§ <MOIS=" 200601"><JOUR=" 20060118"><HEURE="2006011808"> Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu, mardi soir 17 janvier, des consultations impromptues sur la Côte d'Ivoire, motivées par la situation dans le pays, où le processus de réconciliation et de paix est fortement mis à mal. "La situation est très préoccupante en Côte d'Ivoire", a déclaré Jean-Marie Guéhenno, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, à l'issue de ces consultations à huis clos au cours desquelles il a informé le Conseil des derniers développements sur place. Le Conseil est désormais "pleinement conscient de la gravité de la situation", a-t-il estimé. Il se réunira de nouveau mercredi au niveau des experts et se tient prêt à se réunir à tout moment en séance plénière, a-t-il précisé. Le Conseil avait initialement inscrit à son calendrier des consultations sur l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) pour jeudi. "Nous avons vu, lors des dernières 48 heures, des violences orchestrées - je dis orchestrées car quand cela se produit simultanément en plusieurs endroits, c'est orchestré", a déclaré M. Guéhenno. "Cela crée une atmosphère de menace pour tous les personnels internationaux qui sont venus en Côte d'Ivoire pour aider et c'est inacceptable", a-t-il lancé. Il a indiqué que Pierre Schori, représentant spécial en Côte d'Ivoire du secrétaire général, Kofi Annan, avait demandé au président Laurent Gbagbo, mardi, de faire cesser ces violences. DES "VIOLENCES ORCHESTRÉES" Abidjan a été totalement paralysée mardi, pour le deuxième jour consécutif. Des manifestants ont tenté de pénétrer à l'intérieur du quartier général de l'ONU sur place et le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) a annoncé son retrait du gouvernement de transition et du processus de paix en Côte d'Ivoire. Les 7 000 Casques bleus de l'Onuci et les 4 000 militaires français de la force Licorne sont notamment chargés de surveiller le cessez-le-feu entre les forces loyalistes et la rébellion qui contrôle le nord du pays, depuis son coup d'Etat raté contre M. Gbagbo, en septembre 2002. A la mi-journée à New York, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait condamné les "violences orchestrées" contre l'ONU et exigé qu'elles cessent "immédiatement". Dans un communiqué, il avait sévèrement rappelé leurs responsabilités aux dirigeants politiques ivoiriens, en premier lieu au président Gbagbo. "Nous sommes à un moment critique en Côte d'Ivoire", a dit M. Guéhenno. "Il y a quelques semaines, un accord était atteint par tous les Ivoiriens pour se placer derrière un nouveau premier ministre chargé de gérer pacifiquement la transition et de préparer les élections, cet accord ne peut pas être renié maintenant". A propos de la décision du FPI de se retirer du gouvernement et du processus de paix, annoncée par son président Pascal Affi N'Guessan, M. Guéhenno a relevé que M. Gbagbo n'avait pas, personnellement, fait de déclaration similaire. "J'espère que dans ce cas, les mots ont dépassé la pensée", a-t-il dit. "J'espère que les Ivoiriens sauront renoncer à la politique de la surenchère qui est très dangereuse et pourrait détruire le pays", a-t-il conclu.
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§ <MOIS=" 200601"><JOUR=" 20060118"><HEURE="2006011810"> Abidjan, la capitale économique ivoirienne, était à nouveau paralysée mercredi 18 janvier, pour le troisième jour consécutif. De jeunes partisans du président Laurent Gbgabo, baptisés "patriotes", tenaient, dès les premières heures de la matinée, de nombreux barrages dans la plupart des quartiers, rendant la circulation quasiment impossible.
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