Une bonne configuration est encore plus nécessaire avec un logiciel antispam. Le spam a coûté 2,5 milliards d'euros aux entreprises européennes en 2003, selon le cabinet Ferris Research. Les fournisseurs d'accès ont eu beau dépenser 500 millions d'euros en 2003 pour faire barrage à ces courriers non sollicités, ils continuent d'envahir les boîtes aux lettres des entreprises. Et pour cause. Faire fonctionner correctement les produits antispam nécessite plus de travail que configurer un antivirus. Les entreprises à court de compétences informatiques ont intérêt à se tourner vers des sociétés de services. Celles-ci misent sur les logiciels libres dès lors que la taille de la société ne dépasse pas 150 postes. Ce qui réduit le coût de la solution. « L'intégration d'une solution telle que SpamAssassin sur un relais de messagerie prend une journée d'installation et une journée de suivi afin d'éduquer le logiciel, de le configurer pour qu'il filtre au mieux les e-mails », explique Christophe Lesur. Sans ce réglage fin du logiciel, la solution choisie risque fort de considérer comme spam un e-mail tout à fait légitime et, à l'inverse, de laisser passer bien des hérésies. « Je me suis adressé à une société pour ce service lorsque j'en ai eu assez des plaintes de mon PDG : il recevait de nombreux courriers pornographiques et des incitations à acheter du Viagra. Il en était venu à contester mes compétences », confesse le responsable informatique d'une PME francilienne de 80 salariés. Les employés sont les premiers paravents. En bout de chaîne, ils alimentent la base de connaissance du logiciel en indiquant les e-mails indésirables.
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