§ <MOIS=" 200603"><JOUR=" 20060301"><HEURE="2006030109"> George W. Bush débute, mercredi 1^er mars, une visite en Asie du Sud Inde et Pakistan, la première d'un président américain dans la région depuis celle de Bill Clinton en l'an 2000. A New Delhi, M. Bush s'emploiera à renforcer les relations entre les Etats-Unis et l'Inde, dont la montée en puissance économique intéresse grandement, voire inquiète Washington en raison des délocalisations d'emplois. Le principal point qu'aborderont M. Bush et ses interlocuteurs indiens sera la perspective d'un accord nucléaire entre les deux pays. Le pacte, qui a fait l'objet d'un accord de principe en juillet, donnerait à l'Inde accès à un matériel et au combustible nucléaires américains dont elle est privée depuis longtemps, et permettrait à d'autres pays nucléarisés de faire des affaires avec New Delhi dans ce secteur d'activité. Mais il dépend de l'acceptation ou pas par l'Inde de séparer ses programmes civil et militaire, et de placer ses réacteurs civils sous la surveillance de la communauté internationale. L'Inde, puissance nucléaire déclarée depuis 1998 (après un premier essai en 1974), n'a jamais signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), ce qui lui interdit une coopération avec les pays membres du Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG). Une loi américaine interdit l'exportation de toute technologie qui pourrait contribuer au programme nucléaire d'un pays n'ayant pas ratifié le TNP. UNE JOURNEÉ À ISLAMABAD "Nos rapports avec l'Inde dépassent de beaucoup le simple cadre du nucléaire civil (...). Des progrès ont été réalisés dans ces négociations. Nous verrons si l'accord (sur le nucléaire) sera entériné avant le voyage ou durant le voyage", a déclaré Scott McClellan, porte-parole de la Maison Blanche. Pour certains responsables américains, cet accord finira par être entériné. De nombreux autres sujets seront au menu des discussions, notamment les efforts de M. Bush pour créer une solidarité internationale face au programme nucléaire iranien, la guerre contre le terrorisme, les besoins croissants de l'Inde en ressources énergétiques, et le boom de son économie. L'année dernière, les exportations américaines en Inde ont augmenté de plus de 30 % et celles de l'Inde aux Etats-Unis de 20 %. Mais les responsables américains estiment que le volume des échanges, d'environ 27 milliards de dollars, est inférieur au potentiel. Bon nombre d'analystes américains espèrent que Washington ne cherchera pas à voir dans l'Inde un contrepoids possible à la Chine, dont le boom économique et la croissance du budget militaire inquiètent la classe politique aux Etats-Unis. "Les Indiens ne cherchent pas à contenir la Chine. Les Indiens veulent devenir riches grâce à la croissance de la Chine, tout comme les Etats-Unis cherchent à en tirer parti", a estimé Michael Green, ancien expert de l'Asie au Conseil national de sécurité. Après l'Inde, M. Bush passera une journée à Islamabad pour apporter son soutien au président pakistanais, Pervez Musharraf, allié stratégique de Washington dans la guerre contre le terrorisme. Bon nombre d'experts pensent que le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, se cache au Pakistan, non loin de la frontière avec l'Afghanistan. Dans une interview accordée à la chaîne ABC avant son départ, M. Bush a dit son intention de rappeler à M. Musharraf "la nécessité de travailler ensemble" pour mettre la main sur Ben Laden et les autres chefs d'Al-Qaida. Interrogé quant au dilemme dans lequel est placé M. Musharraf face à une population pakistanaise nettement défavorable aux Etats-Unis, et pour partie acquise à Ben Laden, il estime qu'"il (le chef de l'Etat pakistanais) devra faire un choix".
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§ <MOIS=" 200603"><JOUR=" 20060301"><HEURE="2006030112"> George W. Bush débute, mercredi 1^er mars, une visite en Asie du Sud Inde et Pakistan, la première d'un président américain dans la région depuis celle de Bill Clinton en l'an 2000. A New Delhi, M. Bush s'emploiera à renforcer les relations entre les Etats-Unis et l'Inde, dont la montée en puissance économique intéresse grandement, voire inquiète Washington en raison des délocalisations d'emplois.
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