§ <MOIS=" 200603"><JOUR=" 20060301"><HEURE="2006030109"> Le ministre de l'économie, Thierry Breton, a lancé, mardi 28 février, une réforme en profondeur des soldes en France, portant sur leur durée, leurs dates et l'assouplissement des promotions. Le projet devrait être bouclé dans deux mois, en avril, a précisé M. Breton à l'issue d'une réunion du conseil national de la consommation (CNC) à Bercy avec les représentants des consommateurs et des commerçants. " On a décidé qu'il y avait trois pistes de réflexion sur les soldes", a dit le ministre. La possibilité d'instaurer une date fixe pour les soldes sur tout le territoire va être étudiée, ainsi qu'un raccourcissement de la durée des soldes d'hiver ou d'été, quitte à rallonger l'autre période. Le troisième volet porte sur un assouplissement des promotions, comme le souhaite une grande partie des commerçants: " Quelles régulations appliquer aux fins de série, aux déstockages?", a demandé M. Breton. Pour le moment, les reventes à perte ne sont autorisées qu'aux moments des soldes. La réforme pourrait éventuellement autoriser les commerçants à le faire pendant ces promotions. " On s'est donné deux mois" pour mener la réflexion avec les services des ministères de l'économie et du commerce, a dit M. Breton. La piste d'une multiplication des soldes en France n'est" pas celle que nous privilégions", a affirmé le ministre du commerce, Renaud Dutreil. PAVÉ DANS LA MARE Thierry Breton, en charge de la consommation, avait jeté un pavé dans la mare début janvier en s'interrogeant sur l'opportunité d'une multiplication de soldes pour doper la consommation, comme dans d'autres pays européens, quitte à faire voter une nouvelle loi. M. Dutreil s'y était d'emblée montré opposé. Pour l'instant, les soldes restent limités à deux périodes( l'une en été, l'autre en hiver) et elles sont strictement encadrés. L'association Consommation, logement et cadre de vie(CLCV), prenant l'exemple allemand, se dit carrément pour une déréglementation et donc une plus grande liberté pour les commerçants de faire des soldes quand ils le veulent. Mais les commerçants, craignant pour leurs marges, se disent tous contre. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises(CGPME) a condamné aussi cette éventualité: " Cela mettrait en péril la stabilité financière des commerçants, car si les soldes engendrent une augmentation de chiffres d'affaires, la marge dégagée est loin d'être équivalente, bien au contraire!", a-t-elle indiqué mardi. Si l'hypothèse de la multiplication des soldes a suscité la polémique, la réunion a permis d'évoquer d'autres questions où il y a désaccord. Depuis des années, différentes voix s'élèvent notamment sur la durée des soldes( quatre à six semaines selon les départements). Les commerçants parisiens, par exemple, penchent pour une période plus courte, car au bout de deux semaines l'intérêt des clients s'émousse selon eux. A l'opposé, les commerçants indépendants, les grands magasins et la CGPME ne sont pas opposés à une durée de six semaines. Pour eux, les commerçants sont libres d'arrêter les soldes avant, alors que si une nouvelle loi fixait une durée de trois semaines, par exemple, il serait impossible d'aller au-delà.
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§ <MOIS=" 200603"><JOUR=" 20060301"><HEURE="2006030110"> Le ministre de l'économie, Thierry Breton, a lancé, mardi 28 février, une réforme en profondeur des soldes en France, portant sur leur durée, leurs dates et l'assouplissement des promotions. Le projet devrait être bouclé dans deux mois, en avril, a précisé M. Breton à l'issue d'une réunion du Conseil national de la consommation (CNC) à Bercy avec les représentants des consommateurs et des commerçants. " On a décidé qu'il y avait trois pistes de réflexion sur les soldes", a dit le ministre. La possibilité d'instaurer une date fixe pour les soldes sur tout le territoire va être étudiée, ainsi qu'un raccourcissement de la durée des soldes d'hiver ou d'été, quitte à rallonger l'autre période. Le troisième volet porte sur un assouplissement des promotions, comme le souhaite une grande partie des commerçants: " Quelles régulations appliquer aux fins de série, aux déstockages?", a demandé M. Breton. Pour le moment, les reventes à perte ne sont autorisées qu'aux moments des soldes. La réforme pourrait éventuellement autoriser les commerçants à le faire pendant ces promotions. " On s'est donné deux mois" pour mener la réflexion avec les services des ministères de l'économie et du commerce, a dit M. Breton. La piste d'une multiplication des soldes en France n'est" pas celle que nous privilégions", a affirmé le ministre du commerce, Renaud Dutreil. PAVÉ DANS LA MARE Thierry Breton, chargé de la consommation, avait jeté un pavé dans la mare début janvier en s'interrogeant sur l'opportunité d'une multiplication de soldes pour doper la consommation, comme dans d'autres pays européens, quitte à faire voter une nouvelle loi. M. Dutreil s'y était d'emblée montré opposé. Pour l'instant, les soldes restent limités à deux périodes( l'une en été, l'autre en hiver), et ils sont strictement encadrés. L'association Consommation, logement et cadre de vie(CLCV), prenant l'exemple allemand, se dit franchement pour une déréglementation et donc une plus grande liberté pour les commerçants de faire des soldes quand ils le veulent. Mais les commerçants, craignant pour leurs marges, se disent tous contre. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises(CGPME) a condamné aussi cette éventualité: " Cela mettrait en péril la stabilité financière des commerçants, car si les soldes engendrent une augmentation de chiffres d'affaires, la marge dégagée est loin d'être équivalente, bien au contraire!", a-t-elle indiqué mardi. Si l'hypothèse de la multiplication des soldes a suscité la polémique, la réunion a permis d'évoquer d'autres questions où il y a désaccord. Depuis des années, différentes voix s'élèvent notamment sur la durée des soldes( quatre à six semaines selon les départements). Les commerçants parisiens, par exemple, penchent pour une période plus courte, car au bout de deux semaines l'intérêt des clients s'émousse, selon eux. A l'opposé, les commerçants indépendants, les grands magasins et la CGPME ne sont pas opposés à une durée de six semaines. Pour eux, les commerçants sont libres d'arrêter les soldes avant, alors que si une nouvelle loi fixait une durée de trois semaines, par exemple, il serait impossible d'aller au-delà.
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