§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060206"><HEURE="2006020607"> Les électeurs au Costa Rica étaient appelés aux urnes dimanche 5 février pour élire un nouveau président et le prix Nobel de la paix Oscar Arias, déjà président de 1986 à 1990, était grand favori du scrutin. Membre du Parti libération nationale ( social-démocrate), Oscar Arias, 65 ans, brigue un nouveau mandat de quatre ans à la tête de ce petit pays, îlot de stabilité dans une Amérique centrale déchirée par les guerres civiles. Arias bénéficie d'une incomparable aura au Costa Rica en raison du prix Nobel de la paix, qui lui a été décerné en 1987 pour son rôle de médiateur dans les conflits armés des années 80 en Amérique centrale. Son adversaire le plus sérieux est l'économiste de centre-gauche Otton Solis, candidat du Parti action citoyenne, qui fait campagne contre le traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Amérique centrale. Oscar Arias et le candidat de centre-gauche, Otton Solis, étaient au coude à coude, après un décompte officiel de 61, 3 % des suffrages. Le décompte partiel diffusé peu avant minuit( 7 heures à Paris) crédite Arias de 40, 7 % des voix devant Otton Solis avec 40, 3 %, selon le tribunal suprême des élections. D'après le sondage sortie des bureaux de vote de l'institut " Borge y asociados" publié peu après leur fermeture, Arias obtiendrait 44, 5 % des voix et Solis 37, 3 % des voix. Un candidat doit rassembler 40 % des voix pour être élu au 1^er tour. Si les deux candidats dépassent 40 %, celui qui compte le plus de votes est élu dès le premier tour. Tous les sondages publiés durant la campagne donnaient Arias vainqueur au 1^er tour avec plus de dix points d'avance sur Solis. Les opérations de vote ont débuté à 6 heures( 12 heures à Paris) pour les deux millions et demi d'électeurs, qui étaient également appelés à élire deux vice-présidents, 57 députés et leurs responsables municipaux. Les premiers résultats sont attendus dimanche vers 22 heures( lundi 5 heures). Si aucun candidat n'atteint 40% des voix, un 2 ^e tour sera convoqué en avril. INCERTITUDES Des incertitudes demeuraient en raison de la forte abstention attendue et du nombre d'indécis, environ un million il y a une semaine. En effet, de nombreux électeurs ont perdu confiance depuis les affaires de corruption qui ont conduit en prison deux anciens présidents, Rafael Angel Calderon( 1990-1994) et Miguel Angel Rodriguez( 1998-2002), condamnés pour avoir accepté des pots-de-vin en échange de marchés publics. Un troisième ex-président, José Maria Figueres( 1994-1998), du même parti qu'Oscar Arias, est réfugié en Espagne et ignore une convocation du Congrès pour s'expliquer sur des commissions versées par le groupe français Alcatel. Oscar Arias, riche propriétaire terrien et avocat, devrait profiter du morcellement de l'électorat après la déconfiture du Parti unité sociale chrétienne (PUSC, droite) de l'actuel président Abel Pacheco et de MM. Calderon et Rodriguez. Le PLN et le PUSC ont régné sans partage sur le Costa Rica depuis 1948. Mais le PUSC n'a été cette fois crédité que de 5 % des intentions de vote. Otton Solis, 51 ans, candidat du candidat du Parti action citoyenne(PAC, centre-gauche), veut rompre l'hégémonie du PLN et du PUSC et se présente comme celui qui ne fera pas de cadeaux aux politiciens et aux chefs d'entreprise corrompus. " Le temps de la tolérance est terminé", affirme-t-il. Solis, qui a été ministre de la planification dans le gouvernement d'Oscar Arias, rejette le traité de libre-échange conclu entre les Etats-Unis et l'Amérique centrale et défend une intervention de l'Etat dans l'économie. Issu de la classe moyenne rurale, Solis est l'homme qui monte. Déjà candidat à la présidence en 2002, il avait recueilli 26 % des voix et cet adepte de la parité hommes-femmes avait permis de porter à 35% la part des femmes au Congrès. S'il est élu, Oscar Arias représenterait la continuité du modèle néolibéral alors que Solis remet en cause" le néolibéralisme tropicalisé" imposé au Costa Rica. L'Eglise s'est pour la première fois ouvertement immiscée dans le débat en prenant position contre Oscar Arias. L'archevêque de San José, Hugo Barrantes, a appelé les Costariciens à voter contre le néolibéralisme et le traité de libre-échange. Pays situé entre le Panama et le Nicaragua, où l'armée a été bannie en 1948, le Costa Rica est le pays le plus prospère et stable d'Amérique centrale, ce qui lui a permis d'attirer des industries de pointe.
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§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060206"><HEURE="2006020608"> Les électeurs au Costa Rica étaient appelés aux urnes dimanche 5 février pour élire un nouveau président, et le Prix Nobel de la paix Oscar Arias, déjà président de 1986 à 1990, était grand favori du scrutin. Membre du Parti de libération nationale ( social-démocrate), Oscar Arias, 65 ans, brigue un nouveau mandat de quatre ans à la tête de ce petit pays, îlot de stabilité dans une Amérique centrale déchirée par les guerres civiles. Arias bénéficie d'une incomparable aura au Costa Rica en raison du prix Nobel de la paix, qui lui a été décerné en 1987 pour son rôle de médiateur dans les conflits armés des années 1980 en Amérique centrale. Son adversaire le plus sérieux est l'économiste de centre-gauche Otton Solis, candidat du Parti action citoyenne, qui fait campagne contre le traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Amérique centrale. Oscar Arias et le candidat de centre-gauche, Otton Solis, étaient au coude-à-coude, après un décompte officiel de 61, 3 % des suffrages. Le décompte partiel diffusé peu avant minuit( 7 heures à Paris) crédite Arias de 40, 7 % des voix devant Otton Solis avec 40, 3 %, selon le Tribunal suprême des élections. D'après le sondage sorti des bureaux de vote de l'institut " Borge y asociados" publié peu après leur fermeture, Arias obtiendrait 44, 5 % des voix et Solis 37, 3 % des voix. Un candidat doit rassembler 40 % des voix pour être élu au 1^er tour. Si les deux candidats dépassent 40 %, celui qui compte le plus de votes est élu dès le premier tour. Tous les sondages publiés durant la campagne donnaient Arias vainqueur au 1^er tour avec plus de dix points d'avance sur Solis. Les opérations de vote ont débuté à 6 heures( 12 heures à Paris) pour les deux millions et demi d'électeurs, qui étaient également appelés à élire deux vice-présidents, 57 députés et leurs responsables municipaux. Les premiers résultats sont attendus dimanche vers 22 heures( lundi 5 heures). Si aucun candidat n'atteint 40% des voix, un 2 ^e tour sera convoqué en avril. INCERTITUDES Des incertitudes demeuraient en raison de la forte abstention attendue et du nombre d'indécis, environ un million il y a une semaine. En effet, de nombreux électeurs ont perdu confiance depuis les affaires de corruption qui ont conduit en prison deux anciens présidents, Rafael Angel Calderon( 1990-1994) et Miguel Angel Rodriguez( 1998-2002), condamnés pour avoir accepté des pots-de-vin en échange de marchés publics. Un troisième ex-président, José Maria Figueres( 1994-1998), du même parti qu'Oscar Arias, est réfugié en Espagne et ignore une convocation du Congrès pour s'expliquer sur des commissions versées par le groupe français Alcatel. Oscar Arias, riche propriétaire terrien et avocat, devrait profiter du morcellement de l'électorat après la déconfiture du Parti de l'unité sociale-chrétienne (PUSC, droite) de l'actuel président Abel Pacheco et de MM. Calderon et Rodriguez. Le PLN et le PUSC ont régné sans partage sur le Costa Rica depuis 1948. Mais le PUSC n'a été cette fois crédité que de 5 % des intentions de vote. Otton Solis, 51 ans, candidat du candidat du Parti action citoyenne(PAC, centre-gauche), veut rompre l'hégémonie du PLN et du PUSC et se présente comme celui qui ne fera pas de cadeaux aux politiciens et aux chefs d'entreprise corrompus. " Le temps de la tolérance est terminé", affirme-t-il. Solis, qui a été ministre de la planification dans le gouvernement d'Oscar Arias, rejette le traité de libre-échange conclu entre les Etats-Unis et l'Amérique centrale et défend une intervention de l'Etat dans l'économie. Issu de la classe moyenne rurale, Solis est l'homme qui monte. Déjà candidat à la présidence en 2002, il avait recueilli 26 % des voix et cet adepte de la parité hommes-femmes avait permis de porter à 35 % la part des femmes au Congrès. S'il est élu, Oscar Arias représenterait la continuité du modèle néolibéral alors que Solis remet en cause" le néolibéralisme tropicalisé" imposé au Costa Rica. L'Eglise s'est pour la première fois ouvertement immiscée dans le débat en prenant position contre Oscar Arias. L'archevêque de San José, Hugo Barrantes, a appelé les Costariciens à voter contre le néolibéralisme et le traité de libre-échange. Pays situé entre le Panama et le Nicaragua, où l'armée a été bannie en 1948, le Costa Rica est le pays le plus prospère et stable d'Amérique centrale, ce qui lui a permis d'attirer des industries de pointe.
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