§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060222"><HEURE="2006022214"> L'enquête de la brigade criminelle parisienne sur la bande responsable de la séquestration et de la mort d'Ilan Halimi a conduit les policiers en Côte d'Ivoire, mardi 21 février. C'est là qu'aurait atterri Youssouf Fofana, le chef du gang, le mercredi 15 février, à la veille des premières arrestations à Bagneux( Hauts-de-Seine). Son nom a été relevé parmi les passagers d'un vol Paris-Abidjan, trajet qu'il effectuait régulièrement, selon ses proches. Deux policiers de la brigade criminelle ont accompli le même parcours en espérant retrouver sa trace, malgré la publicité faite autour de leur déplacement qui a suscité la colère de la hiérarchie policière. Celle-ci se félicite, pour l'heure, de la coopération des autorités ivoiriennes. L'audition de Youssouf Fofana serait décisive pour le développement de l'enquête. Au cours de leurs gardes à vue, les autres membres du groupe lui ont imputé la responsabilité de la mort d'Ilan Halimi, à l'issue de vingt et un jours d'une détention terrible. Selon eux, Fofana et un autre homme auraient notamment fini par asperger la victime avec un produit nettoyant. Un des membres importants du groupe avait émis le souhait que la séquestration se termine au plus vite, en l'absence de versement d'une rançon, menaçant même de se retirer. Youssouf Fofana, 26 ans, qui se faisait appeler le "cerveau des barbares", a déjà fait l'objet de 13 procédures pour vol à main armée, vol avec effraction, vol avec violence, violences volontaires ou encore outrage à agent. Il présente, selon les policiers, un profil de délinquant endurci. Meneur des négociations avec la famille Halimi et organisateur de la séquestration, il a réussi à fédérer autour de lui des jeunes de toutes origines : portugaise, antillaise, nord-africaine et "gauloise", selon l'expression des enquêteurs. Fofana disposait de deux adjoints. L'un d'eux, surnommé "Smiler", aurait joué un rôle important tout au long de la captivité d'Ilan Halimi, dans une cave et un appartement prêté par un gardien d'immeuble, arrêté et interrogé mardi 21 février. Trois personnes ont également été interpellées à Marseille et à Aix-en-Provence. Il s'agit de deux jeunes femmes soupçonnées d'avoir servi d'appâts afin de séduire les victimes et d'un homme qui les aurait recrutées. L'une d'elles a peut-être été utilisée pour aborder Ilan Halimi, enlevé le 21 janvier et retrouvé le 13 février, près d'une gare dans l'Essonne, nu, menotté et agonisant. Outre l'enlèvement d'Ilan Halimi, une seule autre tentative d'enlèvement est judiciairement établie : il s'agit de celle survenue début janvier contre un homme juif à Arcueil (Val-de-Marne) dont le fils, petit producteur de musique, avait été approché par une jeune femme quelques semaines auparavant. Interrogé par l'AFP, le père a expliqué qu'il avait été agressé dans une cage d'escalier par deux hommes encagoulés, le 6 janvier. L'intervention de la police, appelée par des habitants, aurait permis d'éviter son enlèvement. Les autres cas recensés par les policiers sont restés à l'état d'actes préparatoires. Deux hommes, non juifs, ont été approchés dans une boîte de nuit et au bar d'un grand hôtel, à Paris. Les autres cibles, juives, sont un employé d'un magasin de téléphonie et un homme se faisant passer pour un agent de mannequin. Les policiers travaillent également sur d'autres activités du groupe, considéré comme une bande de cité typique cherchant le gain sous toutes les formes possibles. Une série d'agressions contre des médecins à Paris, en 2005, est étudiée de près mais reste pour l'instant une "hypothèse intellectuelle", explique-t-on de source policière. D'autres affaires crapuleuses pourraient surgir au cours des investigations, étant donné l'ancienneté de la bande, dont certains membres se connaissent depuis le collège.
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§ <MOIS=" 200602"><JOUR=" 20060222"><HEURE="2006022221"> L'enquête de la brigade criminelle parisienne sur la bande responsable de la séquestration et de la mort d'Ilan Halimi a conduit les policiers en Côte d'Ivoire, mardi 21 février. C'est là qu'aurait atterri Youssouf Fofana, le chef du gang, le mercredi 15 février, à la veille des premières arrestations à Bagneux( Hauts-de-Seine). Son nom a été relevé parmi les passagers d'un vol Paris-Abidjan, trajet qu'il effectuait régulièrement, selon ses proches. Deux policiers de la brigade criminelle ont accompli le même parcours en espérant retrouver sa trace, malgré la publicité faite autour de leur déplacement qui a suscité la colère de la hiérarchie policière. Celle-ci se félicite, pour l'heure, de la coopération des autorités ivoiriennes.
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