en cause de l'aide internationale par l'Europe et les Etats-Unis après la victoire du Hamas n'avait pas empêché d'autres donateurs potentiels, qu'il n'a pas identifiés, à se montrer disposer à verser une assistance aux Palestiniens. Plus virulent, le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal a affirmé dans une tribune publiée par le Guardian, que son mouvement ne céderait pas au "chantage" de l'UE ou des Etats-Unis et "n'abandonnerait pas ses principes et sa lutte" en échange de leur aide financière.
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